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Prix Nobel de la paix à 2 journalistes, vénération au métier d’informer.

La liberté d’expression quand la Fake News se dérode à l’ordre !

samedi 9 octobre 2021, par N.E. Tatem

C’est en Algérie qu’un président élu avec la magie du bourrage des urnes par l’armée, qu’un vocale de voyoucratie, « khabardji » signifiant littéralement indicateur pour l’ennemi, a été utilisé pour qualifier un journaliste. Ce dernier avait, par le passé, interviewé le raïs qui l’insulta, et lui a dénié son métier, l’excluant d’une corporation qui est immersive au peuple où elle s’ancre pour exister.

Le rôle de la presse pour la construction de la démocratie s’explique en ses 2 missions principales et qui se distinguent de son travail quasi primaire. La 1ère consiste à expliquer la vie politique d’où jaillit les principaux décideurs. Et la seconde de prévenir, par l’alerte, des dérives sociétales comme la corruption ou bien la limitation des libertés. Or la déontologie imposée par l’argent veut des distinctions, comme le prix Nobel, pour sélectionner les plus serviles aux détenteurs des médias.

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Faire l’écho de la distinction du Nobel de paix pour la presse est un devoir pour tout média qui subit les interdits. Sous moult prétextes, l’allergie au journalisme fort et libre est devenue un malaise dans les sociétés humaines. A cela se rajoute les manipulations de la désinformation. C’est une première que la liberté d’expression soit ainsi encouragée du prestigieux prix international.

La situation de la liberté de la presse consacrée par le prix Nobel 2021, avec la distinction de 2 journalistes, l’un russe et la seconde philippine, interpelle plus d’une nation ou institution. Ce fait coïncide avec l’investigation d’ICIJ nomme « Pandora-Papers », alors que le journalisme est partout menacé par des despotes, des mafias et des entreprises.

Photo de Marquez Bullit in AP

Lors même de la proclamation du comité Nobel un journaliste a interrogé le porte-parole qui faisait la déclaration sur la décision d’attribuer le prix de la paix 2019 au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ? Outre le conflit interne avec la puissante région du Tigré, de sévères restrictions sont érigées dans ce pays africain présidée par une femme. Cet embarras relate ce qui se trame réellement partout.

Dans le Monde entier des journalistes prennent des risques pour défendre le droit à l’information et pour aider leur communauté respective à se libérer, à prospérer et à surmonter les difficultés. Alors que l’adversité est plus autoritaire, défendre le journalisme dans des pays aux gouvernements inefficaces est un devoir. Sinon pourquoi exercer sans vérité ?

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Presque tous les prix Nobel de 2021 ont été attribués, quand nous avons publié ce sujet. Celui de la littérature remis jeudi 7 octobre à Abdulrazak Gurnah. Auparavant, mardi 5 octobre, le prix de physique 2021 a récompensé la prédiction du réchauffement climatique et des travaux sur les systèmes complexes. Cette année c’est une signification particulière que la prestigieuse distinction s’est appropriée.

Pour la médecine, on s’attendait à récompenser lundi 4 octobre, les travaux sur le COVID-19. Or les découvertes sur les récepteurs de la température et du toucher qui ont été félicités. A ce stade du second week-end d’octobre 2021, il ne reste que le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, qui clôturera cette saison le lundi 11 octobre.

La déontologie imposée par l’argent veut des distinctions aux journalistes, comme le prix Nobel. Le capitalisme sélectionne les plus serviles aux détenteurs des médias, que les patrons redéfinissent à travers le trésor de la réclame des marchandises qui est la publicité. Or le rôle de la presse pour la construction de la démocratie s’explique en ses 2 missions principales, qui se distinguent de son travail quasi primaire d’informer, selon son pouvoir d’être de la communication humaine…

En rapportant l’utile, l’agréable et le choquant, la presse exerce normalement son devoir de couvrir les faits. Mais sa 1ère obligation consiste à expliquer la vie politique d’où jaillit les principaux décideurs. Et la seconde tient à prévenir, par l’alerte, des dérives sociétales comme la corruption ou bien la limitation des libertés. Or nous en sommes face, partout dans le Monde, à des abus où la censure aveugle frappe. Et même le vrai crime détruit comme l’assassinat par des trafiquants de drogue d’un journaliste au pays bas !

Alors que la liberté due aux journalistes qui font face à des conditions de plus en plus défavorables, comme la pression et la censure, voire l’insulte, recule. L’idéal de la liberté de presse se dérobe, alors que d’autres fléaux reculent. Oui les efforts qui réduisent la faim, arrêtent les guerres et rapprochent les peuples existent et avancent. Mais les malheurs de la presse sont omniprésents dans un monde où la démocratie tremble devant les fausses informations et les abus des pouvoirs souvent illégitimes.

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Voir en ligne : Journaliste, média & presse

     
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