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LA DOCTRINE DU P.S. A L’EPREUVE DE LA CRISE.

Le liberalisme des socialistes français, première tribune du congrès de novembre à Reims

vendredi 10 octobre 2008, par Hugo Mastréo

Le PS devant le fait accompli. De gauche ou pas ? Une question identitaire lancinante taraude la base humaine du premier parti de l’opposition. La matrice doctrinale est en questionnement désormais avec la montée d’une crise du capitalisme et du libéralisme qui ont pour emblème l’économie de marché.

Certains socialistes souhaitent que la crise financière qui ébranle les intérêts des spéculateurs recelant des crimes impunis sur les premières places boursières et leurs corollaires usuriers des banquiers, s’estompe avant leur congrès en novembre prochain afin d’éviter qu’elle exacerbe les clivages entre les deux principales tendances internes.

D’autres, au contraire, pensent que ce contexte est l’occasion inespérée pour améliorer la qualité des débats à la veille du congrès, ce qui en réalité lui donner plus de valeur.

Et d’autres encore tendent à recentrer le destin de la gauche socialiste gr ce à ce contenu réel, la déb cle actuelle de l’économie libérale grandement pervertie par la spéculation, afin d’impulser une orientation unifiée du PS avec un contenu plus à gauche.

Bien sûr c’est l’aile libérale qui a déjà donné deux têtes pensantes des institutions du libéralisme international, le FMI et l’OMC : la première gouvernée par Dominique Strauss-Kahn et la seconde par Pascal Lamy, qui souhaite une prompte fin de la crise. C’est que ces deux appareils, d’ailleurs peu explicites sur l’état des choses dans le monde de la finance, portent une lourde responsabilité quant à l’ordre monétaire international et la mondialisation présidée d’un marché à la sauvagerie « ultra-capitaliste », les deux segments clés de la crise, qui se trouvent dans l’impasse idoine des pratiques spéculatives mises en place.

D’ordre idéologique, où l’économie est le point cardinal dans la confrontation des idées aussi bien dans la société via la classe politique partisane que plus singulièrement au sein du PS à la veille du congrès de novembre prochain, les différents entre composantes essentielles et matrices du premier parti de l’opposition agissent désormais, que l’on se les cache, tendent à trancher l’avenir du PS.

Des surenchères de gauchisme opportuniste fussent désormais de quelques mammouths en mal de se placer à gouverner une chapelle qui n’a de socialiste, globalement car dans les détails d’ailleurs elle n’est point assurée de surmonter son ennemi doctrinal « le capitalisme », que le sigle. Car les tractations continuent, avec leur bon train, à qui reviendrait de chapeauter le parti à l’issu du congrès.

Sur RTL, Ségolène royal, dernière en date, exige le changement d’un système qu’elle n’arrive pas à mettre une identité claire à son existence ou le nommer. Bertrand Delanoë favori pour briguer la direction du parti ainsi qu’une éventuelle candidature aux présidentielles, s’est évertué à revendiquer publiquement et avec tout un ouvrage à l’appui un libéralisme qui n’échappe plus au qualificatif d’être une pacotille sonnante en perversion réductrice du socialisme, se retrouve pris à faux dans sa démarche. Pourtant il est vu comme futur leader ! Qui fera mieux dans la confusion ?

Benoît Hamon de son côté, considéré comme candidat de l’aile gauche du parti, parmi ceux qui arrivent à désigner le mal sans céder à la médiocrité et à l’ambiguïté idéologique réfute l’idée d’un consensus au du PS, sur les solutions à mettre en place pour juguler la crise. Avec une audace et franchise montrant une fougue de jeune loup, ce député européen s’adonne, en matière de reconnaissance du clivage originel, à une avancée indéniable dans la construction d’une gauche conséquente, c’est-à-dire qui tire des leçons, en matière idéologique. Tout en considérant le sujet ponctuel du fait qu’il soulève les actions à manœuvrer maintenant pour dépasser la crise, en tant que propositions à juguler un problème posé par l’urgence, mais pas la globalité des orientations du parti.

Benoît Hamon le jeune loup et la social démocratie

Cette crise donne une raison bien appropriée au courant qu’il anime, non seulement d’exister mais aussi d’exposer que la résolution qu’il propose est bien positionnée pour fédérer l’esprit d’une radicalité socialiste, longtemps par la base militante et que les principaux ne relaient guère en obéissant au chant de sirènes après la chute du mur de Berlin et la prétendu existence d’un modèle socialiste dans le monde. Avec une certaine objectivité, il propose une transparence de l’appréhension du PS de la conjoncture de crise. "…il ne s’agit pas d’être rouge au moment de la description du chaos et très pastel au moment de la solution", dit-il.

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