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Présidentielle ou constitution font priorité à une 2ème république.
dimanche 23 juin 2013, par
La piètre communication qui entoure la maladie de Bouteflika est aussi ridiculisée par la silencieuse séquence vidéo, montrant le ministre de la défense et le chef du gouvernement au chevet du convalescent sirotant un café. Une vieille tradition parapsychologique arabe, lisant le fond des tasses de café, a révélé la confidence du frottis médical, il est peu aguichant.
L’armée algérienne continue de tenter à la fois de préserver le pays dont elle a la lourde responsabilité, des aventuriers politiques aux aguets pour semer le trouble et la violence. Mais aussi elle revend son contrôle de l’autorité politique, afin de sauvegarder l’Etat, jeune d’un demi-siècle, de tous les projets malveillants, tel celui promis par l’islamo-terrorisme. L’armée est dépassée par le climat où Bouteflika la place, elle est devenue par la force des choses un appareil sécuritaire, mise devant le fait-accompli !
La grande muette peut générer un passage en force, en prononçant l’incapacité du raïs à la place du conseil constitutionnel tombé en connivence, puisque dirigé par un fidèle avéré au souffreteux chef d’Etat. Comme exécutée avec Zeroual chassant Ali Kefi, avant lui Chadli et bien antérieurement Benbella, l’éviction en catimini est-elle faisable avec Boutef ?
Election présidentielle et révision constitutionnelle, sous perfusion comateuse !
La mise en place de la relève au président algérien, physiquement atteint donc poussé à l’éventualité de la sortie, est chaque jour perceptible. Ayant usé sa santé et tous les subterfuges pour se planter au cœur de la lamentable incohérence institutionnelle, le président ne se relève pas après 2 mois !
Sur les pas de Bouteflika se disposent les prétendants. Alors que la voie inéluctable de la seconde république affranchie des tuteurs qui ont plané avec les parachutes de la mémoire, avance drainée par l’Histoire. Des brouhahas nébuleux sans le panache de programmes saillants, seuls des profils clonés des méandres anciens et des roueries déjà vues, sont en assaut du trône…
Bien que le retard pris dans l’amendement de la constitution, qui devait être déjà réalisé depuis 2012, soit ressenti, l’aspérité vers cette élection décisive s’emboite chaque jour à l’absence désormais de notoriété dans les annales quotidiennes. La grande déb cle de Bouteflika qui s’abstient, emportant dans sa maladie la révision de la1ère loi, de se manifester a pour conséquence une bien plus grave brusquerie : le pays est exposé à ne pouvoir tenir l’élection présidentielle en temps voulu, prisonnier d’un despotisme hilarant et critique.
A bien comprendre la visite des deux responsables algériens à la maison de repos des invalides rattachée au centre hospitalier de Val-de-Gr ce, il s’agit bien de s’enquérir de visu de l’état de santé du président, par surtout le commandant supérieur de l’armé. Le représentant de l’exécutif gouvernemental, quant à lui, était au bout du fil téléphonique et donnait l’allure d’une figurine manœuvrée à distance par le fil des coulisses jouant de la marionnette.
Les élections prévues pour 2014 suscitent des débats, mais les discours économisent d’admettre leurs desseins qui sont davantage obscurs que sereins. Essayant de montrer aussi que la course est déjà face à son circuit, les nombreux postulants sont d’anciens politiciens, ce qui exclut toute nouvelle tête n’ayant jamais été liée aux affaires. Les personnalités actuellement connues sont principalement Moussa Touati (leader d’un parti né dernièrement mais déjà parmi les premiers) et les anciens chefs de gouvernements : Mouloud Hamrouche, d’Ali Benflis, d’Ahmed Ouyahi et d’Ahmed Benbitour.
En lice, les gueules du sérail en quête du top d’un changement incertain.
Mr Benbitour est celui qui inspire le plus confiance, parce qu’il a marqué sa carrière ainsi que toutes les pratiques dites du sérail en claquant la porte de Bouteflika, après un semestre à la tête du 1er exécutif quand l’ancien responsable de la diplomatie, sous Boumediene, est revenu aux affaires en 1999. Comme aussi, c’est l’un des rares universitaires à avoir acquis un savoir en économie dans une école étrangère de haut niveau.
Rarement une démission d’un responsable algérien n’a autant dit, du fait de la rareté du geste, sur le souci de rupture avec l’ancien système. Le désaccord et la remise en cause du chef de l’Etat actuel, qui rabaisse l’opinion algérienne, avec le traitement médiatique de sa maladie, au palier de l’indifférence et n’ayant aucun recours. L’absence d’une opposition active pouvant raccommoder une caricaturale panne institutionnelle, est conséquente d’un climat autoritaire.
Bouteflika est maintenant classé parmi les pires et machiavéliques despotes, dépassant Benbella et Boumediene (pour ne citer que les marquants), qu’a connu l’Algérie depuis la couverture de sa souveraineté. Il accumule nombreuses tares et folies. En s’opposant à son président, le quittant après 6 mois, Benbitour est l’auteur d’un acte qui exprime la contradiction de tous ce qui a été fait après lui : Grande Mosquée, corruption, exclusion des cadres, « haragas » de la jeunesse (désespoir), arrêt de l’édification industrielle publique (malgré les moyens) etc.
Une ancienne démission se livre à vérifier qu’elle était juste.
Les candidats avant l’heure sont encore invisibles, et ils sursoient que la 2ème république trace le sentier menant à la nouvelle ère. L’époque des dirigeants n’ayant pas connu ou participé, parce que jeunes, avant 1962 à la geste libératrice, s’impose d’elle-même pour l’immanquable nouvelle lignée générationnelle.
On leur attribue, via des médias notamment du Web, le challenge de la succession, sans leur porter la fixation historique des nouvelles descendances. C’est aussi un mystère à l’algérienne, de supputer en coulisses que des commandes supportent encore d’imposer un nouveau président ! Alors que la jeunesse algérienne ne finit pas d’honnir l’armée, le président et les islamistes.
Les revenants actuellement discernables se veulent blanchis d’une antériorité qui a été anxiogène, où ce Benbitour se particularise d’être un démissionnaire qui n’a pas été usé ! A moins que la politique ne mesure pas son acte de renoncement à faire du sur-place !
Voir en ligne : Notre dossier : Bouteflika et Algérie
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