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Double crainte des musulmans de France après les attentats d’un vendredi 13 à Paris

Terrorisme et stigmatisation : les contraintes du français de la zone.

mardi 17 novembre 2015, par Djamel Damien Boucheref

Malgré le décret de l’état d’urgence interdisant les manifestations, la Grande Mosquée de Paris lance un appel à un rassemblement devant le lieu de culte parisien. Un regroupement qui aura lieu à l’issue de la prière du vendredi 21 novembre. Afin d’éviter l’amalgame entre le simple croyant, accomplissant ou pas les rites, en l’islam et la lecture fanatique qui s’implante avec la pseudo-idéologie de l’islamisme, ce rassemblement rejette ouvertement le "terrorisme".

Mise à jour : Après 2 jours, le regroupement de la mosquée de Paris est annulé. Etat-d’urgence oblige.


#DesFleursPourDanielle : percutante parole d... par argotheme

Exprimer « l’indignation suscités par la barbarie sanglante » et « leur profond attachement à Paris, à sa diversité et aux valeurs de la République » , tel est succinctement l’appel du recteur Dalil Boubakeur et de la maire de Paris Anne Hidalgo. Sans ambages, le sage et iconoclaste médecin qui dirige l’institution qui symbolise l’islam solidaire de France, dénonce la criminalité dévoyant la piété.

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Après les attentats du vendredi 13 novembre 2015, les musulmans de France sont encore une fois sous le choc. Sous le projecteur d’un fléau international, le terrorisme, dont les adeptes reprennent les rhétoriques religieuses, la communauté musulmane est à la fois déçue et invectivée. Elle colporte son image intérieure du désenchantement d’un lassant obscurantisme et subit un vulgaire matraquage de son environnement.

Aussi bien la sordide criminalité que la fanatique croyance, adhèrent à la religion dont les croyants, souvent montrés résignés, n’égarent pourtant point la profonde vertu de paix de leur propre conviction. Une situation ubuesque de ne pouvoir libérer l’islam du terrorisme, alors qu’il est continuellement pourvu, par une large matrice islamiste, publiquement soutenue par la Turquie, l’Iran, l’Arabie-Saoudite, le Pakistan et même le Soudan…

La capacité de remise en cause philosophique est chez l’humain son miroir, où ses errements sont soulignés par leur grandeur et leur persistance. Des « désislamisations » individuelles ont été signalées au sein des nouveaux émigrants, notamment comme nous l’avons signalé dans l’un de nos sujets (à lire ICI). S’écarter de l’islam est de loin moindre des conversions…

Frustration, peur et la colère sont au menu de ceux qui revoient leurs choix et de leur expérience. Les 10 millions d’habitants des grises banlieues de la scintillante capitale française qui abrite 2 autres millions d’ mes, sont dépités que la tragédie du centre à la luxure inaccessible pour la périphérie, soit tel un écho annonçant le début d’un avenir encore plus déplorable.

Les musulmans de France ont une double crainte. D’abord d’être les proies des militants islamistes qui recrutent pour le djihad et en même temps les boucs émissaires dans la répression qui maintient les réflexes de vieilles discriminations. La radicalisation des jeunes des banlieues n’est pas assez mesurée, alors que les données sur les communautés religieuses sont bannies des recensements, on ne peut une tension exceptionnelle…

Un climat de discorde habite de l’intérieur la communauté musulmane, que les médias ne rapportent pas beaucoup. Celui du clivage entre les démocrates croyants et des tendances hyper-colorées de l’extrémisme. Alors que du fait d’une stigmatisation communément appelée « l’islamophobie », notamment sur les plateaux des médias, sont fréquents. Une dissension que des maires, comme à Béziers, assument existe encore plus large et cynique que le 1er ministre, Manuel Valls, qualifia d’apartheid.

Seule une initiative comme celle de la mosquée peut encore sauver la face, en dénonçant la terreur des illuminés qui portent atteinte aux musulmans surtout !

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Voir en ligne : Notre dossier : FRANCE

   
   

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