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Algérie, enseignements du 20 avril 2016

L’identité Berbère n’a pas reconnu le projet qui la valide à tous les Algériens

jeudi 21 avril 2016, par Djamel Damien Boucheref

Longtemps, la particularité berbère en Algérie a été présentée, par l’idéologie nationaliste et hégémonique qui gouverne, comme un danger à l’unité nationale. Puis les islamistes la redoutent, comme la dimension moins encline à admettre le projet de la charia. La concession de l’officialisation constitutionnelle de « Tamazyght » en 2016, annonce la reconnaissance de l’échec, après 40 ans, de la généralisation et la suprématie de la langue arabe. Mais hostilement les soldes de la rente, contre vents et marées, défendent la constante ébranlée. La langue du Coran n’a désormais pas plus le monopole €¦

Les commémorations du 20 avril en 2016 ont des significations, qu’on ne peut occulter. L’absence de l’esprit de fête dans les autres villes algériennes que celles de Kabylie, désincarne l’importance du jour pour l’identité nationale. La force incontournable du MAK (Mouvement de l’Autonomie) donne, cette année plus qu’avant, le tournis aux dominateurs tenants d’une personnalité algérienne orientalisée. L’absence remarquée du FFS et la mobilisation du RCD sont aussi parmi les contrastes qui convinrent à l’absence d’harmonie et d’unité…


 Exaction de la minorité berbère au M’Zab, le martyre des exclus !

En Algérie le désenchantement politique persiste. Les droits des femmes, la valorisation de la culture berbère, la protection de l’environnement, les droits des catégories précaires de la population et même l’édification d’un pays prospère, sont minorés. Comme disait l’autre théoricien révolutionnaire : que faire ? La « complotite » qui voit le DRS, le clan de Bouteflika et autres forces du mal nécessaires pour ordonner le tohubohu, a dévoyé la dialectique du débat social réflecteur de demain. Et les discours zélés brouillent les pistes.

Le pays n’acquiert pas un renforcement de l’esprit de la modernité dans la société. Il ne suscite que modestement la création d’une économie faisant des entrepreneurs solidaires à partir des plus aisés. Et il n’encourage guère les plus défavorisés à l’effort pour se délivrer de la pauvreté.


 Berbères, communauté vivant à l’étranger et nationalisme arabe en Algérie

Pour admettre le projet clairement engagé à réaliser des idéaux d’émergence et des références culturelles judicieuses, on se questionne sur le programme sociétal ? Qui des idéologies peut faire surmonter la crise algérienne épiloguée par un président muet, aphasique et pitoyablement montré avec une dégradation physique fusionnelle pour le dégoût généralisé ? Quel courant de pensée est apte à corriger l’avancée trébuchante depuis la couverture de souveraineté nationale ?

L’initiative unitaire de la gauche algérienne qui réhabiliterait toutes les valeurs de progrès n’est pas arrivée, depuis le pluralisme de 1988, à mobiliser l’attachement populaire. La synergie collective, comme objectif politique concentrant une adhésion des dynamismes, est absente. Ce qui coûte cher et fait du retard. Se substituer aux gouvernances qui se livrent, depuis l’indépendance, à faire dominer les pires médiocrités sur les bravoures et la perspicacité, est l’échec d’une démocratie désaffectée par le pouvoir et la partie menaçante de l’opposition.


 Il y a 25 ans, l’Algérie a bravé l’accès de la théocratie à l’assemblée nationale !

Avec l’arrangement en place, il est impossible aux démocrates, même rassemblés sans qu’une seule miette d’entre eux n’échappe, de prendre place fortement au sein du système, de modifier quelque peu le régime ou de prendre entièrement le pouvoir. Ce challenge politique est essentiel, mais la ligne de conduite est négligée. Le projet démocratique ne persuade pas les citoyens pour mener l’action qui surmonte la chagrinante déclinaison du président exténué et du pays en panne. À quoi est-il dû le ratage perpétuel ?

La présence des islamistes qui ont les cieux sacrés à leur permettre la présence anticonstitutionnelle dans le champ politique, ou bien à prendre les armes quand ça chauffe, est là. Elle s’occupe des odieux laïcs, des impardonnables athées et des berbères qui ont seule la Kabylie à la faire représentative d’une identité disséminée à travers le pays… Assailli par l’islamisme garantissant le maintien des moins mauvais qui dirigent, 20 Avril 2016 n’a encore pas amoncelé toutes les aspirations démocratiques que cette dimension n’a cessé d’illuminer…

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