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Mali : otages algériens au prix d’or

Dans l’escalade de l’islamo-terrorisme et les ambitions des tribus « azawad ».

vendredi 6 avril 2012, par Azouz Benhocine

Un groupe d’islamistes armés a investi le consulat algérien à Gao (au nord-est du Mali) et l’ont occupé pendant la matinée du jeudi. En partant, ils ont kidnappé 7 personnes dont le consul. Outre la confirmation du ministère algérien des Affaires étrangères et précisé par le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci, des témoignages ont aussi donné des indications plus détaillées.

Après l’occupation qui a duré presqu’une heure, les islamo-terroriste ont hissé, à la place du drapeau algérien, un torchon noir, connu comme celui des « salafistes », et portant de l’écriture en langue arabe. Qui est l’emblème de l’internationale islamiste, d’Al Qaeda et de l’AQMI. "Une cellule de crise a été mise en place pour suivre l’évolution de cette affaire et afin que tout soit mis en oeuvre pour le retour sain et sauf de nos nationaux" , ont indiqué ls autorités algériennes.

Une région habitée depuis une décennie par l’AQMI…

Deux éléments déstabilisent la région. 1- Le dispatching des arsenaux de Kadhafi et les armes remises à son opposition. 2- la présence de l’Aqmi, quelques uns de ses éléments ont été vus à Tombouctou quand les AZAWADS ont déclaré avoir pris cette ville.

Les premières -ARMES- sont à portée de toutes organisations ou simplement les personnes. Les seconds (AQMI) ont imprégné la zone d’insécurité, ils axent leurs actions pour porter atteinte principalement à l’Algérie. AVANT LES AUTRES PAYS est aussi le mot d’ordre des terroristes islamistes qui ont signé des opérations dans ce ce qui est le sud algérien et les pays "subsahariens".

Ces islamo-terroristes enrichis par le business des OTAGES, ont eu le temps, depuis plus d’une décennie que le groupuscule, AQMI, tenu par des algériens s’est replié du nord au sud du pays. Ils ont eu temps et latitude de gagner des sympathies dans la région. Rejoints par des islamistes « djihadistes » tous originaires de cette partie du Sahara, qui se sont fait baptiser « Ansar Ed-dine ». Qui signifie : les supporters, les affidés et les militants de la religion. C’est le collectif qui a plus de lien avec les sages des Azawads.

Notant qu’une troisième organisation composée essentiellement de Mauritaniens et présidée certainement par des revenants africains d’Afghanistan, partage équitablement avec les deux premiers, la présence et l’activité terroriste dans la région. Il s’agit du Mouvement Unicité et Jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) qui s’est illustré avec le dernier attentat de Tamanrassat.

…Pourvue des arsenaux égarés en Libye

Ces trois phalanges sont disséminées sur l’ensemble des pays du Sahel, depuis la Libye jusqu’au Burkina Fasso, et au sud algérien. Elles sont les bénéficiaires éventuels des armes égarées, car déclarées perdues ou consumées (pour les explosifs) de Libye. Les opérations terroristes essentielles sont :

 ? les prises d’otages, sources de gros revenus.

 ? un nouveau transit de la cocaïne sud-américaine par le continent africain

 ? et le seul Etat qui était visé était l’Algérie, l’attentat de Tamanrasset fut le coup d’éclat, comme le font depuis deux décennies les islamo-terroristes algériens.

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Les militaires auteurs du coup d’Etat au Mali, considèrent cet acte comme un signe de laxisme, face un danger terroriste, du président qu’ils ont destitué. Cette prise du pouvoir anticonstitutionnelle au Mali a, déstabilisé grandement le pays et, offert à la communauté Azawad de déclarer son autonomie de Bamako.

Les tribus, représentées par le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) gardent le contrôle et ne sont pas affidées ou citoyens d’une nationalité quelconque de cette région. Par contre elles peuvent trouver une alliance avec les islamistes pour mettre l’Algérie sur la retenue.

Cette prise d’otages des employés d’une représentation diplomatique algérienne, compte énormément pour faire reconnaître l’autonomie du territoire « Azawad » du voisin malien. Et dont les algériens ne veulent surtout pas entendre parler, car les berbères du Nord (les kabyles) et ceux du Sud constituent anthropologiquement une même communauté. Les tribus « terguies » espèrent acquérir en plus d’un Etat, la marche d’un projet identitaire qui avait existé…

…et habitée des « hommes bleus ».

Avec les islamistes les Azawads, les habitants appelés péjorativement « Hommes bleus » parlant langue commune, le « tamasheq » qui est apparentée à la langue berbère, croisent des seigneurs de guerre, dont certains leurs propres enfants, notamment « Ansar Ed-dine ». Des combattants aguerris qui les ont aidés à mener les assauts au Nord du Mali. En 3 ou 4 jours, ils sont arrivés à contrôler les villes de Gao, Tombouctou et Kidal. Avec l’aide des terroristes, tout en gardant distance avec ces étrangers, la place et l’image de l’islam est complètement impliquée…

Outre l’uranium, l’Azawad (région représentant le sud algérien et les parties contigües de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Tchad et de Libye) recèle un atout économique de non-moindre importance, le tourisme. Il est basé sur une activité séculaire : l’artisanat... Peuple de paix, les touaregs sont dans cette tourmente à la croisée ... avec les conflits et révolutions arabo-africains…

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