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En Algérie les prix des aliments lors du ramadan, à l’image d’une religion dévoyée.

L’inflation conjuguée à la spéculation halal marquée par l’éclipse des responsables.

samedi 15 avril 2023, par Djamel Damien Boucheref

Le potage en hors-d’œuvre d’entrée, préalable aux repas du ramadan en Algérie, est soit la chorba généralement de "frik" (blé vert grossièrement moulu remplaçant la vermicelle) ou la "h’rira" (velouté à fort goût de légumes secs et épices). Il est à chaque année aigre et piquant pour son coût. Cette soupe est préparée avec une viande, du mouton ou bien du poulet, et d’autres condiments. Et c’est le plat de résistance qui comble les creux du jeûne des croyants. Alors explose une brutalité des prix excessivement élevés au détriment d’une gouvernance honteusement bricolée !

Deux jours avant le ramadan, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné au gouvernement de renforcer le contrôle et l’organisation de l’approvisionnement, notamment dans les grandes villes, pour éviter toute fluctuation des prix. Mais le climat du commerce local destiné directement aux administrés est plus provoquant et méprisant. Rien ne semble être maîtrisé en période de forte consommation du ramadan.

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Le ministère de l’Agriculture, reprenant la rengaine a annoncé que plus de 5 000 bovins vivants du Brésil sont entrés dans le pays depuis le début du Ramadan. Du bétail a également été importé du Mali et du Niger, pour être vendu dans les villes du sud du pays afin d’augmenter l’offre de viande rouge sur le marché.

En Algérie, pour le prix appliqué à cette matière de première nutrition, un SMIG (salaire mensuel) équivaut à 5 kilos de viandes rouge. L’augmentation dernièrement des salaires des fonctionnaires et des retraités suscite la satisfaction. Ces élévations des revenus en particulier pour les moins rémunérés, venant avant le ramadan, ont suscité une satisfaction partielle dans la population, car le taux d’inflation d’environ 9,4 % n’est équivalent à ces hausses des paies et pensions.

Le vaste pays du Maghreb a renoué avec la spéculation sur les produits alimentaires, lors du mois du carême de 2023. Et rares les hauts responsables ont eu l’audace d’expliquer le phénomène récurent des hausses des prix. L’échec du gouvernement dans le maintien de l’équilibre entre l’offre et la demande considère un moindre stockage des commerçants comme un délit ou du trafic en vue de multiplier les tarifs des denrées sous tension.

Selon un rapport publié au début du mois par l’Autorité des statistiques du ministère algérien des Finances, les prix des produits agricoles ont augmenté de 3,2% et ceux des produits alimentaires de 2% en février. Mais en Avril, la flambée a atteint des niveaux qui ont offusqué les citoyens impuissants, par leur désorganisation, devant la machine répressive et les cercles parasitaires.

Le cynisme est frappant avec un insoutenable double-langage. Car dans ce même rapport, il a été souligné que les prix de la viande et du poulet ont augmenté de 19 % et que ceux des légumes et des fruits ont augmenté de 8,2 % par rapport au mois précédent. Le Ramadan en Algérie est décrit des plus coûteux économiquement en raison de la forte augmentation des prix.

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A coups de vaines présentations médiatiques en prévision de l’explosion tant décriée, mais largement récidivante et suivie, les importations de viande rouge du Soudan et de bétail vivant du Brésil et des pays voisins par le gouvernement n’ont pas réduit les prix sur le marché. En vain, ces importations n’ont guère empêché les augmentations lourdement ressenties par les ménages.

Si aucun décideur de premier rang n’a tenu à s’exprimer, Tahir Boulanouar, président de l’Association nationale algérienne des commerçants et artisans, a, quant à lui, souligné que les prix de certains produits alimentaires ont atteint le niveau le plus élevé de l’histoire pendant le Ramadan. Ce qui est le désaveu des absents directement concernés, ceux du gouvernement. Un ministre du commerce démis de ses fonctions a laissé une trace de pire médiocre chargé de ce domaine.

Déclarant qu’il n’y avait pas de pénurie de certains produits alimentaires avant le Ramadan, malgré les spéculations sur une pénurie de certains produits alimentaires, Boulanouar a dit : «  Cependant, il y a eu une augmentation record des prix de la viande et de certains légumes et fruits par rapport aux années précédentes. Précisant que la hausse des prix de cette vitale protéine est due à l’insuffisance de la production nationale.  »

Lui rétorquant, Mustafa Zebadi, président de l’Association algérienne de protection des consommateurs, a déclaré à des médias que les prix de certains produits, ont flambé plus que jamais et d’une manière inédite pendant ce Ramadan 2023. Il a déclaré qu’il y a eu une augmentation record des prix des produits agricoles en particulier.

Soulignant que les prix élevés n’étaient pas généralisés et globaux, mais affectaient certains produits, en particulier les produits agricoles, Zebadi a déclaré : «  Les prix des produits subventionnés par l’État (semoule, huile, sucre et lait) ont été quelque peu stabilisés pendant le Ramadan et commercialisés à des prix abordables, ceux fixés par les institutions publiques  ».

C’est lors de ce mois sacré des musulmans que la gabegie des bureaucrates incompétents et corrompus qui gouvernent l’Algérie, ressort comme une sanction à une population semblant plus affamée par les maux de la gouvernance. Les indispensables aux tables du Ramadan ne sont pas les plus appréciés comme aliments, car les revenus des citoyens ne permettent désormais pas de s’offrir une réponse aux désirs de la gastronomie.

La place des pois chiches dans la table algérienne est très variée. Car ce légumineux à graines va à bien des recettes, avec une présence fréquente dans les assiettes. Mais ce sont la semoule, la farine, des fois le boulgour, la viande rouge, le poulet et une diverse panoplie d’épices qui sont les ingrédients de base des plats familiaux tel le couscous ou le tajine. Aucun responsable ne répond aux vérités choquantes du marché.

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