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Ordre d’en haut : un journaliste refoulé au retour à son pays, l’Algérie.

Farid Alilat n’a pas eu des explications, l’armée responsable de l’enlisement.

mardi 16 avril 2024, par Djamel Damien Boucheref

Les déviations du nouveau régime qui préside le destin de l’Algérie, après Bouteflika, ne cessent de se multiplier, au détriment des serments des martyrs et contrairement aux dynamiques tant espérées par la jeunesse d’un pays qui a perdu son envergure de modèle. Les sbires qui imposent leur médiocrité ont un comportement qui nuit à la confiance que l’armée aspire gagner des nouvelles générations. Et ils malmènent aveuglément les citoyens aux idées lumineuses.

Le refoulement du journaliste algérien, Farid Alilat, à l’aéroport d’Alger est une impensable injustice du nouveau régime des bureaucrates qui s’est propulsé en héritier adultérin de celui des anciens maquisards qui ont monopolisé le pouvoir depuis la libération en 1962. Les premiers ont été, avec corruption criarde et incompétence manifeste, les pires et décadents auxiliaires des seconds, au détriment de l’intelligence des composantes patriotiques que recèle le peuple attendant des jours meilleurs…

Quand les militaires algériens scandent que l’ANP (Armée Nationale Populaire) est l’héritière digne de l’ALN (Armée de Libération Nationale), savent-ils quand et pourquoi ce slogan est-il déclamé ? Certainement utilisé pour rester fidèles, dans leur décision la plus significative, au projet de société, des libertés, que les martyrs et des combattants des plus sincères de la libération, ont promis.

Notre dernier sujet sur le pays d’Afrique du Nord : Les détenus d’opinion en Algérie : atteinte aux libertés & recul de démocratie.

Pour rappel, ce sont les publications de la dernière aventure (1989/1994) du quotidien d’informations Alger-Républicain qui ont largement repris ce slogan, ANP héritière de l’ALN. Il était connu depuis 1962. Mais pour appeler les militaires à arrêter le processus électoral de 1990/91, lors duquel les islamistes allaient prendre le monopole de l’Assemblée Nationale, il a largement mis au-devant. Ce qui n’a pas été démenti par l’Histoire, le vote fut bloqué et Chadli remercié, avec des larmes à la TV, par les officier de l’ANP.

Il faut poser la question pertinente, si l’armée cautionne le pire qui vienne d’être commis au nom de la république et de ses institutions ? Ou bien, non, elle qui est la cime de la défense des administrés, souvent privés de leurs droits sacrés, notamment d’accéder à leur terre et de la fouler, elle n’accepte pas les injustices ? Sinon, protègent-elles les crimes de « Hogra », comme pour cet Algérien qui n’est guère seul cas ? L’appareil militaire et ses officiers perçoivent-ils l’abjecte sentence subie par ce citoyen ?

Ce journaliste algérien a été expulsé du pays quand il est arrivé par avion, depuis la France, et n’a pas été autorisé à quitter l’aéroport. Alors que ses confrères locaux font face à des difficultés pour couvrir convenable leur travail. Certains sont emprisonnés et ceux qui galvaudent, avec une abominable médiocrité, les fausses réalisations des politicards du gouvernement, sont propulsés aux postes…

C’est une première qui n’a jamais été édictée, cette gravité, par les précurseurs du projet national. Ce citoyen interdit d’entrée dans son propre pays est une indignité que les pires dictatures ne commettent avec tant de zèle. Être rejeté de son pays, est une vexation infligée, de la manière cynique, à un émigré, relève d’une aspérité dans les anti-populaires pratiques actuelles en Algérie.

Mettre en prison des centaines de citoyens pour leur droit à l’expression est condamnable.

Est-ce vraiment un perturbateur de la sérénité de la nation qui est sienne, pour que Farid soit traité de la sorte ? Les militaires, qui prétendent poursuivre le serment de l’ALN, ne devraient approuver ce genre de persécutions. Et d’abord, ils devraient s’expliquer d’une manière à rendre crédible l’État et la république, au lieu de les dévoyer et détruire les fondements mêmes d’un pays qui a tant souffert.

Ce journaliste devait être qu’intransigeant et certainement, il dépasserait d’une tête les disciples agglutinés avec la voyoucratie des bureaucrates. Est-il vraiment porteur de subversion contagieuse dès lors qu’il débarque, de l’étranger, dans son pays, comme donnant l’assaut sur la citadelle qui séquestre les enfants des lumières. Si c’est le cas de Farid, qu’il soit jugé et non rejeté, c’est une question d’éthique.

2è partie : essentiel de l’interview de Tebboune, point par point.

En Algérie, c’est aussi le kabyle éclairé surtout, celui travaillant dans la presse, refusant moindres concessions sur les intérêts de sa patrie, qu’on redoute. Il sèmerait la phobie pour la doxa des criminels qui écrouent les libres paroles. Cette fois, la bassesse, des corbeaux, déteste les vrais enfants d’un peuple encore une fois martyr de l’ignominie, car on savait que les attaques virulentes venaient habituellement des ténèbres terroristes en visant les intellectuels et l’armée.

Farid Alilat dit avoir été questionné, lors de son blocage qui a duré onze heures, à l’aéroport d’Alger, sur son travail et même sur la ligne éditoriale du journal francophone, Jeune-Afrique, où il exerce. Ses contacts et ses activités en France ont intéressé les flics qui l’ont débriefé. Ses appareils personnels, téléphones et ordinateur auraient également été vérifiés.

Quelle justice peut ordonner l’expulsion d’un citoyen de son propre pays ? Mais qui serait, en même temps, incapable de présenter les résultats d’une enquête qui prouverait la dangerosité d’un administré, pour ses concitoyens ainsi que pour toutes les composantes de ce qui est une nation ?

Le système politique du vaste pays d’Afrique du Nord, replonge dans sa paranoïa légendaire. Alors que les vrais responsables, de ces cabales antidémocratiques, accumulent encore plus de dégâts et de bourdes inacceptables par la plus basique logique pour l’intérêt national, les attaques contre la stabilité du pays sont fomentées par même les rouages et la présidence !

À la veille d’une élection qui s’est déjà annoncée par un pseudo-avancement de son rendez-vous, cet épisode, du refoulement d’un citoyen revenant à son pays, est le dernier exemple des décisions d’une présidence algérienne aux abois.

Pour mémoire, l’armée algérienne règle radicalement les problèmes des raïs déviants, comme Tebboune et sa nouvelle caste qui a déjà ruiné l’image du pays.
 Benbela a été destitué en 1965, après qu’il a officiellement pris le poste de ministre de l’Intérieur d’où Medeghri a été démissionné. Le raïs a même pris de directeur de la police pour mieux s’attaquer à ses opposants qui étaient ses amis pendant la guerre de libération.
 Chadli a été sommé de jeter l’éponge en tentant de partager le pouvoir avec les fascistes venant de la religion.
 Ali Kafi a été chassé en essayant d’éviter le processus électoral.
 Et le dernier en date, Bouteflika est parti sous la pression militaire.

Y-a-t-il encore des officiers en Algérie pour réparer la gravité des intolérables manigances des bureaucrates qui cassent ce pays ?

Nous organisons des sondages et enquêtes. Vous êtes invités à vous inscrire à nos panels. Merci si vous participez.

Vous pouvez répondre, au court sondage, en langue arabe.-

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Voir en ligne : Algérie

   
   

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