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La parité HOMME-FEMME irréversible !
jeudi 14 avril 2011, par
Toujours en avant-poste, la révolution des jasmins accède à son premier projet de texte législatif. Duquel verra le jour le reste de l’édifice démocratique tunisien. La mise au point d’un nouveau code électoral, comme préalable à une transition sans heurts et selon la volonté des électeurs, est indiscutablement un pas avenant pour créer de nouvelles institutions.
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La place accordée à la femme dans le nouveau paysage politique, après les jalons des décennies du « bourguisme » laïc, sans polygamie et grandement régulateur de la cellule familial, connait une consécration consolidée et absolue de la parité homme-femme. Cette parité date de1957 lors de la promulgation du CSP, Code du Statut Personnel, donnait à l’individu sans disparité de l’origine et du sexe la qualité d’une citoyenneté qui a été mise en berne par les pratiques despotiques du passé.
D’abord l’objectif de mettre en place une assemblée constituante (pour fonder la nouvelle constitution), avec les élections du 24 juillet, est totalement orientée pour une composante moitié-moitié des 2 sexes. Elle permet d’arriver au résultat escompté, du moins l’effort et la formule jettent les bases essentielles pour atteindre cette finalité.
Puis l’obligation à tous les partis de présenter des listes avec l’égalité du nombre de candidats entre hommes-femmes, apporte une seconde assurance. Elle prévoit d’une manière explicite l’alternance des noms –masculin-féminin- sur les listes. Et enfin le mode électoral, qui est largement favorable aux petits partis, est basé sur un scrutin de liste à un tour tenant en compte de la représentation proportionnelle et aux plus forts restes. Ce qui fait aussi que la sensation de l’irréversibilité de la révolution est toujours en marche.
Le conseil de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, n’a pas lésiné sur les voies ardues pour instaurer une modernité au niveau de la société. Par le passé l’évolution était déjà bien balisée par le projet de société lancé par le 1er président de la Tunisie, Bourguiba, et suivi assez fidèlement par le dictateur Ben Ali.
Le décret loi ne fait pas l’unanimité, car le débat démocratique s’est ancré dans la pratique quotidienne. La démocratie étant de plus en plus participative, la population suit l’évolution de la transition.
Tous les sujets et points forts de ce décret-loi sont encore discutés. Aussi bien la parité, fixée par l’article 16. Que le mode de scrutin révélateur d’une recherche d’équilibre politique. Ainsi que l’exclusion, selon l’article 15, de ceux ayant occupé, durant les 10 dernières années que certains désirent rallonger cette période à 23 ans antérieurs, des postes de responsabilité au sein du gouvernement de Ben Ali ou des structures du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) dissous, constituent l’essentiel du débat.
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Certains observateurs et tunisiens voient en cette exclusion des membres de l’ex.RCD est arbitraire, préconisant que la sanction des urnes serait plus crédible et légale. Gazi Ghrairi, porte-parole de la Haute Instance, a tenté de répondre aux interrogations.
Par le passé, depuis 1988, l’activité des islamistes, les votes en Tunisie ont été toujours favorables aux responsables et proches du RCD. L’incidence négative déduite en ricochet fut l’exclusion purement et simplement de toute activité politique du plus grand nombre de tunisiens.
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