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Algérie : l’image dégradée d’un pays détourné avec sa rente.

L’opinion internationale regarde l’Algérie selon les 200 mafieux idéologiques que même la puissante armée ne peut cadrer.

mercredi 16 novembre 2011, par N.E. Tatem

Des institutions qui vivotent à vue, des services de santé devenus sans normes ou déontologie après un menu effort (6000 médecins ont quitté l’Algérie en 2010), un système éducatif produisant des incompétences alors qu’il préconisait fabriquer des bons citoyens ainsi que de vrais musulmans et une population brimée de ses libertés. L’Algérie reste à la traîne car ses ressources sont gérées avec un clientélisme sélectif et inégalitaire ; et ses enfants les plus doués la quittent sous l’effet des exclusions... Y reste un amalgame décadent où les despotes trouvent l’humus pour ensemencer leur continuité morne et sans espoirs.

L’ancienne garde algérienne campe encore sur, le pouvoir absolu qu’elle accapare, les idées d’un patriotisme désuet aux yeux desnouvelles générations dont la désespérance n’a pas d’égal tant en Afrique que dans le monde arabe. Aussi la société manque grandement de ripostes face à l’emprise de la « Kleptocratie » tenace autour de la rente du pétrole. Les réformes, proposées avec les troubles du Printemps Arabe qui n’ont pas épargné l’Algérie, semblent aussi pousser vers la bas, en consolidant les privilèges des nantis et l’opacité...

L’autorité politique officielle, qui n’est pas l’armée, s’agite lamentablement aux critiques étrangères. Et elle réprime d’une main de fer et indifférente les mouvements sociaux internes et les paroles qui dénoncent... En 2010 pas moins de 1500 mouvements sociaux ont été enregistrés, l’année 2011 on dénombre déjà quelques 2000 à travers le pays. Entre grèves, de travailleurs, asphyxiées quand elles sont menées par le syndicat UGTA où la corruption est criarde sous les regards des salariés. Et séditions produites par les colères de la population, bloquant routes et services publics, les soulèvements n’arrêtent pas malgré l’autisme officielle et la réprimande.

Les institutions malmenées par des bricolages et la médiocrité érigées en gouvernance au plus haut sommet.

Avec l’état de santé de Bouteflika, la vacance partielle de l’institution présidentielle n’a aucune réponse. Ceci parmi les impensables tares des actuels dirigeants. Le président de la chambre haute, ne jouissant pas de la nationalité algérienne d’origine, est dans l’impossibilité d’assumer l’intérim prévu par l’article 88. Aucun mécanisme de permanence de l’institution présidentielle n’est prévu, une crise constitutionnelle est latente.

Dans l’actuelle constitution, en cas d’incapacité du raïs à assumer la fonction qu’il occupe, aucune procédure légale n’est prévue, en l’absence ou l’incapacité du président du Sénat, pour être mise en œuvre. La dégradation de la constitution est le 3ème mandat acquis par effraction par le président avec la complicité des milieux corrompus qui se sont accommodés de cette atteinte.

Incapables de contrôler la corruption, de juguler les expéditions de Haragas qui quittent le pays dans des embarcations de fortunes et de donner une image reluisante du pays pour le reste du Monde, les cercles centraux qui détiennent le pouvoir politique en Algérie, sont dans un indescriptible désarroi qu’ils n’arrivent à réguler. Ils vivent en cette fin d’année 2011, une lamentable fin de règne mais continuent d’opter aux formules de Derviches en distinguant que leur meilleur et nouvel avenir est le nationalisme religieux, où le panarabisme se drape d’islamisme.

Les traumatismes du plus sanguinaire terrorisme connu dans le monde amenuisent l’espoir du printemps des libertés

Dans leurs positions d’attardés, les décideurs algériens ont donné les pires images du pays lors du Printemps Arabe, circonstances qui pouvaient les faire renoncer, dans la logique historique, à monopoliser éternellement les centres de décision. Cette avidité à une citoyenneté à travers, ce Printemps Arabe, la démocratie la plus simple que les libertés matérialisent, est largement portée par les peuples réveillées devant le reste des peuples du monde. Et à leur pointe les jeunesses insurgées, les révoltes arabes ne peuvent convenir au népotisme qui s’est installé voilà déjà un demi-siècle dans ce grand pays du Maghreb.

Tortionnaires des poètes et des journalistes, criminels entre les membres des clans pourtant alliés sans pouvoir composer ensemble, les responsables algériens sont des despotes qui s’accordent dès qu’ils sont dénoncés par les expressions qui sortent de leur giron. Ils se relayent depuis des décennies, à quelques exceptions près, au pouvoir en tournant le dos à même les meilleures compétences qui tentent, de les aider à bien gouverner, et surtout de relever l’échine abattue du peuple brimé.

Le Printemps Arabe que les politicards algériens ont combattu en Tunisie, en Libye et en Syrie.

Les jeunes rebelles tunisiens de 2011 ont ressenti, après qu’ils aient tenu une semaine contre le régime de Ben Ali, que les autorités algériennes avaient peur de la contagion. Les insurgés du Jasmin ont même cru voir des milices qui tentaient d’arriver d’Algérie pour soutenir le pouvoir du dictateur qui a succédé à Bourguiba. Les tunisiens et le reste du monde ont vu comment la répression a frappé ceux qui se sont révoltés, en Algérie et à la même période, contre la hausse des prix. Les jeunes du pays voisin ont souvent répété que l’hostilité algérienne à la Révolution des Jasmins, et ce jusqu’à la chute de Ben Ali. Les algériens les ont soutenu par contre.

Avec la Libye, outre les soutiens discrets au dictateurs qui a régné 42 ans, il s’en est suivi l’accueil des membres de sa famille. A ce jour les autorités algériens restent froids et bêtement méchants envers la transition du pays voisin, dont la porosité des frontières communes n’est plus à démontrer. Avec la Syrie l’Algérie ne retire pas son ambassadeur... Alors qu’une révolution plus farouche continue...

L’hebdo Valeurs actuelles a, dans son édition datée du 8 septembre, donné l’image acerbement critique et qui a créé moult réactions. Pourtant dans sa consistance, cette contribution journalistique est une évaluation exogène formulée par des diplomates bien avertis. Elle dit, cette présentation de ce qui est le système algérien ceci : « Pays pathétique », « bloc monolithique », « deux cents têtes » qui font la pluie et le beau temps, « peuple tué, qui n’a pas plus de ressort ». Et dans son édition du 15 octobre, le quotidien algérien El-Watan rajoute une en révélant l’humiliation « L’Algérie humiliée par le Qatar » en traitant d’un sujet par un autre journal saoudien qui se nomme El-Watan aussi, publiée le dimanche 13 novembre.

Avec ces emblématiques appréhensions qu’ont les observateurs étrangers du népotisme qu’incarne grandement Bouteflika, les grosses têtes du régime, assistées de nombreux journalistes à la solde du sérail, se sont l chées à une misérable riposte concordée à l’encontre d’un schéma dont ils sont les auteurs. En l’assumant et le défendant, ils tablent avec une forme de xénophobie à l’égard des avis étrangers, en y mêlant ceux des algériens exilés par la force du népotisme qui les exclut !

Sans initiative, ni dans le concert des nations et encore moins dans la gouvernance des affaires du pays, les caciques et les journalistes qui les servent que leurs confrères intègres désignent par « leurs larbins », alimentent donc des haines aussi incroyables qu’aveugles. Envers toutes idées qui sortent du gargarisme habituel : patriotisme, islam, fierté de la zone rétrograde et oligarchie, le nationalisme algérien monopolise des symboles... Le pouvoir des castes ayant main basse sur les richesses !

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