Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Deux Dossiers Spéciaux de POPULISCOOP. > U.P.M. Union Pour la méditerranée > Les documents conventions, charte, projets, articles... > Articles de presse sur UPM > La Turquie expulse l’ambassadeur israélien, le "plan B" promis a commencé.

La Turquie expulse l’ambassadeur israélien, le "plan B" promis a commencé.

Les criminels de Tsahal na se réjouissent pas...

vendredi 2 septembre 2011, par Jaco

Suite à la publication du rapport de l’ONU sur l’agression israélienne de la flottille internationale, de 2010, qui se dirigeait sur Gaza, Ankara a expulsé l’ambassadeur de l’Etat hébreu. Le document vient d’être achevé et publié. Le raid de Tsahal a suscité l’indignation de la communauté internationale, et a causé la mort de 9 militants turcs pro-palestiniens parmi la quinzaine de tués. TUE UN TURC, ET MÊME PLUSIEURS, ET TU ES IMPUNI SI TU ES ISRAELIEN !

Dans son rapport, d’une part l’ONU qualifie l’opération de la marine israélienne "excessive" et "déraisonnable", tentant d’amadouer de vrais crimes contre des civils et des humanitaires. L’organisation est, depuis des années, de plus en plus en perte de crédibilité. Et d’autre part, elle reconnaît aussi le bien-fondé, voire la légalité, du blocus naval qui emprisonne, à ciel ouvert, Gaza avec 1,5 millions d’êtres.

L’information sur le contenu et la diffusion de ce rapport a été rapportée par la presse américaine. Ce qui a rétabli le traitement exclusif de l’Etat colonialiste dans l’impunité. Et en conséquence remis sur table les tensions entre Israël et la Turquie qui existaient depuis bien avant ces assassinats de piraterie maritime.

Le Hamas palestinien s’est offusqué de cette injustice, jugeant déséquilibré le rapport. Le mouvement islamiste qui administre l’enclave soumise depuis des années à un blocus inhumain, estime que cette publication "permettrait à l’occupant (israélien) de se soustraire à ses responsabilités". En effet ce document, dressé après travaux d’enquête d’une commission, exonère des actes d’une soldatesque habituée aux massacres. Lors de l’opération dite "Plomb Durci" sur les 1500 victimes 65% étaient des enfants, 32% des civil et seuls 11 militants de la résistance du Hamas ont été tués.

Un tel rapport rend, sans nul doute, plus arrogants les auteurs de crimes de guerre, en les disculpant. L’ONU estime en effet que la flottille, composée de six bateaux, "a agi de façon imprudente en essayant de forcer le blocus naval" mis en place autour de Gaza, pour soumettre sa population au diktat de la colonisation.

La réaction du ministère turc des Affaires étrangères dirigé par Ahmet Davutoglu est très forte, signifiant encore une fois que Tsahal jouit de protection illégale, que l’ONU entretient au lieu d’oeuvrer pour la protection de population à maintes fois agressée. La décision d’expulser l’ambassadeur d’Israël d’Ankara a été suivie par la suspension de tous les accords militaires avec l’Etat hébreu. Ce dernier a refusé de présenter ses excuses pour ne pas exposer ses soldats à des poursuites judiciaires.

<img384|right>

Le rapport était déjà amoindri du fait que les membres turcs et israéliens de la commission, composée de quatre hommes, s’étaient dissociés des conclusions. La publication du rapport de la commission d’enquête, présidée par l’ancien Premier ministre néo-zélandais, Jeffrey Palmer, avait été plusieurs fois reportée. Dans le but de rapprocher les deux pays, le président de cette commission a temporisé, en vain !

La Turquie tient à obtenir des excuses d’Israël, ses citoyens ont été massacrés alors qu’ils étaient désarmés. Le rapport des Nations unies est "nul et non avenu", a par ailleurs affirmé vendredi le président turc Abdullah Gül.

Le chef du gouvernement turc avait prévenu auparavant, que des excuses ne sont pas faites par l’Etat hébreu, le "plan B" de sanctions contre Israël, sera mis en œuvre. Ce dernier consiste à réduire tous les échanges avec cet Etat colonialiste, spoliant un peuple de sa terre.

Partager sur les réseaux :
     
Pas de licence spécifique (droits par défaut)