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Budget 2024 en Algérie, année d’élection où l’aubaine aux parasitaires.

Une loi de finance pour rentiers et "kleptocratie" qui contaminent le "projet national".

jeudi 28 décembre 2023, par Djamel Damien Boucheref

Qu’est-ce qu’un budget national à la veille d’un second mandat ? Dans une Algérie où le délit de probité est la principale vertu à contenir politiquement et à réprimer judiciairement par des autocrates qui doutent... La ligne de politique de l’année serait une production bureaucratique d’énarques qui ont été longtemps auxiliaires des mafias réactionnaires. Ils s’adonnent à reconduire un pouvoir mal-élu. Engranger encore de la manne pétrolière, des privilèges et deniers par des clans tribaux et alliés contre les progressistes démocrates, telle est notre lecture.

La séance extraordinaire des deux chambres du Parlement au Palais des Nations à Alger, en décembre 2023, n’est pas fortuite. D’ailleurs, elle n’est guère dans les coutumes du sérail. C’est une première du genre, car habituellement, c’est le chef du gouvernement qui expose la feuille de route concernant l’exécutif qu’il pilote. Là, la perspective d’une présidentielle balaie l’horizon !

Ayant vécu au cœur même des régimes qui sont à l’origine des gabegies, le président Tebboune compte plus faire perdurer le règne de la médiocrité et de la corruption qui l’a adopté. Le système qui a tant gouverné sans boussole et avec qui l’actuel raïs a toujours servi en vouant toute sa carrière, ne peut être réformé. Même le discours de changement n’est pas mis en exergue...

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Le pays, avec des élites obsolètes pour leurs précédents échecs, est empêché d’émerger par des castes hostiles et prédatrices sont cramponnées aux rouages. Un premier mandat de consommé, alors le passage en force se prépare avec un assourdissant tintamarre des médias publics. Le soutien des salles, de la presse, ancrées aux ressources de la pub, travaillant pour la répression des cercles avides de progrès et de probité.

La loi de finance 2024 en Algérie est encore une fois tombée, comme à l’accoutumée, pour piloter les finances destinées aux départements ministériels et aussi pour imprimer ce qui sera distribué d’une manière empathique aux citoyens. C’est le seul vecteur ou bien l’expression des actions publiques qui refléteront, un plan social pendant l’exercice annuel, l’état de santé de la gouvernance.

Comme c’est une année électorale, dans un climat de démocratisme dévoyé où toutes les oppositions se sont aplaties devant le broyage "militaro-bureaucratique" enclenché depuis 2019, c’est la distribution de la rente qui est mise en exergue pour clamer les esprits récalcitrants. L’ancien régime, ébranlé par le Hirak, s’est obligé à réprimer ceux qui risquaient de demander des comptes à ses tenants. Ou de faire avancer la modernité contre les fausses traditions...

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Le budget 2024 prévoit donc, telle une digue préalable aux éventuels soulèvements, une augmentation significative des dépenses. Le prévisionnel devait se fixer 113,6 milliards de dollars, tandis que les recettes publiques devraient s’élever à 67,7 milliards de dollars. La manne pétrolière, conjuguée aux impressions des dinars, peuvent donc en concert réduire la faille productive en un trou d’aiguille à coudre.

Signée dimanche 24 décembre, soirée de Noël avec le passage du père du commerce universel, distributeur de cadeaux, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le budget prévoit une série de directives législatives destinées à la préservation du pouvoir d’achat. L’appui aux investissements est exhorté et la numérisation des procédures fiscales sert à éviter les guichets dans lesquels officient les corrompus.

L’expectative qui a duré depuis des décennies, voire depuis l’indépendance, devant une réelle émergence économique, demeure toujours critique, tant les bricolages, la démagogie et le populisme sont le règne prolongé des assoiffés de pouvoir. Le « projet national », l’œuvre de créer une nation moderne, développée et prospère, s’est embourbée dans de pseudos traditions confessionnelles, archaïques et barbares.

Cette attente de trajectoire économique positive, n’a pas encore les authentiques prévisions budgétaires, alors que le chant des exportations hors-hydrocarbure est à tous les rythmes. Évaluées à 49,8 milliards de dollars contre des importations de 43,5 milliards de dollars, ce qui entraînera un excédent commercial prévu de 6,3 milliards de dollars au cours du prochain exercice budgétaire, relate clairement l’affabulation.

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L’élément clé du projet de loi consiste à fixer le prix de référence du pétrole brut à 60 dollars le baril pour la période 2024-2026, ce qui offre une marge de manœuvre. Les observateurs locaux ont noté que l’introduction du projet de loi coïncide avec la reprise de l’économie algérienne, soutenue par la hausse des prix du Brent et un excédent commercial croissant, mais est-ce la réalité ?

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a révélé lundi, devant les élus des deux chambres, que le gouvernement a récupéré plus de 30 milliards de dollars de fonds détournés, notamment des sommes d’argent, des biens immobiliers et des unités industrielles. Mais a-t-on budgétisé ces ressources, existentielles vraiment ?

Le président, A. Tebboune, convoite un second mandat, il s’est présenté à la séance extraordinaire des deux chambres du Parlement au Palais des Nations à Alger, en décembre 2023, accompagné de deux militaires pour "annoncer candidat" de l’armée. Ce n’est pas fortuit ! La rencontre avec des élus avec moins de 12% du corps électoral, n’est pas dans les coutumes du sérail. C’est la première du genre, car habituellement, c’est le chef du gouvernement qui s’adonne à exposer la ligne de politique générale.

Le candidat de la bureaucratie des énarques mis au service des militaires qui remplacent les moudjahidines, qui se prenaient pour tuteurs historiques, n’a aucun opposant à lui mettre un éclairage sous la rampe des lumières qu’il monopolise dans les médias. Tous les candidats potentiels sont en prison ou ont été avertis de ne pas cogiter. Il convoite un second mandat dans un climat de terreur et d’agglutinement des franges rentières qui le soutiennent contre moult privilèges qu’elles obtiennent en compensation.

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, lundi, que l’Algérie était en passe de rejoindre les économies émergentes grâce à l’approche économique actuelle de l’État et aux réalisations dans le domaine de la production pharmaceutique, dans l’industrie automobile et en matière de sécurité alimentaire, relevant à ce propos l’impératif d’affranchir l’Algérie des revenus des hydrocarbures.

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