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Quand l’Iran agace les chancelleries d’Algérie et de Tunisie

Démentis officiels aux sirènes hystériques des Mollahs de Téhéran

samedi 8 avril 2017, par Azouz Benhocine

Alors que chaque jour s’exacerbe la confrontation entre l’Iran et les monarchies arabes, avec leur soubassement sectaire chiite et sunnite, les diplomaties des deux parties cherchent à gagner des alliés et des soutiens. Les propagandes déployées pour prétendre à l’obtention d’un tel Etat arrivent à transformer des visites de courtoisie ou de partenariat économique en acquisition irréversible pour un côté ou l’autre. Les pays du Maghreb qui refusent de rentrer dans ce jeu indélicat qui augmente les problèmes préfèrent désormais réagir, afin de ne pas obscurcir leurs relations avec l’une des parties qui se veut plus avantagée en la moindre occasion.

Jamais les responsables algériens et tunisiens ont montré autant leur concordance de points de vue que comme cette fois. A la lecture d’une couverture de la presse et des réactions médiatiques en Iran, à l’issue de la visite de fin mars dans les deux pays, du ministre de la Culture et de l’orientation iranien Reza Salehi Amiri, il fallait distinguer, voire démentir, un quelconque soutien à la politique diplomatique des Mollahs notamment au Moyen-Orient.

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Sous l’étendard de lutte contre le terrorisme, le régime islamo-réactionnaire iranien tente de se valoir dans le contexte de ses menées guerrières et d’ingérences dans une région complètement livrée à la déstabilisation. Lors de son périple dans les deux pays voisins d’Afrique du nord, il lui a été exprimé des félicitations de la levée des sanctions d’isolement infligées par les pays occidentaux, mais c’est devenu la pure propagande montrant une insoutenable volonté d’hégémonie du régime de Téhéran.

Qualifiées conjointement, par Abdelaziz Benali Cherif, porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères et Ridha Bouguezzi Porte-parole du président tunisien, de trompeuses et ne reproduisant guère les discussions tenues entre les responsables des deux parties, les couvertures et commentaires ont carrément transformés le soulagement exprimé pour la levée de l’embargo, en appui aux ambitions de leadership auxquelles aspire l’Iran, tant au Moyen-Orient que dans le Monde dit musulman où les minorités des autres croyances sont écrasées.

Les clivages religieux qui ont pour conséquences le terrorisme prennent diverses formes, du fait de la manipulation du dogme confessionnel qui ne prouve guère un point de vue de paix. L’une des plus dangereuses ne doit pas être prise à la légère, concerne le caractère sectaire de la confrontation chiite/sunnite. Cette dernière met en conflit l’Iran et l’Arabie Saoudite qui essaient, chacune des deux nations, de dominer la région du Moyen-Orient.

Le leurre qu’il peut exister un arbitrage entre les diverses écoles inconciliables au sein de l’islam, invite à nier l’obscurantisme qui fait sortir la conviction musulmane de la sphère privée et individuelle, pour la rendre projet de société et en faire un régime politique.

Plusieurs rapports de la presse iranienne ont affirmé que le président Essebsi de la Tunisie a salué «  le rôle de l’ Iran dans leur région  » qualifiant, selon des propos attribués au chef de l’Etat tunisien, la politique iranienne de « ... protecteur du monde islamique de l’entité de l’ occupation sioniste. » Par contre, sur le point de vue algérien, ils ont été moins prolixes.

Ces derniers ont, de leur côté été, davantage réactifs en émettant des précisions, on ne peut plus claires. Ayant pris connaissance des présentations médiatiques d’Iran, le parole du ministère algérien des Affaires étrangères, les a qualifiées de «  sans fondement  ». Il a précisé que la rencontre entre Amiri et le Premier ministre Sellal « ... a été l’occasion ... d’exprimer la volonté des deux pays pour jouer un rôle positif dans la région pour la stabilité et l’équilibre dans le Proche-Orient et du Golfe persique.  » Il a ajouté que les discussions ont porté sur les «  aspects culturels afin de renforcer les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays  ».

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Voir en ligne : Notre dossier : Iran

     
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