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19 mars en France : la mémoire interrompue !

Quand « le souvenir Algérie-Maroc-Tunisie » divise les antiques chapelles

dimanche 20 mars 2016, par Jaco

Pour la droite, ce sont les harkis et les anciens combattants qui répondent de la décolonisation algérienne. Pour la gauche des valeurs, l’indépendance des départements d’outremer était une position d’humanisme et un soulagement des affres de la guerre. Historiquement, la gauche française était du côté des valeureux nationalistes du FLN. Ces derniers aspiraient à faire cesser l’occupation. Ils ont signé la veille du 19, le 18 mars, les accords d’Evian pour la cessation des hostilités.


Voyage de Maurice Thorez en Algérie par Populi-Scoop

A droite le souvenir du 19 mars 1962, la guerre perdue pour un territoire devenu indépendant, est le départ de la terre de naissance de certains Français. Il est resté en stigmate cervical, dans la mémoire, d’un sol qui leur est devenu souvent inaccessible. A gauche, on ne peut pas bouger, les faits sont têtus. La gauche intervenait aussi en solidarité assumée envers les colonisés. En France, de la médiatisation des polémiques qui mettent le doute sur la signification de la date en 2016, c’est la division.


  Les accords d’Evian, signés le 18 mars 1962, In Wikipedia.
 Livre de Robert Ménard : VIVE L’ALGERIE FRANCAISE

En Algérie aussi, un esprit d’opportunisme plane sur la mise en application du cessez-le-feu, le 19 mars. Mais la promesse de paix a pris son sens. Depuis quelques années, cette date est devenue plus acceptée car « S’hab 19 mars » (les arrivistes du 19 mars) ont été dénoncés, les racontars des anciens ont révélé les vérités des Mechtas (villages) et des Djebels (montagnes).

Les convertis de la dernière heure qui n’avaient jamais cru à la victoire des « fellagas », ont défilé plus que les autres en 1962. Incessamment de ce jour (du 19.03) jusqu’au 3 juillet (fêté le 5), date d’entrée officielle en autonomie. En Algérie ces opportunistes avaient profité du désordre provoqué par l’effondrement de l’administration, pour chaparder les vaincus et réprimer les collabos.

L’expiation aveugle, contre les derniers partisans de « l’Algérie française », était commise par cette catégorie que les Algériens ont désignée par les « marsiens ». Les neutres sont sortis du silence pour applaudir le FLN. Il était temps de négocier les biens immobiliers que les français, ayant rompu avec les autochtones, vendaient au moment d’un départ en aller-simple…

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Avec le choix de commémorer le cessez-le-feu en Algérie, François Hollande a démontré pour une fois une détermination, qu’on ne lui connait pas en d’autres reniements. Aux critiques qui se qualifient d’être de la droite, il a répondu en l’occasion 2016 aux opposants qui opéraient en mémoire. Mais se gardant de déterminer ou de froisser ceux qui refusent les pactes signés par l’Etat français pour une paix qui n’a jamais été démentie.

La date ne fait pas unanimité, parce que la défaite de la colonisation fut l’épilogue historique. La reconnaissance d’une Algérie libre et représentée aux accords paraphés le 18 mars 1962, est un simple geste du chef de l’Etat français. Le samedi 19 mars à quai Branly, au mémorial national de la guerre d’Algérie, à Paris c’était la journée nationale du Souvenir Algérie-Maroc-Tunisie.

Description de cette image, également commentée ci-après
Par Inconnuhttp://www.radioalgerie.dz/ar/images/stories/EVIAN.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=13259455

Délégation du GPRA (à sa tête, Krim Belkacem) lors de la signature des accords d’Évian, le 18 mars 1962 qui ont mis fin à la guerre d’Algérie.

De gauche à droite : Taïeb Boulahrouf, Sa d Dahlab, Mohamed Seddik Benyahia, Krim Belkacem, le colonel Benmostefa Benaouda, Redha Malek, Lakhdar Bentobal, M’Hamed Yazid et Chawki Mostefaï.

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