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ALERTE au méthane de Hassi R’Mel en Algérie.

Plus de 4 décennies d’émission d’un gaz très nocif à l’air de la planète.

jeudi 2 juin 2022, par Djamel Damien Boucheref

Les torches pétrolières, du site gazier de Hassi R’Mel en Algérie, émettent du méthane qui a un effet de serre. Il nuit à l’environnement régional et porte préjudice au climat mondial. Depuis au moins 1984 que ce site crache de manière régulière ses fumigations, selon une nouvelle étude basée sur des satellites et partagée exclusivement avec « Unearthed » qui le publie, en l’expliquant avec divers médias.

Des scientifiques découvrent une fuite de méthane vieille de plusieurs décennies dans le désert algérien. Ils la connaissaient et la surveillaient. Les dernières révélations, sur ces fuites importantes de gaz nocifs, visent à appuyer que son importance pour le marché du gaz servi à l’UE. Les Européens ne devraient pas nier la catastrophe causée depuis des décennies. Et ce qui va désormais s’accélérer, avec l’attraction du fournisseur d’Afrique du Nord, l’Algérie, en l’absence de la Russie qui subit un boycott. C’est une véritable catastrophe qui pointe...

Image interactive de plusieurs années.

Les images satellites montrent des panaches de méthane persistants émanant d’une torche de fosse sur la station de compression, à quelques kilomètres au sud du hub principal de Hassi R’Mel, le plus grand champ gazier d’Algérie. Image : données PRISMA, exploitées par l’ASI, l’agence spatiale italienne.

L’industrie de compression de ce champ gazier ne cesse de pomper et exporte son produit d’énergie gazière vers l’UE (Union Européenne) qui est interpelée. Unearthed a pu établir que la station de compression se trouvait sur le champ de Hassi R’Mel avec l’aide des spécialistes open source McKenzie Intelligence Services. L’Algérie est considérée comme un point chaud du méthane. Mais ce pays a refusé de participer aux mesures de réduction de la pollution.

Les ultra-émetteurs de méthane dans le Monde désignés.
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Les données satellitaires du 5 novembre dernier l’ont déjà détecté. Il est question de plusieurs sources d’émanations de puissants gaz à effet de serre venant d’Algérie. D’où le lancement des alertes comme celle-ci. Mais elles restent sans échos, du fait du manque de réactivité des responsables algériens, voire de leur incompétence à maîtriser cette atteinte grave à l’environnement et à l’atmosphère mondiale.

La source médiatique de l’alerte, de ce grave dommage à l’air commun pour l’humanité, est plus crédibles. Il s’agit du projet de journalisme fondé en 2012 sous le nom d’« Energy desk », en tant filiale de « Greenpeace ». Un groupe de journalistes qui dédie ses reportages ouverts et précis au sujet de l’énergie et au changement climatique enduit par les consommateurs.

C’est que cette organisation de presse à un engagement d’avertir les partenaires des pays émetteurs et n’obéit, du fait d’être une agence de presse indépendante, à aucun pouvoir politique ou entité étatique. Elle tient informés, pour le cas algérien, les acheteurs européens à l’heure où la crise des échanges du pétrole est sous-tendue par la guerre russo-ukrainienne.

Maintenant avec cette dénonciation, quelle réaction des clients européens du gaz algérien ?

La guerre Russie/Ukraine opportunité au TGSP d’Afrique.
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Dans son texte porteur de l’avertissement vers l’opinion mondiale, il est clairement dit en conclusion : «  … l’UE a une opportunité vitale de changer cela, en exigeant que le méthane qui est actuellement divulgué soit plutôt capturé et utilisé. Cela aiderait à démanteler l’argument en faveur d’une nouvelle extraction de gaz ainsi que les énormes dommages que les fuites de méthane causent à notre climat.  »

Il s’agit d’une observation de scientifiques qui concerne les Fjords. Dans des nouvelles connexes aux contenus médiatiques sur la pollution et le climat, des scientifiques ont également découvert que ces sites géographiques plus fréquents dans les reliefs, émettaient le même gaz à effet de serre. Ce dernier échappe dans l’atmosphère de ces lieux (Fjords) lors de fortes tempêtes.

Démagogique transition énergétique des pays pétroliers.
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Au cours des années 2009 à 2021, des chercheurs de l’Université de Göteborg ont fait des recherches sur By Fjord près d’Uddevalla et effectué des tests sur le terrain pour évaluer la génération de méthane dans le fjord, selon ScienceDaily. La rivière Bäve se jette dans le fjord, transportant d’importantes quantités d’engrais provenant des terres agricoles de la région. Elles se déversent en mer et dans des espaces qu’elles transforment négativement.

Quant aux émissions de méthane dans l’atmosphère augmentaient lors des épisodes de mélange dans le fjord, elles sont détectées du ciel. Il y a quelques semaines, nous avons publié un article qui devait lui-aussi avertir l’Algérie sur ses émissions de méthane, voir le lien. Il s’agit de la même observation de la Terre depuis des satellites qui cette fois consolide davantage ses observations.

Des scientifiques du SRON, un centre de recherche satellite néerlandais qui conçoit des instruments satellitaires pour l’astrophysique et les sciences de la Terre, ont découvert 80 panaches de deux unités de compression de gaz sur le champ pétrolifère de Hassi Messaoud (non loin de Hassi R’Mel) en 2021. La majorité des effluves générées lors de l’extraction du gaz est réinjectée pour augmenter la production de pétrole, mais une partie s’échappe.

Chose peu dite, l’Algérie a, l’’année dernière en 2021, lors du sommet des Nations Unies sur le climat à Glasgow, a refusé de se joindre à 105 autres pays, pour accepter une promesse de réduire les émissions de méthane de 30 % d’ici 2030. En effet, ce pays n’avait aucune réponse pour les constats qui lui étaient montrés pour son industrie pétrolière. Mais ce n’est le seul qui des émanations, alors qu’il est vraiment le seul sans efforts !

Points chauds : ultra-émetteurs de méthane ont été détectés en 2019-2020
Les images satellites ont aidé les scientifiques à identifier les ultra-émetteurs de méthane du pétrole et du gaz (cercles orange), les plus gros émetteurs libérant jusqu’à 500 tonnes métriques de gaz par heure dans l’atmosphère (cercles orange plus grands). Les lignes bleues montrent les gazoducs. Certains des points chauds d’émission ont suivi les traces de ces pipelines, comme en Russie.

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Voir en ligne : Algérie

     

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