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2024, une escale d’évaluation dans la longue marche du travailleur algérien.

La situation des travailleurs loin de l’espérance de vrais syndicats

samedi 18 mai 2024, par Moussi Nassim

Le capitalisme est généralement l’exploitation de l’homme par l’homme, via la relation de travail entre le salarié qui est employé du patronat ! Le syndicalisme, c’est le contraire ou bien l’exigence des droits aux travailleurs qui sont légitimés par des lois. La cherté de la vie et la valeur du dinar sont des facteurs qui permettent au travailleur de rester dans la vie misérable peu importe ses efforts fournis au travail.

Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, les travailleurs ont continué à faire face à des défis importants. Le chômage, la précarité de l’emploi et les bas salaires sont devenus des problèmes majeurs pour de nombreux Algériens.

Malgré ces difficultés, les travailleurs algériens ont toujours défendu leurs droits et lutté pour de meilleures conditions de travail. Ils ont organisé des grèves, des manifestations et des protestations pour faire entendre leur voix et demander des changements.

La classe ouvrière algérienne tentée par la reproduction d’une UGTA liée à la société

Aujourd’hui, les travailleurs algériens continuent de se battre pour leurs droits et pour une meilleure qualité de vie. Ils demandent des salaires décents, des emplois stables et des conditions de travail sûres et respectueuses.

La longue lutte du travailleur de ce pays d’Afrique du Nord est un témoignage de sa résilience et de sa détermination à défendre ses droits et ceux de sa famille. Il est crucial que les autorités algériennes reconnaissent et respectent le travail et les contributions des travailleurs, et mettent en place des politiques économiques et sociales qui favorisent le bien-être de tous les Algériens.

Depuis 1962, l’Algérie est membre de l’Organisation internationale du travail. Aujourd’hui, le pays reçoit un soutien technique et financier de l’OIT pour diverses activités, notamment le soutien aux organisations d’employeurs et de travailleurs, l’amélioration de l’employabilité des jeunes et de leur accès à l’emploi, le développement d’entrepreneuriat et de l’économie verte ainsi que l’extension de la protection sociale à tous, pour n’en citer que quelques-unes.

Les travailleurs sont nombreux à souffrir dans leur vie professionnelle. Le chantage à l’emploi, les réorganisations au sein des entreprises et notamment une récompense non considérable, voire méprisable vu que le salaire minimum national garanti ne dépasse pas 20,000 DA.

La cherté de la vie et la valeur du dinar sont des facteurs qui permettent au travailleur de rester dans la vie misérable peu importe ses efforts fournis au travail.

Les droits arrachés jusqu’aujourd’hui ne nous laissent pas indifférents vis-a-vis des pratiques du pouvoir pour récupérer les syndicats qui défendent avec loyauté les droits des travailleurs.

La période de Bouteflika s’est distinguée par l’orientation du marché du travail vers la création de petites start-up dans le but de mettre fin au problème du chômage, par la suite, il s’est avéré que cette solution n’est pas efficace vu que la plupart de ceux qui ont fait des crédits ANSEJ, CNAC ANGEM, n’ont pas pu régler leurs dettes, et l’état était obligé de céder et n’a pas traqué en justice ces jeunes entrepreneurs.

Le taux de chômage élevé incite le travailleur algérien a laisser ses droits bafoués et piétinés par peur de se retrouver chômeur du jour au lendemain, beaucoup de syndicats ont vécu l’enfer dans un pays de dictature où on laisse plus l’espace de réclamer ses droits même absolus.

Ainsi, pratiquement, que le secteur de l’éducation qui possède un syndicat autonome qui défend les droits des enseignants avec loyauté et honneur (CNAPEST). Les autres secteurs sont défendus par des syndicats affiliés à l’État, dont l’UGTA qui se représente ouvertement en institution étatique.

Refonte des syndicats en Algérie sur fond d’un Hirak placé en visière.

Il ne peut y avoir une justice sociale ni une répartition équitable des richesses du pays dans une société ou son travailleur n’arrive pas à subvenir à ses besoins les plus élémentaires.

Acheter la paix sociale est l’une des pratiques de l’État algérien à travers la récupération des éléments les plus influents dans la vie syndicale et aussi par l’augmentation des salaires d’une façon anarchique et non calculée.

Cependant, assister à un scandale comme celui de L’UGTA dans la période de Bouteflika ou le patron de cette grande institution syndicale, Sidi Saïd et trois de ses fils sont poursuivis pour corruption, trafic d’influence et blanchiment d’argent. Ce scandale a fait une rupture de confiance entre le travailleur et les syndicats.

Les mouvements sociaux qu’a connu le pays, celui de la protestation des pompiers et de la garde communale entre autres, ces secteurs sensibles qui sont, en pratique, dénués du syndicalisme, n’est qu’une suite d’une longue marche de lutte de la classe moyenne pour son bien-être et les plateformes de revendications étaient socio-professionnelles. Ces mouvements de protestation ont en fin abouti à la satisfaction des revendications des travailleurs, mais, jusqu’à quand on achète la paix sociale par les revenus du pétrole ?

«  La situation des travailleurs aujourd’hui est catastrophique, peut-être c’est la pire de son histoire  » avec cette phrase résume Joe Pirenz considérant le meilleur chemin pour faire sortir les travailleurs de cette situation et la reconstruction d’un syndicat caractérisé par une force du militantisme efficace est de faire revivre « syndicat de militantisme de classe sociale », de sorte que les syndicats forment un moyen de militantisme direct conduit par les travailleurs à l’égard de la couche propriétaire, celle que ses intérêts s’opposent aux intérêts des travailleurs.

En effet, par enchainement logique des idées, je me permets de poser ces questionnements :

  1. - Comment rendre la couche des travailleurs une couche révolutionnaire ?
  2. - Comment peut-elle construire sa capacité de se débarrasser de l’économie du marché ?
  3. Ce long cheminement a besoin d’une grande participation et des tactiques de grève efficace et l’agrandissement de l’esprit de solidarité et le sentiment d’une force de la couche, n’est-ce pas les syndicats qui seront guidés par les travailleurs et la méthode la plus efficace pour que la tâche du syndicaliste sera bien accomplie ?

Un long chemin attend le travailleur en Algérie. Il est face à un pouvoir très rusé de telle sorte qu’il fait tout pour acheter la paix sociale comme l’a fait récemment par l’augmentation des salaires et les pensions des retraités. La vache laitière finira par arrêter de produire du lait et ce responsable finira par devenir indécis face aux protestations des travailleurs dans les rues et même par des grèves.

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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