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Pétrole, démocratie et volonté populaire.
vendredi 25 mars 2011, par
L’incompatibilité des partisans de Kadhafi à justifier leur sermon au colonel, réside dans une continuité infecte. Ils résistent, à la coalition hétéroclite qui s’est dégagée pour appliquer la résolution 1973 de l’ONU, sous le même nationalisme qui causé les échecs arabes par le passé.
Notamment la défaite contre le sionisme spoliateur des palestiniens de leur terre. Et surtout la tentation des sociétés arabes de verser dans l’islamo-fascisme. Faute d’être privée des espoirs printaniers !
D’emblée il faut dénoncer le régime algérien et celui de la Syrie, qui tentent de se parer d’une solidarité criminelle. Et qui dans la réalité, elle est en rapport avec la nature de leurs régimes respectifs. Eux-même connaissent une profondeur de la conscience des séditions qui les exposent à un mauvais destin.
Même si Chavez du Venezuela tente de démontrer que le sous-sol libyen intéresse des conquérants, plus que la liberté des sujets de la Jamahirya..., il est encore loin, lui-même, de vouloir se soumettre à l’alternance !
Les peuples arabes font montre d’un éveil quant à la contestation des pouvoirs qui leur réfutent le choix de l’alternance. Ils accèdent à une émancipation, insoupçonnée il y a quelques mois de leur part, qui exprime la mutation de leur conscience citoyenne ! Et que personne ne pouvait prédire, et difficilement contredire maintenant.
Il ne s’agit plus de politique, mais de démocratie. Pourtant les deux concepts se complètent, l’une fait l’autre. Et il est inconcevable de prétendre à la dictature sous toutes ses formes, y compris celle érigée au nom du prolétariat, en écrasant les êtres avides de citoyenneté, espérant à la perspective républicaine de leur Etat-Nation et exigeant surtout la bonne gouvernance qui contient l’égalité qui a tout d’être socialiste.
La résistance dont font preuve risque de produire l’effet inverse dans la durée. Quand leurs arsenaux s’épuisent et leur capacité de frappe permettront aux rebelles de mettre hors d’état d’intervenir, les partisans du Raïs seront dans une position qui deviendrait critique et les exposerait même à des poursuites.
Cette coalition, engagée pour appliquer la résolution 1973 de l’ONU, aura fait éviter une hécatombe promise par le dictateur et ses fils. Que cela n’est rien, de quelle démocratie parle-t-on chez les camarades socialistes ?
Kadhafi s’apprête à exterminer une partie de son peuple, qui n’est guère soumise pour céder son maintien. Le printemps arabe continue. Au Yémen, en Syrie, en Algérie, à Bahreïn et partout des embryons contestataires revendiquent la liberté. La guerre civile « éclaire » qu’il allait mener, et qu’il souhaite toujours, pouvait durer de temps que celui qui est consacré à l’intervention internationale. Qui passe sur commandement de l’OTAN. après avoir connu son démarrage sousle pilotage de la France.
Kadhafi ne peut rester au pouvoir sans accomplir son crime. Ce qui donne à la transition souhaitée au niveau de l’ONU et qui regroupe des pays plus actifs et chauds à en découdre avec le despote. Les autres nations qui s’opposent, comme la Chine et la Russie pour des raisons matérielles d’intérêts, à la continuité des frappes qui tentent d’endiguer l’extermination du soulèvement sont devant un dilemme. Kadhafi les gêne aussi par son illégitimité qui le condamne.
Le temps fera le reste. Il reconstruira l’histoire du peuple libyen selon un consensus interne qui s’inscrit dans la révolution globale qui chamboule une région bien définie du monde.
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