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Le clan Bouteflika s’en prend au professeur Aberkane

Encore une répression d’une gouvernance qui humilie les cadres intègres

mardi 17 mai 2016, par Djamel Damien Boucheref

Pour certains analystes une panique du pouvoir de Bouteflika, qualifié désormais en clan présidentiel, le pousse à multiplier les bourdes dans les déclarations et communiqués. Pour d’autres, les vieux mécanismes de liquidation qui ont même habité la mémoire de la libération, sont déclenchés dans les situations d’urgence comme lors du fin de règne qui a commencé. Une nouvelle frappe, à l’intonation correctionnelle, est initiée contre un non-moindre cadre d’un pays dont la société n’a plus aucun repère à lui relever l’échine.

Le nouvel assaut contre le professeur Aberkane, diligenté par le cercle de la présidence algérienne, est une autre expédition contre les Algériens intègres dont on comprendrait sans peine la signification. Il s’agit d’une répression peu banale et qui marque les esprits par sa brutalité à l’égard d’un homme public, isolé et bien ciblé. Manifestée contre la forme primaire de citoyenneté, elle vise les paroles qui ont une certaine portée sur l’opinion générale locale.

Sur "Le Soir d’Algérie" : Lettre du professeur Aberkane.
Chassé de son bureau au CHU, avec 45 années d’archives médicales, le Pr Aberkane, une nouvelle victime du népotisme du clan Bouteflika.

L’opposition algérienne généralement qualifiée plus répandue au niveau nationale, comme celle très conséquente et bien avancée en sortant de la revendication berbère, est la catégorie qui souffre de l’impuissance, le manque d’adhésion de l’action populaire large. Il s’agit des élites libres, mais qui s’intéresse à la politique et aux questions de la société...

Cause perdue, c’est aussi celle qui a une élite ayant toujours indisposée par le monopole des décideurs algériens, depuis même l’ancien mouvement national qui a coiffé et conduit la t che de guerre pour la couverture de la souveraineté nationale. Les mêmes réflexes d’exclusion des meilleurs...

Un bon serviteur de son pays, avec le temps et son honnêteté, devient encombrant : tel est le sort de l’élite algérienne. In Facebook.

A la pointe de l’intelligentsia algérienne agissante, le Pr Abdelhamid Aberkane a été parmi les 19 exégètes qui ont demandé audience au président Bouteflika. L’effritement de l’Etat-de-droit avec des emprisonnements de hauts gradés retraités de l’armée, la réhabilitation de Chekib Khelil ou bien les menées contre l’entrepreneur Issad Rebrab, n’augure aucune mise à niveau de la démocratie ou respect de la constitution en Algérie.

Chef de service en réanimation médicale au CHU Benbadis de Constantine, le Pr Abdelhamid Aberkane a été ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière d’Algérie entre 2001 et 2003. Il est expert dans le domaine de la bioéthique pour la région du Maghreb auprès de l’Unesco et élu président du conseil exécutif de L’OMS dès les débuts des années 90 (1991/1998).

Il est président de l’APC (maire) d’El-Khroub dans le constantinois sous les couleurs du FFS. Il a été député et sénateur. Il préside depuis 2005 le Conseil national algérien d’Ethique et de Déontologie universitaire, pour son domaine la médecine.

La concession de constitutionnaliser « Tamazyght », qui est le signal de contrer le MAK (mouvement d’autonomie kabyle) est certainement l’affolement majeur qui habite la présidence algérienne à la légitimité imposée au peuple dérouté par de faux débats. Elle a suivi les attaques contre l’entrepreneur Rebrab, qui confirment que la première entreprise nationale privée qui participe à hauteur de 10% du budget de l’Etat par ses impôts au trésor public, dérange vraiment la force du régime.

Chers lecteurs, cet article sera encore mis à jour.

Un autre sujet sur les 19 signataires de la demande d’audience adressée à Bouteflika.

En bref qui est Abdelhamid Aberkane ?

Chef de service en réanimation médicale au CHU Benbadis de Constantine, le Pr Abdelhamid Aberkane a été ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière d’Algérie entre 2001 et 2003. Maire, député, sénateur, il préside depuis 2005 le Conseil national algérien d’Ethique et de Déontologie universitaire.

Ancien président du Conseil exécutif de l’OMS (1998), ministre de l’Enseignement supérieur (1988-1989), doyen de la Faculté de médecine de Constantine (1970-1974), il est l’un des spécialistes les plus reconnus en Santé publique. Il se consacre depuis de nombreuses années à la réanimation médicale, la formation et la recherche. Formé dans les plus grands hôpitaux français, il participe en 1970 et 71 à la Réforme de l’enseignement supérieur, qui stimule puissamment l’Université algérienne. Il est cofondateur en 1985, de la Société algérienne d’Anesthésie, Réanimation, Soins intensifs et Urgences (SAARSIU). En 1991 il fonde le Journal algérien de Médecine et il créé en 1994 la première association » Ville Santé » en Algérie. Cette Association Ville-Santé du Khroub organise la santé communautaire et intervient dans l’information, l’éducation et la communication en santé. Elle a contribué à la réalisation du Centre de Santé Communautaire du Khroub, seul en son genre à ce jour en Algérie.

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