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Tunisie sur du velours : la majorité des représentants du peuple est laïque.

Beji Caïd Essebsi dans tous les rendez-vous de l’Histoire...

mardi 28 octobre 2014, par Hugo Mastréo

Quand les premières impressions ont été recueillies, des votants satisfaits de l’organisation de l’opération administrative du choix des députés, les premières législatives qui ont suivi la révolution de 2011 en Tunisie auguraient déjà que ce pays du Maghreb transite sur du velours. La Tunisie s’est réformée et la portée positive de la destitution Ben Ali, un certain 14 janvier, se vérifie.

Ennahdha en net recul dans le contexte où le reste de la zone géographique du Maghreb, des pays arabes et même des expériences des pays à majorité musulmane, voilà un acte fondateur de l’option moderne dans le chaos arabo-musulman.

L’épiphénomène de l’islam politique posé sur la religion connait une cruauté, faut-il pour cela expliquer la matrice et le lien entre islamisme et terrorisme ? La Tunisie a aussi goûté à la gabegie de la gouvernance des islamistes, alors qu’ils dominaient la troïka et la constituante.

L’islamisme modéré de Tunisie espérait imiter son corollaire turque et c’était dans le discours du parti de Ghennoushi "le modèle d’Ankara". Mais la société civile tunisienne est plus consciente des enjeux, voire bien plus informée et conséquente.

Aussi bien la Turquie, l’Iran que l’Arabe Saoudite, pour citer des régimes théocratiques omniprésents dans l’islam politique sous toutes ses coutures, sont des prisons pour les journalistes et des bastions de cruautés ignobles. Et du fait de sa démographie, bluffante par sa régulation, La Tunisie a engendré une certaine urbanité sociologique où la politique s’est faite dans la cité et ne s’est cloîtrée dans les mosquées.

Est-ce une rupture avec l’islamisme ?

La victoire des laïcs tunisiens conduits par Beji Caïd Essebsi dont le parti s’est présenté comme une alliance à la base, est un constat de qualification pour un président comme déjà déclaré. A sa constitution le 20 avril 2012, Nidaa Tounes voulait associait même les islamistes d’Ennahdha.

Initiative de l’ancien « Loup-Blanc » tunisien qui a rejoint le néo-Destour en 1938 et d’où il a d’abord démissionné en 1970 puis exclu pour ses critiques, le leader de Nidaa Tounes a un parcours historique d’un inamovible et conséquent démocrate. Il fut opposé au protectorat français et même à Bourguiba pour la longévité de son pouvoir...

Présidant désormais la transition tunisienne, cet ancien du régime de Ben Ali, de qui il démissionna aussi et a rejoint les rangs du changement de 2011, a montré largement qu’il est davantage un électron libre ayant sa propre vision.

Beji Caïd Essebsi est parmi les politiciens à se dresser sur la place publique comme laïc, dernièrement (depuis 2011), pour que son pays ne soit pas inondé par le terrorisme. Son rôle est imposant pour que la Tunisie ne sombre pas. Les djihadistes qui déferlent du Monde entier en Syrie depuis 2011 avaient d’autres terres à martyriser, pour préciser la conjoncture et le contexte.

Les Salafistes virulents locaux n’ont surtout pas été ignorés par l’ensemble des tunisiens. Ils n’ont pas bénéficié du statut d’insurgés, contrairement aux démocrates qui ont porté la révolution du Jasmin, dans une république qui n’a pas cédé au folklore, au laxisme et au viol des consciences par la politisation de la religion.

Ennahdha en net recul dans le contexte où le reste de la zone géographique du Maghreb, des pays arabes et même des expériences des pays à majorité musulmane, voilà un acte fondateur de l’option moderne dans le chaos arabo-musulman.

Notre dernier sujet concernant ces législatives : Législatives tunisiennes, fin de parcours à la révolution institutionnelle

Deux projets : la théocratie islamiste ou bien la démocratie laïque ?

De l’encyclopédie WIKIPEDIA : Béji Caïd Essebsi (?????? ???? ??????) alias BCE

, né le 29 novembre 1926 à Sidi Bou Saïd, est un homme politique et avocat tunisien qui occupe le poste de Premier ministre entre le 27 février et le 24 décembre 2011, sous la présidence intérimaire de Fouad Mebazaa.

Fils d’un agriculteur d’origine sarde, issu de l’ancienne bourgeoisie tunisoise, il est l’arrière-petit fils d’Ismaïl Caïd Essebsi, un haut fonctionnaire dans l’administration beylicale. Il effectue ses études secondaire au Collège Sadiki après la mort de son père. Habitant à Hammam Lif, il est marqué le 9 avril 1938 par des événements qui déclenchent le début de son militantisme et son intégration dans la jeunesse du Néo-Destour. Par la suite, il se rend à Paris où il effectue ses études de droit, en parallèle à ses activités militantes. Il devient vice-président de l’Association des étudiants musulmans nord-africains et membre actif de la résistance contre le protectorat français, au détriment de ses études. Cependant, gr ce au soutien de Habib Bourguiba Jr., fils de Habib Bourguiba, il obtient sa licence, avant d’être contraint de regagner Tunis. Là-bas, il y exerce son métier d’avocat dans un prestigieux cabinet et consacre son temps à la défense des militants tunisiens.

Après l’indépendance, il est nommé conseiller et représentant du Premier ministre Bourguiba, chargé des affaires sociales, puis chef de l’administration régionale au ministère de l’Intérieur. À la suite du complot contre Bourguiba, ce dernier le charge du dossier en tant que directeur de la sûreté nationale, après avoir été affecté au tourisme. Le ministre de l’Intérieur, Taïeb Mehiri, souffrant du diabète, il l’assiste en qualité de secrétaire d’État adjoint à l’Intérieur. À la suite du décès de Mehiri, Caïd Essebsi est nommé ministre de l’Intérieur, le 5 juillet 1965. Occupant le premier portefeuille ministériel de sa carrière, il doit faire face aux troubles liés à la guerre des Six Jours mais aussi à l’affaire Belkhodja. Le 8 septembre 1969, un remaniement ministériel a lieu et Caïd Essebsi est désigné ambassadeur de Tunisie aux États-Unis, poste qu’il n’occupe pas car il est reconduit dans le gouvernement de Bahi Ladgham en tant que ministre de la Défense, en parallèle à son mandat de député. Il quitte son poste avec le remaniement ministériel du 12 juin 1970 et devient ambassadeur de Tunisie en France, à la suite de quoi il démissionne en raison d’un conflit au sein du parti au pouvoir concernant la gestion de l’État. Critiquant le parti et son organisation, il en est exclu.

S’ensuit alors une longue traversée du désert durant laquelle il exerce son métier d’avocat avant de réintégrer le gouvernement en tant que ministre délégué auprès du Premier ministre Mohamed Mzali, avec la condition d’instaurer une démocratie en Tunisie et de mettre fin au pouvoir personnel de Bourguiba. Il est par la suite nommé ministre des Affaires étrangères, le 15 avril 1981, en remplacement de Hassan Belkhodja. Durant son mandat, il est confronté à plusieurs conflits diplomatiques, notamment la guerre du Liban et la criminalisation de l’opération « Jambe de bois ». Il quitte son poste le 15 novembre 1986 avant de devenir ambassadeur en Allemagne de l’Ouest.

Après le coup d’État du 7 novembre 1987, il intègre le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali. Il redevient député puis président de la Chambre des députés, entre le 14 mars 1990 et le 9 octobre 1991, à la suite de quoi il se retire de la scène politique. Il y revient vingt ans plus tard à la suite de la révolution du 14 janvier 2011 qui chasse le président Ben Ali. Sous la pression populaire, le Premier ministre Mohamed Ghannouchi démissionne et lui cède sa place, le 27 février. Il est chargé notamment de l’organisation de l’élection de l’assemblée constituante chargée de rédiger une Constitution, à la suite de quoi Hamadi Jebali, candidat de la troïka, coalition victorieuse de l’élection, le remplace le 24 décembre.

Il fonde son parti, Nidaa Tounes, dans le but de rassembler l’opposition et de lutter contre l’échec du gouvernement. Il est dès lors désigné par les médias en tant que chef de l’opposition, alors que plusieurs tentatives, notamment de la part de la troïka, visent à l’exclure de la vie politique en raison de son ancienne appartenance au RCD. Il figure à la première place dans les sondages relatifs à l’élection présidentielle à venir.

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Voir en ligne : Notre dossier : TUNISIE

   
   

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