Accueil > Humanité > Monde, actualité internationale, politique, relations, diplomatie, (...) > Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde (...) > nationale, fait politique, une et première page, médias, actualité, pays, (...) > Scène de vendetta dans l’assassinat d’un entrepreneur à Batna en Algérie.
Banalisation des trafics et violences, l’insécurité du passé inspire les délinquances.
vendredi 21 avril 2023, par
Capitale des Aurès de l’est algérien, et région qui s’est faite connaitre avec les événements de la guerre pour l’indépendance, toute la wilaya de Batna a été secouée par l’assassinat, en plein ramadan, d’un homme d’affaires. Ce qui pose la question de l’insécurité dans un pays qui a traversé l’une des plus macabres hécatombes du siècle dernier. La victime, âgée cinquantaine d’années, est propriétaire d’une entreprise de travaux publics et d’hôtels. Un précédent meurtre est passé inaperçu, alors il revient aux annales...
Depuis la période sombre de la « décennie noire », l’Algérie n’a pas connu un tel climat de terreur. La tournure que prennent les faits- divers et leur multiplication, avec les trafics de tous genres comme sur les produits de première nécessité, en plein mois de piété et de jeûne, est alarmante. Le climat choquant vécu par des citoyens livrés au populisme et à une misère morale généralisée, ne peut être tu.
Humour satirique des slogans, banderoles & cris du Hirak en Algérie.
19 avril 2023
Avec l’information de l’entrepreneur qui a été abattu à Tazoult, bourgade de la wilaya de Batna connue pour sa prison datant de l’époque coloniale et d’où se sont échappés des islamo-terroristes après une mutinerie, le jeu de la mort inquiète la société.
En pleine cité urbaine, c’est un acte qui a sa mesure de gravité. Selon des indications préliminaires, le duo des auteurs de ce crime demeure inconnu. Ils guettaient la victime sans doute avant d’accomplir leur forfait. La vidéo ci-après, trouvée sur les réseaux sociaux, est édifiante.
D’une manière de vendetta maffieuse que les médias locaux ont qualifié bêtement d’hollywoodienne, par manque de culture, l’acte semble sorti du roman "avril brisé" raconté par Ismaïl Kadaré. Lors d’une nuit de la dernière semaine du ramadan, un de 2 types venus dans une voiture a mis une balle à la tête de sa victime et pris la fuite pour rejoindre le véhicule qui l’attendait.
Il était à côté de son domicile, en train garer sa voiture dans le garage de son domicile à proximité de la mosquée du quartier Melaksou, Mr Benyahia Abderrezak a été tué, dans la soirée du mardi 19 avril 2023, sous les yeux de son épouse qui l’accompagnait. II est membre d’une famille qui possède 2 hôtels ayant pour label “Essalam”, dont l’un est à Alger et le second dans la région, à la wilaya de Skikda.
C’est une seconde affaire d’assassinat dans cette petite ville des berbères « chaouis ». Environ 2 mois auparavant0, en février dernier, un autre citoyen d’un certain âge communément dit avancé, vraisemblablement un quinquagénaire, a aussi été flingué en plein rue. Son affaire n’a pas été beaucoup couverte et les raisons de ce meurtre ne sont pas encore révélées.
Les services de police se sont rendus promptement sur le lieu de ce second drame pour recueillir et écouter les témoignages de l’épouse de la victime, dans le but de dresser des portraits robots. Aucune information susceptible à aider les enquêteurs à retrouver les tueurs présumés, n’est rendues publiques et l’opacité qui entoure cette affaire est ahurissante.
Nouvelle loi pour les médias privés en Algérie, prétend les organiser.
17 avril 2023
Les pires délinquances du régime politique qui a gouverné depuis l’indépendance et a généré avec le sport national de la corruption, se sont développées. Ce qui alimente cette atmosphère déviante est l’incompétence des bureaucrates qui s’adonnent à la prédation des caisses de la collectivité nationale. Cette terreur est le fruit produit par le népotisme appelé le « beni-amisme » (cousinage) où les détrousseurs se partagent, entre amis et familles, les deniers publics.
Et depuis le Hirak l’apparition des filières de trafic de stupéfiants se sont développées plus que par le passé, en dépit d’une médiatisation inopérante de la répression. Outre le cannabis traditionnellement ramené du Maroc, comme pour toute l’Europe, la cocaïne venant en petite quantité d’Afrique a fait une fulgurante percée.
Ainsi la prise d’une grande quantité de cette matière venant principalement d’Amérique Latine a été faite sur un cargo venant d’Espagne. Le journaliste, « lanceur d’alerte » de la ville d’Oran, qui a déclenché l’affaire s’est retrouvé en prison. Et il est actuellement persécuté, parce qu’il est activiste du mouvement Hirak.
Sur la recrudescence des diverses formes de délinquances en Algérie, la sociologie basique retient que les crimes politiques du terrorisme passé, ont laissé un traumatisme dans le tissu social. Ce dernier est conjugué désormais à un monde vaste d’escroquerie, de corruption et de truanderie de haut-vol, auxquels les rouages de l’Etat sont souvent peu éloignés...
Avant l’assassinat de cet homme d’affaires qui a rameuté les médias, un autre citoyen plus anonyme a été aussi tué dans la même bourgade et dans les mêmes circonstances. Ce n’était pas celui qui intéresse les médias comme le nouveau cas.
La dernière victime est liée à la réalisation de l’autoroute est-ouest (ou vis-versa) soulève des questionnements, parce qu’elle attire les attentions du fait du statut social du défunt. La région est connue pour le nombre de militaires au sein de l’institution de l’armée. Et son glorieux passé pour la libération du pays. Notamment avec le terrorisme, ce qui rappelle les années sombres !
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