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Constitution algérienne 2016 : de nouvelles exclusions...

Les binationaux et ceux n’ont pas de barricades pour se protéger des clans...

lundi 8 février 2016, par Djamel Damien Boucheref

Bouteflika obtient le plébiscite de la nouvelle version 2016 de la constitution, dans un climat général morne. D’emblée, ce qui est à dénoncer dans ce nouvel agissement est l’absence totale de débat. Aussi bien dans les deux chambres d’élus, Sénat et Assemblée, qu’avec la population dont elle doit être l’émanation, aucune discussion n’a été initiée. Et même les constitutionnalistes se sont montrés avares de commentaires ou de tribunes d’analyses. Alors que d’autres points noirs, comme l’absence de garantie pour l’alternance, ne manquent pas ou bien sont même multipliés.


Bouteflika après la décennie rouge et noire par Populi-Scoop

Le satisfecit des alliés au raïs, 14 partis politiques dirigés par des rentiers siègent, en élus du peuple, s’en félicitent, du vote du 7 février. Ils siègent à l’assemblée et au sénat, comme opposition collaborative. En face l’incapacité de l’opposition, plus conséquente et exclue des rouages, à démanteler le régime est la défaillance collective, comme pilotée par une nébuleuse que les citoyens ne déchiffrent pas.

Encore une fois le diktat est gagnant. Les pseudo-nationalistes qui obstruent l’ouverture abordée en 1988, poussent à nouveau le désarroi des jeunes générations, dans la déplorable ruine qui attend l’Algérie, avec les dévaluations du pétrole. L’opération de révision de la constitution était dessinée, en 2011, comme barrage au "Printemps Arabe", une N²ème mascarade de dégradation d’une loi sacrée et torchonnée à la fois.


 Contre l’article 51, la diaspora algérienne organise une votation

Le tempo pathétique de la période actuelle, abandonne les défis du projet sociétal, justement que la constitution est censée indiquer. Aucun message pour la victoire contre le terrorisme, que Bouteflika n’a pas connu (comme le dit le militaire de la vidéo au début de l’article). Les victimes de cette violence ne trouvent pas leurs droits et la reconnaissance. Aucun appel au retour de l’honneur pour la diaspora, au contraire une nouvelle exclusion.

La Chine "communiste" boycottée par le capitalisme mondial a été impulsée à la place qu’elle a maintenant par sa diaspora, estimée à 50 millions d’ mes vivant dans 140 pays. Le pays de Mao est quotidiennement agressé. En 2014, 10 000 universitaires binationaux originaires d’Inde, et binationaux aux USA, sont revenus au pays d’origine souvent de leurs parents. L’Inde est indiqué 1er pays pour la croissance économique en 2016. Inutile de parler de la diaspora d’Israël. L’article 51 est une catastrophe, ses auteurs n’ont pas aptitudes à l’exemple.

La plus pathétique des falsifications de l’actuel président est le retour à deux mandats pour le chef de l’Etat. Avec un stupéfiant tripotage, il s’arrogera quatre… C’est l’illustration majeure des manœuvres autocratiques en Algérie. Devant les yeux de l’opposition, de la population qui se trouvent démoralisée et le Monde, une usurpation...

Formellement démocratisé, le pays a vécu en 1999 le retour de Bouteflika aux affaires, comme un regain du « Boumediénisme ». L’ancien diplomate hérita, de Zeroual, une constitution limitant à deux vacations pour la présidence de la république vacillante. Cette norme revient cyniquement, après l’appropriation du dernier clan, parmi les sections qui depuis 1962 ont main-basse sur le pouvoir en Algérie.

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Tel un dépositaire du testament de l’époque de « l’édification nationale » que Chadli détourna en « PAP » (programme anti-pénurie), Bouteflika avait accédé à la présidence de l’Algérie, il 17 ans, par la grande porte. Tous les autres candidats qui devaient lui tenir tête, se sont écartés à son passage fougueux qui devint finalement un nouveau monopole. L’intronisation imparable pour l’opposition déchirée, a aussi coïncidé avec le regain de hausse du prix du baril du pétrole qui a duré jusqu’en 2014.

Il est vrai qu’actuellement, dans le monde, des pays reconsidèrent leur loi source des arsenaux juridiques régulant les Etats et les sociétés, dont la France, pour des raisons quelconques. Le terrorisme est, constitutionnellement, le fléau à criminaliser. Dans la chronologie du développement de cette criminalité politique bardée de percepts islamistes, l’Algérie est le second pays, après l’Afghanistan, à se trouver face au terrorisme, qui depuis n’a cessé de prendre de l’ampleur sur la surface de la Terre.

Même la déclinaison de « la décennie rouge et noire » n’a pas plaidé à une rupture avec l’islam politique. La fragilisation de la première loi algérienne, déjà piétinée par la présence dans le paysage politique des islamistes, alors que l’article 41 interdit toujours avec le même numéro, les partis religieux. L’esprit de la législation-mère, déjà neutralisé avec la légalisation des islamistes en Algérie, ne pouvait découler que sur pour une gouvernance déréglementée.

La mauvaise gestion devint, sous le long règne de Bouteflika, un paradigme de corruptions et de détournements exercés à ciel ouvert par les cercles périphériques d’une présidence narcissique. Créer un pays à l’émergence économique et suscitant l’émancipation sociale, est ratée. Le phénomène des « haragas » éclata dès lors que la désespérance, largement ressentie par la jeunesse dès 1999, devint l’échappatoire qu’ont déjà empruntée nombreux exclus.


Aux USA, l’Algérien en médecine Zerhouni par Populi-Scoop

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