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Le chaos médiatique en Algérie à rebrousse-progrès

La conformité dépliée à l’absurdité d’un vide institutionnel

mercredi 25 mai 2016, par Djamel Damien Boucheref

D’abord, une semaine auparavant, le 17 mai, il y a eu l’annonce de réactiver l’autorité de régulation de l’audiovisuel en Algérie « ARAV », faite avec une dépêche de l’APS, citant le ministre de la Communication, Hamid Grine. Puis est arrivée, à échéance de fin juin prochain, l’arrêt des activités officielles à plus de 50 chaînes émettant par satellites. Elles doivent obéir au dispositif d’agrément pour l’offre de communication télévisuelle et radiophonique, le cahier des charges est déjà finalisé selon Sellal.

L’économie algérienne doit chercher à valoriser une production à l’ère des technologies numériques qui facilitent le secteur des médias. La communication faite d’échange de diverses connaissances, via les médias et la presse, est globalement l’information. Savoir est plus utile pour les utilisateurs qui sont, d’une part, friands de distractions. Elles améliorent qualitativement leur vie, pour cette seconde part. Les médias, à l’ère de la numérisation sont un champ de la vie culturelle et un indéniable marqueur des libertés.

Créer l’actualité, partager la pertinente, enrichir celle qui a des détails et interpréter la plus complexe, aide la société pour qu’elle ne subisse pas les dérives déroulées ailleurs. Des citoyens libres ont la mission de la création et la diffusion de leur communication. Mais les journalistes en sont les professionnels attitrés. Alors à quelle communication audiovisuelle tient le public algérien, quand le chef du gouvernement parle d’anarchie ?


 La plume de journaliste que le chroniqueur Kamel Daoud a rangé...

En avril 2013, le ministère de la Communication a octroyé les agréments aux chaînes de télévision Echourouk TV, Ennahar TV et El Djazairia TV. Depuis plus rien, toutes les demandes n’ont pas eu de réponses, selon nombreux responsables des chaînes TV qui balaient l’Algérie. De son côté, l’institution de régulation s’est volatilisée, depuis que Miloud Chorfi l’a quittée, en janvier 2015, pour le tiers présidentiel au Sénat.

Le fonctionnement institutionnel improvisé.

Le journal Liberté a titré un de ses articles ainsi « Un gel délibéré pour une anarchie programmée » , à propos de la disparition de l’ARAV au début de l’année. Le contexte nouveau auquel l’Algérie accède, dicte à l’Etat de trouver des ressources sur les publicités qui matraquent l’auditoire audiovisuel algérien.

Avec une réduction de la rente pétrolière, mais quand même se relèvent d’autres secteurs économiques selon les derniers indicateurs économiques, quelle est la participation de l’économie audiovisuelle algérienne, dans la création d’abord puis pour l’intérêt qu’elle doit susciter chez ses spectateurs ?


 Abdou B, journaliste et réformateur

A la veille du 3 mai, fête mondiale de la liberté de la presse, le président Bouteflika a soulevé la relance de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (l’ARAV) et de l’installation du Conseil d’éthique et de déontologie. C’était encore vague, le nouveau sénateur Chorfi a laissé un vide dans une institution qui s’est refusée d’agréer...

C’était dans son message, rempli d’indications, que le président algérien s’est adressé aux médias et journalistes algériens. Voilà que la démarche se précise, le projet, qui semblait vouloir désigner deux structures différentes pour la presse et les médias, revient.

La production audiovisuelle et culturelle, une économie considérée "5ème roue de la charrette" en Algérie.

La conformité à de nouveaux règlements, régissant le fonctionnement des stations, de télévision et de radio, privées, devait un jour ou l’autre être faite. Cependant, les textes en question ne sont pas encore émis. Le (ou les) cahier (s) de charge cités ne sont pas proposés ou rendus publics.

Pour le 1er cas, ils seront suggérés au débat de la corporation concernée. Et le 2ème, tout le monde se met au pas, les choix seront imposés par les autorités qui sont versatiles entre liberté et la rigidité préconisée en principes de la nation algérienne ! Mais aussi, la dernière sortie d’Ennahar contre le premier entrepreneur du pays Rebrab a secoué les mœurs de la cité en matière de funeste vindicte...


 Alerte des Algériens pour la démence médiatique du clan Bouteflika

Cependant, comme toujours, les réactions divergentes et certaines à la limite de l’absurde, prennent les devants dans les tribunes libres. Mais, attendons la lecture de la matrice juridique qui reconnaisse, ces outils de distraction, d’information et de rayonnement idéologique (ou éducatif) comme des instruments de citoyenneté.

En Europe, les médias transnationaux comme Netflix sont sommés de mettre à hauteur de 40 % des contenus européens sur les chaînes. L’Algérie n’est pas à ce stade, mais ces voisins le sont...

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