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Bouteflika, l’empêchement ne fait plus de doute

L’accès au président malade est obstrué, une censure méprisant le peuple.

mardi 11 juin 2013, par Djamel Damien Boucheref

Après plus de 45 jours d’hospitalisation, Bouteflika n’est plus en mesure de gouverner. Selon une information de l’hebdomadaire français « Valeurs actuelles » (*)-> lien en fin d’article, en bas de l’article, datant du 10 juin, l’incapacité est établie.

On prendrait une telle actualité pour un Nième bobard si elle émanait d’un organe algérien de presse. Mais le français ayant l’atout de véracité par la promiscuité, outre la tradition de « fuite » dont font usage les journalistes, cette info de V.A. jouit d’une certaine crédibilité. Voir en bas de l’article en question.

Parmi les faussetés des médias du pays plus concerné que celui qui le soigne, celle d’un directeur de journal, argumentant son sujet avec « ... un thé à la menthe pris avec une personnalité bien informée originaire des hauteurs d’Alger » . Elle disait depuis il y a déjà plus de 20 jours que le retour du président est imminent. Mais depuis, c’est le contraire, soit l’absence éternelle, qui se vérifie.

En réalité les choses sont aussi assez visibles à Alger. Selon le quotidien El-Watan, le frère de Chef de l’Etat Saïd dirige désormais ! De même qu’une course effrénée s’est ouverte depuis le début du mois juin, pour les prétendants à la présidence. Mais ce qui angoisse toujours l’ensemble des algériens où qu’ils peuvent être, c’est l’absence totale de communication sur l’état de santé du 1er dirigeant du pays.

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Selon le magazine français, 1èr aussi à avoir avancé l’arrêt d’exercer pour le convalescent raïs algérien « Il serait inconscient mais la nouvelle est gardée secrète pour mieux verrouiller sa succession… » . Faisant allusion à une « fuite », comme il est de tradition dans l’exploitation des sources par les journalistes, V.A., le magazine rajoute «  Recueillie par la rédaction aux meilleures sources, cette information confirme des rumeurs du sérail, indiquant qu’il ne pourra présider les cérémonies de la fête de l’indépendance, le 5 juillet. »

En vertu de l’article 88 de la Constitution, c’est au Conseil constitutionnel que revient de vérifier l’« empêchement » du chef de l’Etat. Non seulement le défaut à la tête de l’Etat n’a que trop duré, car la dégradation de l’état de santé du concerné s’établit de lui-même, faute qu’une guérison n’est pas venue démentir les rumeurs qui courraient face au verrouillage. Une fermeture excessive, quant au suivi auquel s’adonne la population, et intolérable comme jamais l’Algérie n’a connu depuis son existence.

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Le plus intriguant aussi dans cette histoire de "cachotterie" bien digne de toutes les ennuyeuses opacités et manœuvres que le pays a vécu lors de plusieurs épisodes de liquidations, d’exactions et de montages d’un sérail réduit aux conduites fripouilles politiciennes et sécuritaires. C’est la disparition depuis quelques semaines du président du Sénat, Tayeb Belaïz. Ce personnage est considéré comme l’un des plus fidèles du clan « Bouteflika ». Il est impossible de le trouver à Alger.

Ce qui est aussi intriguant, les membres du Sénat, notamment son président, sont empêchés de s’enquérir de l’état du président, auprès de l’établissement de santé militaire français où Bouteflika est soigné.

A se demander par qui et de qui, est dressé une telle décision ?

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 Si c’est l’Etat français qui a une réglementation dans ce sens ?

 Ou ce sont les autorités algériennes qui l’exigent ?

 Ou bien, c’est l’intéressé lui-même qui a ordonné avant ses rechutes ?

 Sinon, c’est son frère Saïd ou tous autres décideurs du clan ou des institutions (comme l’armée) qui est derrière cette entrave ?

Quand on voit et on entend parler le fils kadhafi pour insulter les rebelles, on se demande de quel droit s’effectue une telle ingérence familiale ? Pire encore pour l’Algérie, le frère du président, Saïd Bouteflika, est souvent désigné comme le régnant dans les méandres du palais. Chose d’ailleurs qui n’a jamais démentie, encore plus selon les rouages le frangin est conseillé extraordinaire à la présidence !

Alors que les mains de Saïd Bouteflika sont souvent salies de corruption par les organes de presse et les médias, il trône sans oser se justifier !

Si ce n’est pas des dynasties qui propagent le système monarchique dans le monde arabe, Bashar Al-Assad n’en pas dirait mieux et davantage !

(*) L’article du magazine français : Valeurs Actuelles

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Voir en ligne : Notre dossier : le règne de Bouteflika en Algérie

     
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