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Déconfiture des islamistes aux premières élections libres, surprise de Libye
dimanche 8 juillet 2012, par
La démonstration du peuple libyen passe pour exemplaire, 1,7 millions de quelque 2,8 millions d’électeurs inscrits avaient voté lors de la première élection nationale libre en 60 ans. Défiant les craintes de violence, les libyens ont donné une leçon de volonté, afin de créer un pays où la communion démocratique se conjugue main dans la main ! Ils se sont massivement présentés le samedi 7 juillet aux urnes €¦
Même dans la ville natale de Kadhafi, Syrte qui a vécu les pires combats lors de l’insurrection de l’an dernier, pour mettre fin à ses 42 ans de règne maléfique, l’ambiance était à la joie et la douceur. Un effluve de soulagement de la dictature planait ! Une transition peu chaotique et qui surprend !
Aussi le revers des islamistes à ces législatives reste un fait marquant. "L’Alliance des forces nationales", une coalition de 65 partis libéraux, formée par l’ancien premier ministre Mahmoud Jibril, a été annoncée en avance dès la fin du scrutin… Le peuple libyen disait démocratiquement ses choix, voire les résultats, dans les rues des villes comme à Benghazi, et même Tripoli, et les villages…
Briser en Libye l’élan des islamistes, qui l’ont emporté dans toutes les consultations démocratiques organisées dans la région depuis le déclenchement du « printemps arabe » comme au Maroc, Égypte et Tunisie, est un signe majeur de rupture avec les dérives obscurantistes et réactionnaires qui habitent le monde arabe. L’Algérie de ce point de vue est encore le laboratoire de la criminalité politique inspirée de la théocratie qui a enfanté Ben Laden.
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Nombreux préjugés ne donnaient point de crédit à la révolution libyenne de l’an dernier. L’appui des bombardements de l’OTAN pour le soutien des rebelles, qui se sont audacieusement exposés au massacre d’un tyran ne reculant devant rien pour assouvir ses bestiales et effroyables égocentricités, a été perçu comme une ingérence.
Avec la poursuite de la rébellion, les insurgés ont été ouvertement aidés par les pays européens sous la houlette de la France. Ils furent montrés en marionnettes aux mains d’impérialistes venus accaparé le pétrole dont rengorge le pays. La révolution libyenne a été grandement décriée, dans le monde arabe et particulièrement au Maghreb, avec la présence quasi médiatique de l’impénitent sioniste BHL et de la France en première ligne.
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Cette victoire de nouvelles forces politiques, où résonne ouvertement le crédo libéral et moderne, sur les Frères musulmans qui ont admis, dès le lendemain du scrutin, « l’avancée majeure » de leurs concurrents, ne relève pas de la tactique. Ici, c’est la manifestation d’une page imprévisible, car la marée du fascisme vert est quasi omniprésente dans les transformations qui se généralisent dans les pays arabes.
Le pays voisin, l’Egypte, est à ses pires moments d’incertitude ! Le pile ou face est joué, le feu vert est donné aux politiciens qu’aux religieux.
Voici une chronologie de la Libye, depuis le commencement de la guerre civile 2011 à ce jour :
Février 15/16, 2011 - L’arrestation de l’activiste des droits de l’homme Fethi Tarbel, d’où commencent les protestations à Benghazi.
24 février - Les milices anti-gouvernementales prennent le contrôle de la ville côtière de Misrata après éviction des forces fidèles à Kadhafi.
26 février - Le Conseil de sécurité impose des sanctions à Kadhafi et sa famille, et réfère la répression des rebelles comme passibles devant la Cour pénale internationale.
5 mars - Les rebelles du Conseil national de transition (CNT), basés à Benghazi, se déclarent seuls représentants de la Libye.
17 mars - Les votes du Conseil sécurité de l’ONU autorise une zone d’exclusion aérienne sur la Libye et l’action militaire visant à protéger les civils contre les attaques de l’armée de Kadhafi dont son armée de l’air.
19 mars - Les premières frappes aériennes stoppent l’avancée des forces de Kadhafi sur Benghazi.
30 avril - Une attaque, de missiles de l’OTAN sur une maison à Tripoli, tue plus jeune fils de Kadhafi et trois petits-enfants.
27 juin - Les mandats de la Cour pénale internationale d’arrêt pour les questions Kadhafi, son fils Saif al-Islam et le chef des renseignements Abdallah al-Senoussi, portent les accusations de crimes contre l’humanité.
21 août - Les rebelles entrent à Tripoli et cinq jours plus tard, Kadhafi est fortifié avec son entourage à Bab al-Aziziya.
1er septembre - les dirigeants intérimaires de la Libye rencontrent les dirigeants du monde lors d’une conférence à Paris pour discuter de remodeler la Libye. Kadhafi exhorte ses partisans à se battre.
8 septembre - Premier ministre par intérim Mahmoud Jibril arrive à Tripoli de sa première visite depuis qu’il a été prise par ses forces. Quelques jours plus tard NTC Mustafa Abdel Jalil prononce son premier discours à Tripoli pour une foule d’environ 10.000.
16 septembre - Le Conseil de sécurité facilite les sanctions sur la Libye. Le même jour, l’Assemblée générale accrédite les ambassadeurs du gouvernement intérimaire en tant que seuls représentants de la Libye aux Nations Unies, de manière efficace en reconnaissant la CNT.
25 septembre - Le pétrole brut libyen premier à être expédiés dans les voiles mois à partir du port de Marsa el Hariga pour l’Italie.
13 octobre - forces CNT disent qu’ils ont le contrôle de l’ensemble de Syrte, sauf « District Deux« quartier où les forces de Kadhafi sont entourés.
20 octobre - Kadhafi est capturé et tué par des combattants du CNT non loin de Syrte, où il terminait un siège de deux mois. Avec un de ses fils Mo’tassim sont tous deux enterrés dans un lieu secret dans le désert du Sahara, le Octobre 25.
23 octobre - La Libye déclare la libération de la nation.
31 octobre - peu connu académique Abdul Raheem al-Keeb est élu nouveau Premier ministre par intérim.
19 novembre - Saif al-Islam est arrêté avec plusieurs gardes du corps près de la ville de Obari par les combattants basés à Zintan.
22 janvier 2012 - Abdel Hafiz Ghoga, chef adjoint de la NTC démissionne après une série de protestations contre le nouveau gouvernement.
6 mars - Environ 3.000 délégués annoncent qu’ils mettent en place un conseil pour exécuter la Cyrénaïque, une maison province à des champs de la Libye pétrolière la plus importante, au mépris du gouvernement à Tripoli, provoquant immédiatement un avertissement par le gouvernement central.
17 mars - Kadhafi, l’ancien espion en chef Abdullah al-Senoussi est arrêté en Mauritanie.Mauritanie dit plus tard, il sera jugé là-bas. Il est également recherché par la CPI sur les accusations de crimes contre l’humanité durant les conflits de l’an dernier.
20 mai - l’attentat de Lockerbie Abdel Basset al-Megrahi meurt à Tripoli.
4 juin - Les membres de la brigade al-Awfea, une milice de volontaires de Tarhouna, au sud-est de Tripoli, brièvement saisir aéroport international de Tripoli. Ils pensaient que leur chef avait été arrêté par les forces de sécurité dans la capitale.
27 juin - Tunisie extrade l’ancien Premier ministre Al Baghdadi Ali al-Mahmoudi, le premier fonctionnaire principal à être retourné pour le procès. Mais le président tunisien Moncef Marzouki, un militant des droits humains, se plaint l’extradition n’a pas eu sa permission.
7 juillet - Les élections pour une assemblée de 200 sièges qui seront nommer un nouveau Premier ministre et le projet d’une nouvelle constitution.
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