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Les immigrants dans la mondialisation, une vraie marchandise humaine.

Immigration : Périple désespéré pour jeune audacieux !

Immigration clandestine et discrimination, qui travaille le plus ?

lundi 21 avril 2008, par Djamel Damien Boucheref

Qui travaillera le plus ? L’immigration, les sans-papiers ou bien la discrimination. La France devant le besoin de main-d’Å“uvre et les flux d’arrivants clandestins.

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Alors que 300 sans-papiers manifestent, le 16 avril 08 devant le ministère du travail après avoir bloqué les sociétés où ils travaillent, sous la conduite du seul et irremplaçable en la matière, le syndicat CGT. Et qu’éclate, le même jour, le scandale de l’enfant banni d’un jeu de la chaîne de télévision « Gulli », appartenant au groupe Lagardère, pour son prénom jugé à consonance révocable « Islam », le ministre Brice Horteffeux empoche son premier accord avec l’Egypte inspirée du concept « immigration choisie ». Après avoir déjà ratifié de la même sorte avec le Sénégal, pays ayant des relations historiques avec une communauté établi en hexagone, le membre du gouvernement UMP, chargé de cet épineux dossier où la xénophobie repousse la citoyenneté à même les laborieux êtres, perçoit dans la foulée un intéressement pour la même convention avec le Cap-Vert. Ce qui le stimule à croire à l’étalement en tache d’huile, auprès d’autres pays ne pouvant contenir les forces de travail, du résultat de son déplacement de 2 jours au pays des pharaons.

Un tas d’autres événements, secouent ces jours-ci le front social et les débats publics autour de la présence des étrangers en France. Les médias reprennent avec une certaine banalité ces faits récurrents tant que d’autres actualités sont plus éligibles à tenir les Unes. Il convient de citer les plus marquants comme les mutineries et grèves de la faim dans les centres de rétention, ou bien le rejet par la cour suprême d’y ouvrir des tribunaux. Ce qui a provoqué l’annulation des jugements qui ont été prononcés au niveau de ces lieux d’emprisonnement, sujets à moult controverses dont la mort ou le suicide d’internés. Parmi aussi les faits notables, la marche des clandestins qui a démarré le lundi 19 avril à partir, de la ville de Lille vers la capitale, comme une nouvelle histoire Ch’tie, distante d’environ 200 kms. Une action inspirée de la marche des « Beurs » de 1983 qui, a pris le départ de la Lyon soit quelles 600 kms. Qui elle, se doit à son aînée des chômeurs des Etats-Unis qui dans les années 20 du siècle dernier a regroupé un demi-million de chômeurs réclamant du travail, à l’époque de la grande crise, et s’est dirigée vers la Maison Blanche à partir de Sans-Francisco pour parcourir plus de 1000 kms.

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Ce qui frappe aussi, pour la première fois des patrons basés surtout Ile-de-France et particulièrement ceux de la restauration soutiennent ouvertement les grèves de leurs travailleurs… pour des régularisations. Il faut préciser qu’ils ne désirent s’en passer de cette main-d’œuvre corvéable à merci, aussi bien pour travailler sans rechigner là où elle placée et autant d’heures qu’on lui inflige ainsi que sous-payées au plus bas de l’échelle des salaires. Outre qu’ils sont juridiquement exposés à des poursuites et doivent parer de la sorte en soutenant leurs employés. D’après certains dirigeants d’établissements qui ont osé s’exprimer, ces recrutements ont eu lieu avec des faux papiers sans qu’ils soient décelés falsifiés.

Les pays développés confrontés au déplacement, surtout économique ou en fuite à l’insécurité, des populations de pays moins nantis n’entendent plus avec la bonne oreille « la mondialisation » qui leur est chère pour les échanges des richesses. La France dotée d’une grande tradition d’accueil de main-d’œuvre étrangère, connaît depuis 2004 un besoin de force de travail dans le b timent, le tourisme (hôtellerie et restauration) et l’aide aux personnes. Avec l’embellie économique déjà amorcée au niveau de l’agriculture avec fulgurance aux tarifs où sont les prix des productions de ce secteur, outre la confiance qui marque une certaine réduction des chiffres du chômage, à échéance la donne du besoin va vite s’accentuer. L’hexagone est mieux loti que ses voisins pour la faiblesse de la fécondité féminine européenne, alors qu’elle n’était que de 1.5 enfant par femme en moyenne en 2003, il se porte mieux que jadis. Préoccupée par l’avenir démographique comme la plupart des pays de l’Union européenne, la France n’est pas actuellement dans la même situation : avec un taux de fécondité de 1.92 enfant par femme en 2004 (et même 1,94 en 2005), elle se situe au premier rang du vieux continent, à égalité avec l’Irlande et loin devant les autres grandes nations européennes que sont le Royaume Uni (1,74), l’Allemagne (1,37), l’Italie (1,33) ou l’Espagne (1,32). Même si la France n’assure plus tout à fait le renouvellement de ses générations, sa position relative reste très enviable. Selon le rapport datant de mai 2006 intitulé « Besoin de main-d’œuvre et politique migratoire » -page 8.

Profitant des jalons mis en place au niveau européen au sujet des affluences migratoires, tous les gouvernements français retrouveront une ligne de conduite dans cette globalité du traitement de la question de l’immigration dans le cadre continental. Ce dernier donne entière latitude aux décideurs locaux mais annonce le besoin européen de bien une cinquante de millions de travailleurs pour le siècle 21.

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Ce qui fait aujourd’hui débat c’est la reconduction au-delà des frontières de 25 000 clandestins par an, d’ailleurs présentée certainement sans les ambiguïtés qui l’habitent. Ce quota complètement fié au fait que le flux migratoire est interminable et est encaissé, toutes gardes baissées, sans possibilité de le juguler. Comme il est décrété avec une quantification sans approximation alors que des constats récents rapportent une diminution de même que l’accroissement n’est pas conjecturé. La probabilité d’épuisement de personnes démunies de titres de séjour se dessine selon Mr. Horteffeux, pour la première fois environ 5% de retours en terre d’origine se son faites de plein gré des clandestins. La diminution sensible du nombre d’embarcations venant d’Afrique depuis le début de l’année 2008, est due à outre l’effet dissuasif des mesures actuelles, fondées sur la traque sécuritaire livrée aux clandestins forcé au point de départ. Carrément l’inexistence de passagers en provenance des Balkans et de l’Asie orientale est réelle. Les pays de cette région de l’est méditerranéen négocient malgré la faiblesse des ressources, tant le retour à la stabilité que des redressements économiques. Avec l’intégration à l’union européenne de certains d’entre eux facilite énormément l’accès au travail et l’absence de la formalité administrative pour régulariser la présence au sol d’accueil, a aussi donné le droit au vote dans élections locales en France.

Depuis justement l’année 2007 l’adversité des traversées de la méditerranée, sur des embarcations de fortune, prend désormais une ampleur inégalée jusqu’à là enAlgérie particulièrement qui vit un climat de déréliction sur tous les plans de sa jeunesse dont le pays leur ferme toutes perspectives d’avenir. 271 algériens ont été recensés en 2006, environ 5 fois plus en 2007 et une formidable explosion dès l’année 2008 dont le bilan est attendu avec acuité, au regard des échouages, des arrestations et des décès enregistrés. Le samedi 19 avril, le chef du gouvernement algérien a promis la création de 400 000 emplois pour mettre davantage de poudre aux yeux des désespérés.

C’était les pays voisins, Maroc Tunisie et Lybie, comme zones de transit aux africains accédants en Espagne, par Melilla pour le premier, et à la Sicile, Chypre, Malte et Grèce pour les seconds. Et c’est eux qui ont alerté algérienne de la forte recrudescence de la présence des jeunes algériens dans les échecs de traversée de la méditerranée… Faute de ne pas tenter le djihad, contre un système politique complètement ruineux et gargarisant à ses administrés une fausse fierté nationaliste le bien-être, plutôt complètement accaparé par des catégories rentières campant la seule ressource de l’énergie, la jeunesse se tourne finalement à tenter cette aventure d’atteindre d’autres contrées. Par où, une fois le cap de la mort par noyade surmonté, un autre avenir peut-être tracé.

La mort en début d’Avril de 7 jeunes de la ville de Tiaret, 300km au sud-ouest de la capitale, a provoqué un émoi parmi la population dans cette localité. Les jeunes de ce chef-lieu de wilaya (département) ont manifesté et ont été reçu par le préfet. Ces 5 dernières années une prise de conscience est faite, constatant l’augmentation depuis 2007 de départs impromptus. Il suffit d’une absence d’un jeune pendant quelques jours, pour que son entourage songe au phénomène dit « Haragas ». Ce mot a valu à l’écrivain Boualem Sensal Image hébergée par servimg.com d’intituler une de ses œuvres, dès 2006 avant que ne tombe aux yeux des responsables cette calamité de la fuite à tous prix, mais pas me qui vive… Même pas une lecture de la réalité qu’un livre algérien révèle, sinon la censure de ce livre ainsi que celui, du même auteur, portant le titre « Poste restante », alors que son licenciement de son poste de travail au ministère de l’industrie date de quelques années.

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