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L’Etat, l’islam et les institutions de répression : qui violera le mieux les droits des femmes ?
samedi 13 octobre 2012, par
Il n’y a aucun doute les islamo-fascistes sont à l’affût, pour élargir leur règne. La nouvelle configuration "post-Printemps-Arabe" qui leur est favorable, sera plus hostile à l’émancipation de la gent féminine et d’autres récalcitrants à leur nouvelle dictature. D’autres musulmans, dits simples pratiquants, gardent eux un mutisme religieusement complice des réductions des libertés touchant artistes, journalistes et autres catégories ayant des droits non conformes aux préceptes de la tradition puriste et datant des époques révolus de Koreich !
Les islamistes à bonnes apparences, ceux qui travaillent en démocratie pour une gouvernance par le modèle de la "Charia" applaudissent quand leurs propres mères, leurs filles, leurs épouses et leurs collègues sont soumises au modèle iranien, saoudien ou soudanais. Eux ils gouvernent déjà, et croient que les institutions, comme les services d’ordre, doivent obéir et se soumettre à leur réprimande embusquée derrière la moralité des relations entre les êtres qu’ils administrent.
Telle est l’atmosphère du fondamentalisme rampant dans laquelle ce fait-divers s’est déroulé dans la Tunisie, post-Ben Ali. Le viol d’une femme par des policiers, pourtant avocate donc justiciable pouvant judicieusement se défendre, interpelle des responsabilités gouvernementales et en premier les politiques.
Elle s’est faite accusée d’attentat à la pudeur. Le régime, avançant vers une prise entière du pouvoir dansce pays avant-gardiste en laïcité, s’y prête au slience. Pour dire vrai, le concept du viol et ses caractères d’atteinte à la dignité de l’être, est une inconnue dans les législations primaires inspirées de l’islam, surtout qu’il est dissocié des codes théoriques du droit positif.
Le jour, bien tardif après le crime, où le nouveau président tunisien a reçu la femme violée par des policiers, l’argument qu’elle a été trouvée dans une position immorale a été mise au devant. C’est-à-dire pour amoindrir la gravité du délit dont sont auteurs des commis de l’Etat censés protégés les citoyens. Moncef Marzouki lui a aussi présenté des excuses étatiques, sans clarifier l’avenir...
Affaire révélatrice de la condition de violence à laquelle sont exposées les femmes, dans ce pays à l’instar des pays musulmans, la justice est delà évaluée et mise à l’indexe quant à sa solvabilité avenir. En effet dans le nouveau contexte de transition, habité de confusion où la pression « salafiste » largement portée par des hommes, les brutalités à l’égard des femmes sont, avec aussi d’autres viols à faire sortir du silence, plus fréquentes.
Pour ne pas nier les vérités telles qu’elles sont dans les sociétés musulmanes, sous Ben Ali, et aussi du temps de Bourguiba, les autorités menaient sporadiquement des campagnes de contrôle visant les femmes pour « ?préservation des bonnes mœurs ? ». Et les poursuites judiciaires préconisées contre cette victime de viol collectif accomplis par des employés d’un corps de l’Etat, sont de cet ordre de surveillance des « bonnes mœurs » en société musulmane.
Et elle a été interrogée pendant deux heures par un juge d’instruction de Tunis, du nom de Mohamed Ben Meftah qui doit décider de l’inculper ou non d’« atteinte à la pudeur », avec son compagnon qui s’avère être son fiancée, selon l’AFP.
L’arrivée au pouvoir des islamistes d’Ennahda, en octobre 2011 remet grandement en cause les acquis démocratiques des tunisiennes. Elles bénéficiaient à l’avant-garde de toutes les femmes arabes du statut le plus moderne dans leur contexte sociogéographique, gr ce au Code du statut personnel (CSP) promulgué en 1956 et instaurant l’égalité des sexes.
« Ces derniers mois, de nombreuses femmes se sont plaintes de harcèlement et de menaces d’extorsion de la part de policiers, sans oser aller devant la justice… » selon le magasine hebdomadaire français "ELLE". Cette situation, d’émousser les doléances des tunisiennes pour diverses agressions, revient au climat de passage à un nouveau régime où la femme, les laïcs et même les francophones sont diabolisés.
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