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Algérie : dissoudre le FLN et juger Saïdani pour injure envers un corps constitué

L’Etat de santé de l’Algérie ou celui de Bouteflika, quelle priorité ?

jeudi 16 janvier 2014, par Djamel Damien Boucheref

Lors de la conférence donnée par le secrétaire de l’ancien parti unique, tenue le 12 janvier, à la veille de l’évacuation de Mr Bouteflika à l’hôpital parisien où il a prend désormais habitude à revigorer ses forces, l’ambiance était au questionnement principal. Le candidat-président briguera-t-il une 4ème mandature ? Ceci dit aucune alternance n’est donc plausible. De même qu’aucune prise en compte de la grande corruption qui a écorné l’image de SONATRACH. Et puis aucun acte de considération pour l’armée qui a été prise à partie par Saïdani.

«  Nous avons présenté le président du parti commecandidat à la présidentielle. Une question : Bouteflika a-t-il dit qu’il n’était pas candidat ? Répondez-moi  » [1] a scandé Saïdani. Ce personnage qui fait la risée actuellement des critiques médiatiques en Algérie, est à l’image de toutes les tares et médiocrités du parti ayant l’entière responsabilité dans les désastres algériens, y compris la naissance du terrorisme et son entretien.

Paradoxalement, le lendemain de cette conférence, le président, prétendument candidat du FLN de 2014, est évacué en catimini vers la capitale française. Alors qu’il doit annoncer la convocation du corps électoral et ouvrir, obligatoirement selon la constitution, la compétition entre environ 15 candidats connus ou déclarés être prétendants à la magistrature suprême... Bouteflika s’absente sans laisser à son devoir une moindre chance de continuité. Un cinglant démenti des propos, devant la presse, tenus au siège central du parti FLN.

Arrivé par effraction à la tête du parti qui usurpe le symbole de la mémoire collective algérienne « F.L.N. », l’ancien musicien pour percussions de « Derbouka » est contesté par ses paires du comité central et même du bureau. Saïdani a accédé ,depuis quelques mois, à la direction du parti qui est aussi une machine à gagner les élections. Après avoir chevauché la présidence de l’assemblée nationale, alors que ses modiques bagages intellectuels ne le donnent guère apte à un tel rang. Dans ce cas justement, les universitaires algériens pointent vers l’exil ou bien sont marginalisés, plusieurs dizaines de milliers de compétences vivent à l’écart de la gouvernance...

Lors de cette conférence, Saïdani s’en est pris ouvertement à l’armée du pays et au DRS, ses services secrets. «  L’Armée nationale populaire est dans les casernes. Elle n’a pas demandé à être au pouvoir (...) Il n’y a qu’en Algérie où l’on parle du DRS. Dans d’autres pays, on ne parle jamais des services secrets. C’est simple : on dit que c’est le DRS qui fait. Et bien, nous disons : il ne va plus « faire  ». [2]

Sans l’ANP, des truands comme Saïdani et des sauvages comme les islamistes auraient mis à sac le pays.

Entendre de tels propos, s’apparente non seulement à l’ingratitude, mais aussi à une attaque du genre mettre sur la défensive l’institution qui, maintes fois, a sauvé le pays des dérives et débandades en tous genres. L’Histoire contemporaine de l’Algérie le montre pleinement, l’ANP (Armée Nationale Populaire) a imposé Benbella à l’indépendance, afin d’éviter les déchirements entre les leaders de l’époque.

Puis au coup-d’état de 1965, Benbella avait largement bricolé au point d’avoir été pendant les années 1964 et 65 à la fois président de la république et ministre de l’intérieur. Parmi aussi ses dérives et incompétences, il n’avait aucune idée de la mise sur rails d’un Etat moderne. Chose à laquelle l’Algérie s’attendait depuis la couverture de sa souveraineté, notamment son peuple était enthousiaste à cette construction. Et l’armée a joué, maintes fois, ma carte du redressement.

Boumediene décédé, l’arrivée de Chadli fut l’œuvre directe de l’armée qui délégua son plus vieil officier pour diriger l’Algérie, à l’heure où la légitimité du parti unique était apocalyptiquement livrée à la guerre des clans. C’était à la surprise des convoitises des contingences étaient présentes au sein du FLN dont la direction a planché dans la prédation économique. Chadli a été démissionné suite à une pression de l’armée, alors qu’il préconisait remettre le pays aux fous d’Allah en 1992 !

Le retour de Boudiaf est carrément l’opération la plus réussie, mais aussi la plus crédule de l’armée algérienne. Au moment où l’Algérie vivait une profonde crise que l’islamo-terrorisme ne manquait guère de la fomenter pour accéder au pouvoir dans le désordre, un Si Tayeb El-Watani a été rapatrié du Maroc. Et c’était sur décision des officiers, auxquels la responsabilité de la sécurité du pays incomberait toujours.

C’est l’armée qui aussi chassé un certain Ali Keffi qui espérait vivre une décennie au moins, sous état d’urgence. Liamine Zeroual, un général à la retraite, s’est donné la mission de remettre l’ordre des choses et organisa, avec une perfection inégalée, les élections de tous les niveaux (commune, assemblée de Wilayas, Sénat, Assemblée nationale et présidentielles. Pour ces dernières, il n’avait même terminé son mandat et céda, en 1999, le pouvoir à Bouteflika qui, sans l’aval de l’armée n’avait rien à espérer.

L’ignoble installé sur un sigle commun.

Le parti politique, dans le confort du pouvoir avec une impartageable hégémonie, n’a jamais eu idée de la sécurité du pays. Par le passé son secrétaire, feu Mehri Abdelhamid a suivi les islamistes à Sant-Egidio comme un idiot. Auparavant son prédécesseur, feu Messa dia a érigé le plus ignoble rempart qui a exclu nombreux algériens. De triste mémoire, l’article 120, du code du parti unique, fut le désastre contre l’indépendance des esprits et une atteinte aux libertés des Algériens dans la responsabilité pour leur patrie.

<img692|left> Ce FLN actuel, comme celui qui a régné de depuis 1962, n’a en rien protégé les frontières algériennes. Les soldats et officiers qui continuent à être les cibles des terroristes et qui déjouent des attentats tous les jours que Dieu fait, sont techniquement et juridiquement chargés de sauver le pays. Saïdani pense qu’il faut le laisser briser l’élan de stabilité où s’engage l’Algérie ces dernières années. L’armée et les services de renseignement n’ont pas à être cités, par quiconque, de la sorte ! Point !

En réalité c’est une atteinte grave à un corps constitué qui doit obligatoirement entraîner un jugement du concerné. Non seulement, elle est une attaque contre l’armée algérienne, mais aussi elle montre la mauvaise connaissance de la situation du pays.

Ainsi sont les réelles capacités quasi médiocres, comme à l’habitude du parti FLN, de ce politicien complètement inconscient de la conjoncture que traverse l’Algérie. Notamment l’Etat de santé du mentor Bouteflika, à la veille d’élection présidentielle, constitue un échec de la posture suivie jusqu’à là par le 1er responsable.

Les pratiques politiques en vigueur selon l’orientation du FLN dirigiste ont été continuellement usitées depuis que l’Algérie existe. Elles n’ont jamais été concluantes. Car les préoccupations majeures et légitimes des Algériens sont, au-delà des personnes, la meilleure gouvernance qui puisse hisser l’émergence économique, la stabilité politique et l’éthique sociale.

Le bilan du raïs sortant reste à dresser. Du moins avec sa personnalité d’homme du sérail, il a usurpé un 3ème mandat à la tête de l’Algérie, alors que la constitution qu’il a hérité ne permettait que deux. Saïdani et son parti reproduisent la trahison du message des martyrs d’avant 1962. Ils sèment la désolation qui a poussé la jeunesse à ne plus croire en les capacités de leur patrie et ses principaux appareils, comme l’armée !

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Voir en ligne : Notre dossier : Algérie, Bouteflika et parti FLN


[1SOURCE : Fayçal Metaoui - In El-Watan du 12 janvier 2014

[2SOURCE : Fayçal Metaoui - In El-Watan du 12 janvier 2014

     
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