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La marche des banlieues : quels résultats ?

Au temps de la crise opaque et lors de présidentielles, périple des indignés auprès du peuple du béton !

vendredi 20 avril 2012, par Rebel Kazimir

En plein campagne électorale des présidentielles ainsi qu’en rejoignant la périphérie de la capitale où couve une profonde colère, la nouvelle action des indignés de France ne suscite pas l’adhésion populaire, sans le moindre doute, très espérée par les meneurs. Comme elle est timidement suivie par les médias qui, pour certains n’en veulent pas de cette matière selon leur « ligne éditoriale » et pour d’autres ne voient pas un mouvement d’une ampleur à intéresser les auditoires et lecteurs.

Les indignés français qui n’ont pas pu, en 2011, susciter une subversion citoyenne, ils tentent donc de s’implanter là où les mécontentements sont permanents. Désirant de se faire entendre, encore une fois, en investissant la double circonstance : temps « les présidentielles » et terrain « les banlieues ». Auxquels se rajoute ce qui est la crise comme climat général...

Une marche à travers les banlieues de Paris a démarré le 14 avril, prenant son départ de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis : 93) pour se terminer le 12 mai, qui est le jour des manifestations d’il y a un an. Inspiré du Printemps Arabe, en 2011 le mouvement n’a pas réussi à faire plier les décideurs quant aux injustices, notamment la revendication principale « une autre citoyenneté plus écoutée et influente sur les décisions concernant la république, au sens de cité démocratique ».

L’Espagne étant un repère européen qui lie les insurrections à la crise du capitalisme. Les programmes d’austérité qui appauvrissent davantage les plus démunis, se multiplient alors que l’indifférence de la population est bien fermée ! Mais c’est bien les espoirs arabes contre la dictature, ne connaissant les alternances, des régimes se succédant comme les ans, les échéances et les perspectives, sans donner parole au peuple ou bien respecter ses choix. Les français ont rejeté par référendum le pacte constitutionnel européen, mais ils vivent son approbation tacite qui leur imposée.

Aussi inspirés par l’ouvrage, sous forme de petit manifeste écrit par Stéphane Hessel célébrant l’esprit de résistance contre les inégalités, qui a eu un succès éditorial non-négligeable, les indignés français n’ont pas suscité la mobilisation à grande échelle, malgré le réveil de nombreux collectifs au niveau de plusieurs villes de province. Il y a un an l’occupation de la place de la Bastille à Paris, s’est transférée dans le quartier des affaires de « La Défense » en région d’Ile de France, pour dénoncer justement l’emprise de la finance sur la vie politique réelle.

Nombreux éléments des protestataires de 2011 sont revenus avec cette nouvelle initiative, en quête d’un ancrage en banlieue. Ce qui est un appel à une jeunesse qui connaît une exclusion quotidienne. Le périple de cette marche traverse nombreuses villes ne trouve pas, encore et cette fois aussi, l’écho ou l’engouement visé. Le système politique joue à l’usure de la contestation.

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Mais cette nouvelle activité s’appréhende aussi comme une curiosité parmi toutes celles qui recherchent une subversion contre les forces inertes embourbées dans la crise dite « économique », or désarticulation institutionnelle et démocratique. Entre autres systèmes contestés, certainement le mode de représentation des urnes électorales qui n’échappe pas aux partis politiques. Et que le système médiatique prescrit à tous. Les opinions la suivent, cette « la marche des banlieues », avec un fatalisme qui les laisse inactives, pour une raison simple…

La théorie révolutionnaire des indignés français : du romantisme à l’indignation, l’esthétique ne fait pas les idées.

… En effet, au dépourvu d’une doctrine qui vulgarise les idées, explique les motivations et expose le projet (s’il est se prétend révolutionnaire) de changement que la société est appelée à mener. Et le bouquin de Stéphane Hessel, à lui seul, n’arrive à théoriser une vision sociale de l’indignation. En l’absence d’une théorie qui recèle des arguments persuasifs, la jeunesse des banlieues ne peut adhérer sur le vide…

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Surtout que semer le chaos, par des incivilités, n’est pas une option d’une révolte consciente. Même si l’objectif étant le rejet de « l’état des choses » en France est clair. La manière de lutter est encore fractionnée, n’est pas fixée et devient avec « la marche des banlieues » mobile !

Cette fois, c’est aussi une étape, une expérience nouvelle, une descente parmi les populations qui vivent la double ambiance « électorale et de crise »

Après c’est au peuple de décider ! Y compris pour d’abord le vote du président de la république et ensuite de la manière qu’il affrontera la crise qui s’étale et installe la décadence de la cité…

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