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L’embellie pour l’agriculture en Algérie : conjoncture ponctuelle ou tendance définitive ?

Des conditions climatiques largement favorables fixent le cap à prendre pour un développement irréversible

jeudi 22 novembre 2018, par Djamel Damien Boucheref

Les Algériens sont restés pendant des décennies désespérés de leur agriculture. C’était même leur hantise. Mais voilà que depuis ces dernières saisons, une lueur change la morosité en bons signes pour l’avenir. Une généreuse pluviométrie engagée depuis des mois a laissé dire Mr Bouazghi que l’Algérie est en mesure de répondre à environ 70% de la demande alimentaire nationale. Le ministre de l’agriculture insistant a dit aussi que le pays est sur la voie de mettre fin à l’importation de produits agricoles dans les trois ans. Ces paroles datent du début de l’année 2018...

Les faveurs du facteur climatique sont certainement depuis au moins les 3 dernières années, à l’origine de l’appréciable production agricole en Algérie. A la veille des bilans de la fin d’année 2018 et dans un contexte qui rend les conditions d’un essor encore plus difficiles, les résultats de l’exercice 2017/2018 dont les récoltes sont les épilogues majeurs de la période écoulée. Ils sont l’indicateur à multiple variantes qui détermine la réussite de la toute dernière saison.

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En dépit des contraintes comme l’explosion démographique qui génère l’extension des urbanisations dont la conséquence est la réduction des espaces, conjuguées aux besoins en sols pour les activités manufacturières naissantes aussi, la hausse des quantités d’aliments créés localement. La diminution ascendante des espaces exploitables n’a pas empêché la progression. Ce qui ne dément pas l’émulation effrénée qui s’empare du monde de paysannerie aspirant à renouer avec la mise à niveau de l’existence des richesses issues du travail de la terre…

Il est vrai qu’à l’écoute de nombreux producteurs de plusieurs régions du pays, les débouchés de postproduction, où même les emballages sont rares, ne sont guère encourageants. Si la transformation des produits agricoles est en retard, l’ambition d’aller sur une exploitation des terres du pays le plus vaste d’Afrique, pour des fruits, légumes et matières transformables à fortes valeurs ajoutées, n’a pas encore le tempo pour être lancée ou suivre de sitôt l’entrain pris depuis ces récentes années.

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Ce qui impacte négativement les possibilités déjà présentes de produits agricoles périssables et n’ayant pas été destinés vers leurs vocations secondaires d’êtres premières aux petites industries alimentaires ou autres. Puisque les PME (petites et moyennes entreprises) inexistantes, des quantités de légumes et de surtout de fruits ont été détruits, car pour l’exportation les normes sont plus rigoureuses. Ce qui a pénalisé lors des deux dernières années les agriculteurs ayant accompli de gigantesques efforts.

Dans son rapport 2017, OBG (Oxford Business Groupe) a titré : la hausse de la production agricole rapproche l’Algérie de la sécurité alimentaire. (Lire ICI). Selon des données vérifiées tant au niveau algérien qu’auprès du commerce international, l’élan des exportations des produits agricoles est entamé. Les recettes des ventes à l’extérieur sont estimées entre 75 à 80 millions de dollars à la fin de cette année 2018, elles étaient 57 millions de dollars en 2017.

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L’agriculture représente environ 13% du PIB. Elle emploie environ 11% de la population active du pays. Ces dernières années certains rares investisseurs étrangers contribuent à accélérer le développement de grands projets, mais sans gagner la confiance de l’environnement humain habitué à une agriculture vivrière. Pourtant face à la croissance démographique qui génère la hausse de la demande, s’éloigner des méthodes de production à petite échelle s’apparente désormais une réponse idéale avec la disponibilité des espaces.

Même en ce qui concerne l’agriculture de tendance nouvelle, comme la biologique qui trouve des marchés plus facilement, en Algérie les croyances demeurent sceptiques. En ce qui concerne les variétés exotiques, découvertes avec le reste des agriculteurs de l’humanité, les essais en Algérie sont timides. Pourtant pouvant certaines peuvent bien être adaptées aux climats continentaux de la steppe, du Sahara, des hauts plateaux et des plaines, mais les ingénieurs algériens semblent ne plus croire à des apports dont l’affinité naturelle leur échappe.

SIMA SIPSA

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