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L’économie algérienne, catastrophiques résultats et incertain avenir selon la Banque mondiale.

Les gàchis d’un pays riche soumis à une gouvernance opaque.

jeudi 21 juillet 2011, par N.E. Tatem

Le 3ème mandat volé par Bouteflika à son peuple, en falsifiant la constitution, a le double prétextes de la conquête de la stabilité politique et de poursuivre un programme économique dit : resté à mi-chemin. Mais dans la réalité, aucun plan de relance n’a été dessiné avec des ambitions et des perspectives qui le rendent perceptible aux analyses. Nombreuses de ces dernières ont tenté de l’appréhender mais sont restées sur leur soif. L’opacité totale ! Il a fallu que la Banque Mondiale mette l’indexe, chiffres à l’appui, montrant ce qui ne va pas !

Ces deux aléatoires, car imprescriptibles, perspectives -fin de terrorisme et croissance- recommandaient de titanesques et interminables efforts. Sans la promesse d’une démocratie, en accompagnement, affinée sur l’alternance et fondée sur des transitions sans crises, aussi bien la réduction (ou rééducation) des « islamofascistes » du terrorisme que la poursuite d’un confus élan économique dont se targue le raïs, restent inconnus. Le pays est plus dans l’enveniment et la toxicité. Il n’est pas libéré de l’ornière où il a été endigué depuis 1962 par la monopolisation du pouvoir et la prédation économique.

Mais avec le temps, les données se clarifient, pour évaluer judicieusement la gouvernance de ce début de millénaire. Déclarée au peuple "reluisante la gestion", du dernier héritier des tuteurs de la légitimité historique, la présidence de "Boutef" est fondamentalement ruineuse et peut-être la plus catastrophique qu’a connu l’Algérie, et ce selon des institutions internationales. Etant donné que ces dernières, sont les instruments du capitalisme inchangé depuis des siècles déjà, et les seules à fournir de telles évaluations. Car jamais les moyens financiers dont a disposé l’Algérie depuis l’indépendance n’ont connu une telle profusion.

Selon la Banque Mondiale et son plus récent rapport annuel, le "Doing Business", l’Algérie se classe 136e des 183 Etats. Le pays n’a fait aucune amélioration tangible au cours des cinq dernières années. Les experts qui s’intéressent à ce pays maghrébin dont nombreux sont algériens, se félicitent que des audits externes existent, car la démagogie officielle donnait des résultats gonflés et erronés. POUR TELECHARGER LE RAPPORT ANNUEL de la Banque Mondiale en format PDF.

A la fin de l’année dernière, 2010, le secteur des énergies a représenté un tiers des 160 milliards de dollars du produit intérieur brut (PIB), 98% de ses exportations de 64 milliards de dollars, et plus de 70% des recettes du budget public. Cette tendance est susceptible de persister dans les prochaines années. Alors que le projet d’une émergence est complètement écrasé et indéfini par une gabegie due aux décideurs, de nouvelles exigences interviennent pour que le pays subisse des créances nouvelles, au lieu d’être suffi de ses recettes.

Car si les prix des carburants restent élevés, le pétrole de l’Algérie et les réserves de gaz pourraient être épuisées d’ici 20 ans. Dans ce cas, les autorités algériennes, populisme oblige, distillent une propagande que des découvertes de gisements pétroliers sont gardées au secret.

Les discours officiels ne cessent de marteler, surtout Bouteflika lors de toutes ses interventions, les prouesses d’un président qui a le don du populisme pour exposer des efforts économiques inexistants. Puisqu’il avait gagné, avec sa présence à la tête de la diplomatie sous Boumediene, le titre de manager idéal de la représentation du pays à l’étranger, il passe pour un chef d’Etat qui pouvait abuser d’un 3ème mandat anticonstitutionnel.

LES RESULTATS ACTUELS NEUTRALISENT L’EMERGENCE PARMI LES PAYS SOLVABLES.

En matière de terrorisme le peuple algérien vit la continuité de cette criminalité, liée au statut de la religion imposé aux algériens par les dirigeants de postindépendance. En économie cet implacable constat de la Banque Mondiale, est le coup de semonce d’une institution qui a jugé catastrophique la médiocrité avec laquelle les ressources financières sont utilisées. L’avenir s’avère plus sombre, l’Etat a été obligé de revoir son budget 2011, après les émeutes du début de l’année qui ont créé une donne nouvelle et des revendications substantielles en matière de justice de gouvernance générale et de justice sociale précisément.

Une augmentation de 25% dans les dépenses publiques pour taire la gronde du début de l’année 2011. Si le prix du pétrole chute brusquement en dessous de 100 $ - ce qui est plausible -, il sera impossible de maintenir le rythme actuel des dépenses gouvernementales. L’Algérie sera obligée de puiser dans les fonds souverains, connu comme le Fonds de régulation des recettes, et même recourir à des emprunts étrangers.

L’incapacité d’utiliser les fastes ressources financières pour développer des activités économiques compétitives, en dehors du secteur de carburant, expose l’Algérie à de graves dangers à l’avenir. Car le désastre de la gestion faite particulièrement de la période où les prix du baril du pétrole ont explosé, coïncidant avec le retour de Bouteflika à la tête du pays, n’a nullement amélioré les affaires du pays comme b tir un cadre national, associant privé et public, pour l’entreprise productive.

Le privé qui s’est manifesté plus particulièrement pendant cette période s’est avéré tenté par la spéculation, d’où l’explosion du nombre des détrousseurs. L’exemple du fils du PDG de la Sonatrach (compagnie publique chargée de l’énergie) qui crée une entreprise à l’étranger et se fait passer pour prestataire de celle que dirige son père est éloquent.

L’investissement du privé, demeuré sans confiance dans l’opaque gouvernance en place, campe à rester intéressé par le gain rapide… Et faute qu’il ne puisse pas gruger directement la rente en étant dans les arcanes du pouvoir, il a son choix naturel d’être sauvagement spéculatif. Au point que le système de change parallèle qui défie les banques du pays, monopolise entièrement les revenus des algériens vivant à l’étranger par des réseaux de criminalité économique. Quand la communauté algérienne à l’étranger montre du dynamisme et détient, elle-aussi de grands moyens.

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