Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > nationale, fait politique, une et première page, médias, actualité, pays, (...) > Les élections en Libye que les perdants redoutent par les armes.
La crise du nord-est africain où l’islam de la cruauté fait de la politique.
dimanche 13 juin 2021, par
C’est en Libye que les stratagèmes politiques de la secte nébuleuse des "Frères Musulmans" s’est, sous la houlette de la Turquie, réinventée. Elle a sa face électorale, la soft, similaire à toutes les démarches dans le Monde où les islamistes font bonne mine. Et aussi sa version de cruauté ayant pour dessein de terrifier des personnes pacifiques qui tendent à croire à la démocratie et à l’alternance.
Les Frères Musulmans libyens se rebaptisaient « Réveil et renouveau » (Al-Ihya wa’l-Tajdid). Ils prétendent désormais être une ONG qui se consacrera prioritairement aux œuvres caritatives intérieures au pays. Elle prétend couper ses liens avec les organisations des Frères musulmans à l’étranger. Ceci est largement considéré dans l’est de la Libye comme une ruse politique. Car cette démarche est similaire à celles des Frères musulmans dans d’autres pays de la région MENA.
Malencontreusement, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a toutefois appelé au "retrait immédiat des forces étrangères" de Libye, lors d’une réunion du G7 à Londres le 4 mai. Malgré ses commentaires, cependant, il y a peu ou pas de signe probable que la Turquie ait l’intention de retirer ses forces de Libye de sitôt. Son message n’était que le dernier dans le chœur des acteurs internationaux qui ont appelé au retrait de toutes les forces étrangères. Mais l’appel du secrétaire d’Etat américain, hypocrite qu’il est, vise en particulier les mercenaires russes du groupe Wagner lié au Kremlin qui ont soutenu Haftar. Et pas les Turcs et leurs mercenaires.
20 000 mercenaires étrangers opèrent en Libye, selon l’ONU.
3 décembre 2020
Au lieu de cela, Ankara continue de justifier sa présence militaire en soulignant que, contrairement aux mercenaires illégaux qui soutiennent les Forces armées arabes libyennes (LAAF) de Khalifa Haftar, son aide a été demandée, en vertu d’accords bilatéraux officiels, par l’ancien gouvernement de la République Accord (GNA). Il semble également que ni le Premier ministre Abdulhamid Dbeibah ni les hauts commandants militaires de l’ouest de la Libye ne souhaitent que les Turcs se retirent avant les élections de décembre 2021.
L’incident du 5 mai dernier (2021), nous donne une image fidèle à la réalité libyenne. Un navire des garde-côtes ouvre le feu sur un bateau de pêche italien, con capitaine est blessé. La bonne proximité légendaire et qui existait au temps de Kadhafi est effacée. Avec la crise politique tous les pays de la région, les dirigeants libyens ont des comportements imprévisibles et peu stables.
L’Italie fournit un soutien financier et opérationnel important aux garde-côtes de son voisin du sud, pour principalement empêcher les migrants d’atteindre l’île italienne de Lampedusa. Cela n’empêche pas des escarmouches pour la pêche poissonnière surtout. Et des actes de guerre précèdent toutes idées de dialogue ou d’échanges, du côté où il y a un déficit de stabilité.
Dans la crise politique en Libye, il y a eu moult tentatives comme les scrutins, en dépit du climat de guerre civile. Un groupe terroriste de Daesh a revendiqué un attentat faisant deux morts et plusieurs blessés dans la ville de Sebha en Libye, en ce début de juin 2021. Et toujours en transition politique, le pays prépare un double scrutin législatif et présidentiel prévu en décembre.
Sur le terrain, les données favorables au dialogue inter-Libyens.
10 novembre 2020
Pour tous les prochains votes des amendements constitutionnels sont nécessaires. Le Forum de dialogue politique libyen (LPDF) dirigé par l’ONU est chargé de suivre tant cette réécriture de la 1ère loi que les élections. Le jour du dernier attentat islamiste, le 5 mai, la présidente de la Chambre des représentants, Aguila Saleh, a informé l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ján Kubiš, que le parlement est prêt à accepter la décision du LPDF.
De profondes divisions subsistent au sein du LPDF quant à la tenue ou non d’élections directes. Pour un président individuel ou d’élections de parti dans lesquelles le chef du parti vainqueur assume le rôle de chef d’Etat n’est pas encore accepté par tous. Haftar à l’Est veut des élections directes pour un individu. L’Ouest, où milices et politiciens sont coalisés et soutenus par la Turquie, craignent de perdre leur actuel autorité. Avec une population beaucoup plus nombreuse, préférerait un système électoral basé sur les partis.
Le GNU (gouvernement d’Union national) a nommé Hussein Mohamed Khalifa al-Aaeb comme nouveau chef du renseignement. Mais il est le dernier haut responsable du GNU à avoir des liens étroits avec l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. Les milices révolutionnaires ont manifesté leur opposition à cette désignation, ce qui montre la haine revancharde inutile. Et la récente prise d’assaut de l’hôtel Corinthia pourrait être en partie liée à cela.
La ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’unité nationale (GNU), Najla el-Mangoush, a fait l’objet de vives critiques après avoir insisté lors d’une conférence de presse avec son homologue turc, Mevlüt Çavusoglu, pour que les forces turques quittent le pays conformément à l’accord de cessez-le-feu d’octobre 2020. Le 8 mai, des groupes armés ont pris d’assaut l’hôtel Corinthia de Tripoli – qui était auparavant utilisé par le GNU – en signe de protestation apparente contre sa déclaration. Elle s’est accompagnée d’une campagne coordonnée de diffamation contre el-Mangouch sur les réseaux sociaux.
Le 1er dirigeant du GNU en Libye, en visite en Italie.
Voir en ligne : Libye
Recommander cette page |
|