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... devant la perspective périlleuse des cruautés « salafistes »
jeudi 26 janvier 2012, par
Le malaise que traverse la Tunisie de post-révolution du Jasmin est, d’entrée de jeu après Ben Ali, causé par un islamisme agité et menaçant. Malgré son intégration dans le processus participatif et de partage du pouvoir, le pragmatisme qui inspire confiance est encore attendu et loin d’être acquis.
L’islamisme dit « modéré » est fusionné aux actions « salafistes » qui se veulent l’expression de courants endogènes à « Ennahdha ». Alors que le mouvement qui est la 1ère formation politique du pays, tente de se distancier de l’obscuratisme, réclamant même des sanctions contre les individus fanatisés.
A moins de tomber en désuétude pour ne pas avoir dénoncer, contenir et juguler le fanatisme qui noyaute les tendances islamistes sans distinction, le parti de Rashed Ghannouchi reste récalcitrant au recyclage de son encadrement organique. Quand d’importantes franges de la société traversent une surexcitation vertigineuse, comme l’épreuve porteuse de l’effondrement des valeurs. Le « salafisme » tunisien n’est pas encore mesuré et se fait officiellement moduler par la nouvelle présidence. Se risquerait-il à aller à l’action armée ?
L’université de Manouba et les Salafistes
Journalistes, femmes, étudiants et médias sont attaqués physiquement au niveau des personnes, matériellement c’est-à-dire sur leur lieu de travail et judiciairement devant les tribunaux. Qui en doute de la teneur réactionnaire de la moralité défendue par ceux qui se disent, ou bien sont désignés, « salafistes » ?
Pour prétendre durer dans une démocratie, le critère d’amovibilité qui consiste à donner libre parole aux extrêmes pour qu’ils soient jugés par l’opinion, tel le FN en France, Ennadha est interpellée afin de clarifier sa position par rapport à l’actualité. Hypocrisie, laisser-faire et indifférence amenuiseront, avec la poursuite des agitations, la confiance des électeurs conséquents et des partenaires étrangers. Tant pour le mouvement qui est apparu, lors et après le vote avec un visage loin d’être terroriste tel le que le montrait le régime déchu du maffieux Ben Ali. Que pour tout le pays, contenir le salafisme est un enjeu dans une transition rendant impossible de mesurer ou entrevoir l’avenir.
Le nouveau contexte local met au devant l’enjeu économique du tourisme, en capital décisif pour l’avenir du pays. Il ne sera que sauver, en isolant les « salafistes » et en les soumettant à l’Etat de droit. La pondération comportementale, pour l’accueil de visiteurs des chaleurs carthaginoises, est vitale pour le secteur du tourisme. Cet important domaine d’activité est axé essentiellement sur la plaisance. Il réside maintenant au pays du martyr Bouazizi, de même qu’en Egypte, dans les aspects innés de ce qui est le « salafisme » : sa fermeté pour des préceptes rigoristes contenus réellement dans l’islam et lus selon des données sociologiques d’époques révolues.
Le procès de la chaîne TV NESSMA
Mr Moncef Merzouki, le nouveau chef d’Etat, ne montre pas l’intransigeance escomptée pour un équilibre tant social et politique. La transition dans la douceur du velours a un prix, celui du crédit mis dans le premier responsable du pays. Du moins, Merzouki a été hésitant envers l’occupation du centre universitaire de Manouba et l’atteinte de la chaîne de TV Nessma, pour citer les deux faits majeurs.
Dans ce pays maghrébin, grandi d’une révolution phare dans un monde en prise avec les disproportions des inégalités et des réductions des libertés ressenties au niveau planétaire, se joue l’avenir des indignations que revendiquent de nombreuses parcelles et générations de l’humanité. En effet, la Tunisie est encore perçue comme la locomotive d’un train changements traversant et rayonnant partout où les espoirs naissent et s’affirment épris de libertés.
Un président qui n’assume pas la principale qualité d’être le garant de la sérénité qui sauvegarde la droiture des forces politiques et dans le respect mutuel des composantes du peuple, risque de tomber de son piédestal d’opposant exemplaire pour écraser les autres aspirations mises en lui et qui le tiennent en dépositaire de l’autorité suprême.
Le journaliste Ziad Krichen agressé devant le palais de justice de Tunis.
Les deux mois passés dans un campus, celui des Lettres des facultés de Manouba, par un groupuscule d’islamistes qui a bloqué l’accès aux cours, constitue déjà une complaisance envers la lecture de l’islam des ténèbres, contre celui du savoir et de la paix. Le nouveau locataire de la présidence tunisienne, s’est même distingué de donner la leçon aux occidentaux quant à leur lecture de : « l’inexistence d’un islamisme soft ».
En mettant au devant l’opinion des populations qu’il faut respecter, au détriment même des minorités qui se confient aux dirigeants pour atteindre leur protection légitime et légale, Merzouki a cédé à un populisme qui se veut ponctuel, car finalement les occupants de Manouba ont été chassés.
Ces puissances européennes et américaines, peu regardantes aux crimes contre l’humanité commis en Arabie Saoudite selon l’arsenal législatif obscurantiste qui a fait quelques 80 condamnations par décapitations en 2011 et en Israël à l’égard du peuple palestinien, s’accommodent que règnent les atteintes aux droits en terre musulmane. Et ce tant pour leurs objectifs géostratégiques que leurs intérêts divers.
Voir en ligne : NOTRE DOSSIER COMPLET : Printemps Arabe - Tunisie et faits des révolutions en 2011
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