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Volte-face au procès Sonatrach, justice à la crédibilité peu prometteuse

Le procès qui date de 5 années, reporté en bloc...

lundi 16 mars 2015, par Djamel Damien Boucheref

L’opinion algérienne encore une fois devant le scandale de Sonatrach « 1 et 2 », est comme une dinde devant un couteau : passes et oublies-moi sinon je t’égorge. Avec la récente chute du prix du pétrole, la procédure judiciaire en cours prend une intonation particulière. Et la manière avec laquelle s’est opéré son report à une date ultérieure, en est le résultat d’un laxisme qui a généré le terrorisme et la corruption, rendant les institutions obsolètes aux yeux des citoyens...

Une équation que seule la corruption algérienne est autorisée à créer, devant une parodie de système judiciaire qui lui-même n’échappe pas aux méandres véreux et obscurs. Telles sont ces affaires qui ont éclaté depuis que Bouteflika est aux affaires. La confiance de l’Algérien en la justice est encore une fois gagnée par sa représentation d’incapacité à juguler la prédation de la rente nationale.

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Les hommes du président sont cités, à deux reprises, dans un scandale qui ne cesse de peser sur le système politique. Et toute l’intégrité des personnels politiques du pays subi ces capharnaüms quand le chef de l’Etat, encore en exercice, devient affligeant avec ses relations avec les personnes impliquées. La demande de mise en liberté provisoire, pour les sept accusés sur les dix-neuf poursuivis qui sont en détention, est aussi rejetée pour maintenir l’état des choses en l’état de retard administratif...

Depuis déjà cinq longues années de sommeil, le dossier dormait dans les niveaux bas du tiroir. Ouvert dimanche 15 mars, le procès a été ajourné la journée même avec la promesse, de le reprendre dans les 3 prochains mois. Renvoyer à la tenue d’une autre instance dont la date exacte n’est pas officiellement fixée, dénote aussi toute l’incertitude qui entoure ce procès marquant chez nombreux algériens.

L’une des causes du report de l’arbitrage est l’absence de 38 témoins sur 108, auxquels la justice a émis la volonté de les convoquer sous la contrainte de la justice. Mais, les avocats des justiciables cités dans cette corruption qui a planché sur la seule enviable rente pétrolière, unique ressource mais néanmoins faramineuse, du pays, ont déclaré que le procès restera inéquitable. De quoi noyer toute cohésion aux tribunaux !

Quand il a éclaté dans un premier épisode « Sonatrach 1 », en 2009, c’était pris pour un coup des services des renseignements contre Bouteflika. Le fils de Chekib Khellil, alors ministre de l’énergie, après avoir été à la tête de la société qui symbolise le pétrole algérien, avait créé une société de prestations. Et il a empoché un pactole pour un service virtuel d’intermédiaire "inutile" dans une transaction. Malgré les preuves, la bulle s’est dégonflée, père et fils échappent maintenant à la justice algérienne.

<img922|left> Puis le second épisode, il est établi que des pots de vin ont été donnés par une société Italienne « Saipem » afin d’obtenir des contrats en Algérie. Un nouveau personnage issu du sérail politique, un certain Farid Bedjaoui, aurait joué l’intermédiaire dans ce second scandale. Mais c’est encore un autre visage de la perception que Sonatrach a laissé auprès de la justice italienne.

L’affaire de ce dernier indique que pas moins de 200 millions de dollars ont été partagés en pots de vin, afin que la société italienne ait décroché des contrats de Sonatrach. Alors que de récentes expertises avancent qu’entre 3 et 6 milliards de dollars sont subtilisés dans les circuits de la corruption uniquement le domaine pétrolier algérien...

Sur RFI Hocine Malti, son intervention sonore, sur RFI pour accompagner votre lecture.

Hocine Malti, ancien dirigeant de la Sonatrach, auteur de « Histoire secrète du pétrole algérien »

(08:29)

Pour la compréhension du régime politique et dans l’exigence même d’une éthique informative à l’égard de tous les algériens, c’est un témoigne poignant du fait des édifiantes idées et exposés que contient chaque page de cet ouvrage. « Histoire secrète du pétrole algérien » tient aussi à une lecture universelle, car impénétrable était la gestion de cette chose placée sous les lumières du faste, paradoxalement devenue maléfique. Il reprend même un diction devenu populaire « la malédiction du pétrole ».

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Voir en ligne : Notre dossier : Sonatrach

     
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