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Les voisins libyens et algériens interpellés en matière de sécurité.
mercredi 15 février 2012, par
A la veille de la naissance de la seconde république tunisienne, fruit de la révolution des jasmins, le terrorisme islamiste commence déjà ! Il opère sous le label Al-Qaeda, alors que la rédaction de la nouvelle constitution est en chantier. Les grandes lignes de la loi-mère sur le point d’être tracées, la violence islamo-terroriste signée AQMI s’invite à l’actualité...
En début février, exactement le premier du mois, une fusillade a éclaté à Bir Ali Ben Khelifa, dans la région de Sfax (sud la Tunsie). Elle vient de connaître son épilogue, car le gouvernement, par la voix de son le ministre de l’intérieur Ali Laarayedh, vient de révéler les détails. Afin de ne pas nuire à l’enquête, il n’était pas possible de savoir davantage jusqu’au 14 février. Les autorités ont gardé un silence utile.
Lors de ce fait deux personnes sont mortes et une troisième arrêtée, c’est-à-dire l’ensemble du groupe des assaillants présent dans un véhicule. On déplore aussi quatre blessés parmi les services d’ordre. Après qu’une voiture transportant des hommes armés eut été signalée aux forces de l’ordre, une course poursuite s’en est suivie.
La traque a obligé les membres du groupe d’abandonner la voiture, pour se refugier en forêt. C’est dans ces bois qu’ils ont poursuivis et mis hors d’état de nuire. Ils portaient des kalachnikovs et des quantités de munitions qui leur ont servi déjà de riposter, ont été récupéré sur eux. Le survivant a été fait prisonnier. La perméabilité des frontières, à l’ouest (Algérie) et au sud (Libye), présente un risque quant aux intrusions de l’AQMI en Tunisie où la reprise institutionnel a besoin de quiétude.
Après deux semaines d’investigation douze personnes ont été arrêtées. Il s’agit de jeunes gés de moins de 30 ans et d’un niveau d’instruction secondaire. La plupart d’entre eux ont été déjà arrêtées précédemment pour des faits similaires d’actes terroristes en lien avec l’islamisme dit ouvertement en Tunisie « salafiste ». Neuf autres impliquées sont encore en état de fuite : huit pourraient être refugiées sur le sol libyen la dernière se aurai rejoint l’Algérie.
Ces jeunes sont connus pour leur appartenance à l’islamisme. Certains ont purgé des peines et d’autres ont été graciées dernièrement, en vertu de la loi d’amnistie générale. Le Tribunal militaire permanent de Sfax a pris en charge l’instruction, pour déterminer l’origine des armes saisies et les modes d’organisation de ce groupe. L’AQMI (Al-Qaida au Maghreb islamique) est désignée derrière cette violence menaçante sur l’avenir du pays ainsi que de toute la région du Maghreb.
Les recherches ont aussi déterminé que les armes, saisies lors de cette intervention, proviennent de Libye où la stabilité de ce pays voisin ne cesse de se dégrader. Ainsi que des sommes d’argent constituées de dollars, livres libyennes et dinars tunisiens ont été récupérées, car servant au financement de ce terrorisme tunisien qui est à son stade initial.
L’enquête a tenté aussi de définir les ramifications de ce groupe. Elle a mené sur des groupes en Libye proches d’Al-Qaida et ayant aussi des liens avec les factions opérant en Algérie, l’une et l’autre restent à bien préciser. La Tunisie se fixe de combattre ce fléau naissant. La coopération, avec les autorités libyennes et algériennes en matière d’échanges d’informations sur les groupes armés, est donc primordiale.
Depuis les violences qui se sont déroulés en décembre 2006 et janvier 2007, dans la région de Soliman, 30 km au sud de Tunis, aucun fait n’a été enregistré. C’est aussi un accrochage entre les forces de sécurité et un groupe armé de 30 personnes qui a marqué les esprits. Plusieurs individus ont été jugés en application de la loi antiterroriste. Dans les dernières arrestations, on retrouve des récidivistes et des nouveaux recrus rencontrés en prison.
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