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Le recul des libertés en Algérie préoccupe l’ONU qui constate une régression mondiale.

Les regards se tournent vers un pouvoir aux abois qui traque les citoyens récalcitrants.

lundi 27 février 2023, par Djamel Damien Boucheref

L’étonnement de certains Algériens quand ils ont découvert que leur patrie mène campagne avec d’autres nations, pour mettre fin aux mandats d’enquêteurs onusiens dur les droits de l’homme, n’est pas une surprise. Ils sont jugés moins réactifs pour les colonisations de la Palestine ou le Sahara occidental. Même si le pays a paraphé les conventions internationales à ce sujet, il refuse que ses propres pratiques contre ses administrés soient incriminées, alors qu’elles sont de vraies atrocités.

Cette année, en ce 27 février, jamais auparavant le Conseil des droits de l’homme (CDH) n’a siégé aussi longtemps, tellement ses tâches s’alourdissent. Les cas de violation se multiplient et les actions sont retardées et inefficaces. A l’ouverture de la 52e session du Conseil des droits de l’homme à Genève, le chef de l’ONU a dénoncé ce lundi à Genève le recul observé dans la progression des droits humains dans le monde. Il a appelé à leur donner un « nouveau souffle ».

Notre dernier article sur l’ONU et les libertés d’expression en Algérie. Un procès en Algérie est déterminant pour la liberté d’expression.
26 février 2023

Le recul des libertés en Algérie préoccupe même les amis du régime en place qui est parvenu après la chute du dernier moudjahid de la libération à présider le pays, Bouteflika. De même les discours qui soient donnés directement et clairement au peuple n’existent plus. Le président Tebboune se contente, avec le gang de militaires et des bureaucrates qui le soutiennent, de rencontres avec la presse qui joue un rôle d’intermédiaire corrompu tel le système qui l’emploie. Le reste est méprisé.

Pour les dirigeants des pays comme l’Algérie, les questions des droits de l’homme sont utilisées pour faire pression sur les Etats et aussi des prétextes pour des ingérences dans les affaires intérieures de leurs affaires. Mais dans le Monde c’est la presse honnête et professionnelle qui s’en charge souvent de couvrir cette activité de protection des libertés et de fournir des rapports judicieux ainsi qu’impartiaux pour protéger les citoyens des abus. La majorité des médias en Algérie sont peu loyaux à la société qui les finance, les lit, les regarde et les écoute.

Il y a aussi l’ONU qui envoie ses constatations à ceux qui désirent connaître des réalités, souvent réfutées quand elles sont désignées abusives et ayant des atteintes à la protection des populations. Dans ce cas, rares sont les décideurs des nations qui peuvent accuser l’organisation internationale de vouloir créer des troubles internes en se préoccupant des persécutions des administrés. L’ONU est mieux appréciée mais sans effet !

Une experte indépendante de l’ONU s’est déclarée préoccupée (voir en haut) par la répression croissante contre la société civile que mènent les autorités algériennes. A la suite de la dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et du Rassemblement actions jeunesse (RAJ), deux des plus importantes associations de défense des droits de l’homme en Algérie, le constat est fait !

Dernièrement ces dissolutions, de partis politiques d’opposants et d’associations, ont été prononcées sans fondements, car il s’agit de répression gratuite. La responsable de l’ONU a dit attendre avec intérêt les prochaines visites de pays par les titulaires de mandat concernés en 2023, « afin d’engager un dialogue constructif avec les autorités algériennes sur la protection de l’espace civique ».

Fraiche étude des datas, janvier 2023, de la vie numérique d’Algérie.
21 février 2023

Fondement essentiel de la démocratie, la liberté d’expression est totalement en repli des acquis apparus après la chute du parti unique en Algérie en 1988. Actuellement de nombreux journalistes sont poursuivis pour des accusations fallacieuses, parce qu’ils fournissent des sujets qui dérangent les bureaucrates venus après Boutef. Notre dernier sujet traite du cas du journaliste El Kadi Ihsan.

Pire encore les défenseurs des droits de l’homme, qui gardent pourtant des distances avec les contestations populaires qui contestent les accapareurs du pouvoir avec des trucages des votes, ne se sentent pas en sécurité pour mener à bien leur travail. Certains se sont exilés. L’exercice de leur droit à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association, n’existent plus.

Les dissolutions de leurs cadres de travail ont lieu dans un climat où plusieurs membres de la LADDH auraient fait face à des obstacles et à des représailles pour leur coopération avec les Nations Unies, en particulier lors de leur participation active à l’Examen périodique universel de l’Algérie en 2022, a ajouté l’experte de l’ONU.

C’est aussi un peu l’absence d’un programme sociétal qui est arrivé à de telles conditions de réduction des libertés. La liberté d’expression, qui défend le fait que la conscience d’un individu prévaut sur le consensus social, est une conquête des Lumières. Elle est abandonnée, Tebboune croit ce n’est pas algérien. Or ces mêmes Lumières, considérant l’égalité de tous êtres, sont aussi à l’origine du respect mutuel.

Il s’agit de la ligue algérienne de défense des droits de l’homme "LADDH" n’est pas la seule à avoir été bannie du paysage de la société civile. Des organisations, des associations et des partis politiques ont connu le même sort. Cette structure n’a pas été informée du procès intenté à son encontre par le ministère de l’Intérieur en mai 2022 et a été interdite d’une manière expéditive. Les nouveaux maîtres d’Alger ratissent dans les sphères qui leur sont embarrassant, en les qualifiant d’ennemis de la patrie et d’agents de forces étrangères hostiles.

Voici la liste des États membres (au 1er janvier 2022) par continent avec la date d’échéance du mandat

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