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Comment les dictatures bloquent Internet, l’expérience tunisienne en primauté des études de cas.

L’Algérie et l’Egypte redoublent de férocité pour restreindre Facebook et les autres réseaux sociaux du Web à leurs populations.

jeudi 27 janvier 2011, par Jaco

La censure des réseaux sociaux par les dictatures est une pratique commanditée, pour endiguer les subversions menaçantes de changer les régimes politiques qui bafouent les libertés. Souvent considérées incroyables et même techniquement irréalisables, pourtant les pouvoirs despotiques arrivent à dresser leurs obturations, de véritables barricades virtuelles sur le Web. Wikileaks dérangeant est l’exemple de victime, des coupures des USA et d’autres pseudo-démocraties. Mais c’est une autre histoire.

Mais le contrôle est bien plus élaboré côté CIA et autres tyrannies universelles imposées à des peuples par les occidentaux en particulier et les USA en particuliers. Ce jeu, de mettre en échec les liens entre les personnes contestataires des autocraties illégitimes, s’est désormais vérifié. Et c’aussi la fabuleuse révolution des Jasmins d’un pays maghrébin dont le peuple a largement démontré sa grandeur et ses capacités à se défaire de l’autoritarisme mafieux des Ben Ali/Trabelsi, qui a fourni les preuves que cette nuisance officielle à bloquer Internet, est possible.

D’après le magazine The Atlantic, avant le soulèvement du peuple tunisien, le gouvernement a généré une attaque dite de «  l’homme du milieu » (HDM) (ou man in the middle attack « MITM ») contre les utilisateurs de Facebook –Page de de POPULI-SCOOP, actifs dans le pays, afin de détourner les mots de passe. Mais son plan contre les dissidents a échoué. Ce journal a donné des détails, sans vraiment bien éclairer le méfait, comment ont procédé les officiels tunisiens assujettis aux assauts de la jeunesse avide de liberté et surtout de redresser la situation de la Tunisie tombé entre les mains d’une camorra.

Les FAI (Fournisseurs d’Accès Internet), qui sont des entreprises locales, devaient être mis sous contrôle. Afin de diriger les internautes sur un faux facebook ainsi que pour d’autres sur d’autres réseaux. Les opérations consistaient aussi à introduire des virus dans les ordinateurs des utilisateurs, qui eux sont chargés de récupérer les mots de passe. Ces rares détails sur les manœuvres d’attaque ont été fournies par Facebook lui-même GROUPE communauté POPULI-SCOOP. Facebook a constaté les attaques, et a mis en place la technique sécurisée, qui se déploie avec l’url (adresse Web) HTTPS.


Vinton Cerf au sujet de la censure sur Internet
envoyé par fifdhgeneve. - L’info video en direct.

Continuant ses pressions sur les FAI, ces « https» (S vaut sécurisé) ont été à leur tour bloquées. Facebook demandait aux utilisateurs de s’authentifier aussi au moment de quitter leur session, étape où ils pouvaient être vulnérables, en identifiant des amis pour contrecarrer l’opération d’espionnage. Selon nombreux spécialistes cette méthode a été efficace. « Quand vous prenez du recul et vous réfléchissez à la manière dont le trafic Internet est acheminé à travers le monde, vous vous rendez compte qu’une quantité surprenante de données est susceptible d’être mise sous contrôle d’un gouvernement... » peut-on lire dans l’article qui cite les propos de Joe Sullivan, le chef de la sécurité de Facebook.

La Tunisie a permis une telle expérience, car de nombreux régimes de pays arabes et d’Afrique font de telles entraves. L’Egypte et l’Algérie sont actuellement en tête de telles pratiques. Les autorités de ces pays restreignent autant qu’ils le peuvent la dissidence sur Internet, même si ce n’est pas toujours avec le niveau de sophistication dont a fait preuve le régime tunisien. Aujourd’hui, l’Egypte a purement et simplement bloqué l’accès à Facebook et Twitter.

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