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Israë l appelle les juifs tunisiens à émigrer contre rémunérations

2ème PARTIE Atteinte à la jeune révolution des jasmins et à la cohésion du peuple tunisien par un appel aux juifs à quitter le pays.

jeudi 31 mars 2011, par Gros Emile

L’interprétation que toute opinion lucide peut déduire de l’appel de la ministre israélienne de l’Immigration et de l’intégration « Sofa Landver », à l’expatriation des juifs de Tunisie vers Israë l, est d’une simplicité à faire entendre que le conflit dit du Proche-Orient n’est pas prêt d’être solutionné. Le pays du sionisme dévoyé, ne lésine point sur les méthodes de la confrontation. La paix attendra, le peut-elle éternellement ?

Quand la Tunisie transite vers un régime démocratisé et certainement générateur d’un bien-être collectif que la laïcité a déjà grandement favorisé par le passé, entendre cette incitation qui app te la communauté juive tunisienne est une attaque en règle contre cette candide démocratie maghrébine. L’Etat hébreu offre une subvention exceptionnelle de 2.000€ de plus que pour tous les autres immigrants, à ceux qui viendront de Tunisie.

<img280|left> Sofa Landver : La ministre israélienne de l’Immigration et de l’intégration

Elle n’indignera certainement pas toutes les connivences de la spoliation du peuple palestinien de sa Terre. L’indifférence des officines et des puissances qui ont des machinations ailleurs. Comme en Afrique et d’autres pays arabes, dirigés par des despotes mais récalcitrants à la forme désuète d’impérialisme généré par le capitalisme qui n’a rien à proposer aux peuples éloignés et paupérisés par les cercles financiers.

SUIVRE UN DEBAT SUR LE WEB A PROPOS DE CET APPEL

Surtout que le matraquage médiatique incessant vient de présenter un attentat, commis pendant la même période en Israël où une femme a trouvé la mort et trente personnes ont été blessées, comme une reprise de la violence dans un conflit qui questionne l’humanité et l’ONU. Cette dernière aussi s’empresse de décider pour d’autres conflits.

Pendant la même semaine de cet acte, et suite aux roquettes lancées sur des territoires occupés que les résolutions onusiennes désignent comme relevant du futur Etat palestinien, 8 palestiniens ont trouvé la mort dont 3 enfants. La riposte israélienne a été très peu mesurée et révélée, tant le nombre de victimes que pour les moyens employés. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad a condamné en déclarant « Il est honteux, après tous les torts causés à notre peuple, (...) sous des slogans et des appellations creuses totalement incompatibles avec notre quête légitime de liberté par des moyens pacifiques. »

Cette disproportion dela violence d’Israël, par rapport à une résistance armée d’outils artisanaux et confrontée à une colonisation expansive et illégale, mine la perspective de paix en conformité avec la légalité internationale. L’occupation de nouvelles terres prises, par l’exil et l’extermination des palestiniens, dans le projet d’un Etat hébreu qui est isolé dans la diplomatie international mais soutenu par l’occident décadent, est basée aussi sur le regroupement des juifs sur des sols volés à leurs légitimes possédants.

Maintenant que les juifs tunisiens taisent ce genre d’appel agressif, cela relève de la conscience colonialiste et spoliatrice de laquelle certains pays, habitués à la domination, tirent une idéologie qui sévit encore, malgré le déphasage après les indépendances des années 50 et 60. Roger Bismuth, président de la communauté juive en Tunisie et ancien membre du Sénat tunisien, note qu’il n’y a aucun changement d’attitudes chez les nouvelles autorités issues de la Révolution des Jasmins, mais n’exclut pas de rejoindre, lui-même, l’Etat colonialiste.

De même que la présentation médiatique de la résistance palestinienne comme du terrorisme appartient à cette ligne, de conduite éditoriale pour les médias, de création d’Etat sur les ruines des maisons détruites sous les yeux des familles délogées et les corps de tous résistants à cette colonisation dite du « peuple élu ».

L’agence de presse officielle TAP, a rapporté la réaction des autorités tunisiennes, fraîchement installées, à propos de . Elles expriment leurs « vive condamnation et refus catégorique » et dénoncent que la déclaration de la ministre israélienne « constitue une ingérence manifeste ».

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Voir en ligne : Pour lire la 1ère Partie : Menaces internes et externes contre la révolution des jasmins.

     
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