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Le 13 août du "CSP" de la Tunisie moderne, une célébration au temps des islamistes

La femme tunisienne devant la modernisation ou bien le retour en arrière ?

dimanche 5 août 2018, par Azouz Benhocine

Pour certains connaisseurs de l’histoire de la Tunisie, sans la présence de Béji Caïd Essebsi aux côtés de Bourguiba, l’illustre « code du statut personnel »(CSP) n’aurait pas vu le jour, un certain 13 août 1956. Le 1er était conseiller chargé des affaires sociales auprès du gouvernement et le second accéda à la tête du jeune Etat, dont l’indépendance date du 20 mars 1956 et proclamé la république le 25 juillet 1957. Mais la conjoncture actuelle a de nouveaux défis. Ils se présentent aux Tunisiens qui aspirent à donner une impulsion à leur modèle, dont le destin est au point culminant de sa dialectique, comme une commémoration historique €¦

Dans le paysage politique tunisien, les islamistes sont considérés conservateurs. Pour ne pas semer la cruauté, ils se blottissent minoritaires, toute rétraction acceptée, dans le cadre républicain. Ils essaient même d’abandonner, à l’instar d’Ennahdha, l’islam politique pour s’exonérer de l’obscurantisme habitant le projet de société qu’ils prônent. Dans l’incapacité de tracer les sentiers pour l’émergence d’une nation en adéquation avec son époque, ils s’accrochent aux bribes égarées de la religion.

28 juillet 2018

Pour ne pas contraster avec l’ordre et la paix, ils gèrent leur présence parmi les associations et partis politiques en défendant de désuètes convictions archaïques. Ces dernières ne sont pas puisées de l’héritage des valeurs conviviales et apaisées transmises à travers les générations des habitants de l’Afrique du nord, mais drainées par la théologie s’essayant d’être pseudo-idéologie. Leur militantisme reste identitaire, sans préoccupations sociales ou proposition politique pouvant générer l’adhésion des potentiels humains ayant de l’influence…

Alors que le pays s’apprête à réaliser l’une des grandes réformes pour consolider l’harmonie de la cellule familiale et renforcer les droits de la femme, ils s’affichent réactionnaires derrière des protestations isolées et localisées dans quelques villes. Les « orateurs et de la Charia » et le parti « Al Mahaba », dirigé par Hachemi Hamedi, ont manifesté vendredi 3 août. La 1ère à Sfax et le second à Tunis. Depuis le juillet que ces marches, animées par quelques imams, rodent autour des mosquées.

La Tunisie se prépare à fêter la date du 13 août, avec un appréciable plan de fierté collective. Sur un socle solidifié qui s’est reconstruit avec la révolution, non-violente, dont l’aboutissement fut un changement à la tête de l’Etat, la démarche d’émancipation persiste contre des vents hostiles. Au regard des échanges sur les réseaux sociaux et des tribunes dans la presse qui comptent faire, du 13 août, un sursaut de qualité pour un nouvel élan à ce qui a été la rupture de 2011, une ère nouvelle est en perspective.

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On connaissait les œillets rouges du Portugal (1974), des Roses en Géorgie (2003) et des Tulipes au Kirghizistan (2005). En 2011 on parlait de la petite fleur blanch tre aux denses effluves et qui était souvent un produit faisant un symbole du bon accueil dans le tourisme tunisien. Le précieux « Jasmin » encensa la révolution qui reste une vraie métamorphose au regard de ce qui se passe dans les autres pays ayant les mêmes données et repères.

Encore une fois, l’occasion est donnée aux progressistes tunisiens, lors de la commémoration collective de la journée de promulgation du « CSP », de mobiliser autour des droits acquis avec le féminisme dit d’Etat. Ce qui a constitué le socle d’une république devenue pionnière dans son contexte géographique, alors que la confrontation entre tradition et modernité suscite un combat autour de la contradiction dialectique qui définira le projet de société…

Mr Le président de la République, Béji Caïd Essebsi (BCE), est attendu pour annoncer dans les prochains jours, un texte de loi sur les libertés et l’égalité. Avec pour référence la célébration de ce qui est la fête de la femme, le 13 août 2017, la promesse de réaliser l’égalité successorale a été l’œuvre de la Commission des libertés individuelles et des libertés (Colibe). La consécration de la justice de l’égalité successorale et l’abolition de l’injustice de l’homophobie est attendue...

Description de cette image, également commentée ci-après

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Voir en ligne : Notre dossier TUNISIE

     
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