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Que dit, de factuel, le triptyque du doc-reportage de M6 sur l’Algérie ?

Un découpage triphasé qui facilite la compréhension de l’inertie injuste.

lundi 21 septembre 2020, par Djamel Damien Boucheref

Dans son documentaire intitulé “L’Algérie, le pays de toutes les révoltes” diffusé par la chaîne TV française M6, dans la soirée du 20 septembre, il est fait usage du triptyque. C’est une narration dont les œuvres littéraires classiques utilisent pour faciliter leur présentation. Le public auquel s’adresse est paradoxalement du sud de la Méditerranée, au lieu d’être une curiosité exotique en France, car l’auditoire est privé du moindre souffle sur sa fraîche et frêle geste asphyxiée par l’ordonnance despotique.

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Nous mesurons les poursuites judiciaires contre Khaled Drareni. Il a été jugé sous le statut d’un activiste du Hirak et plus gravement il serait lié à une organisation politique hostile à l’Algérie. Dont on devine RSF (Reporter Sans Frontières), car le jeune journaliste est son représentant, alors qu’elle est fondée par Robert Ménard, actuellement maire de la droite à Béziers. Son dernier livre est "Vive l’Algérie française". Telle est la version officielle sur laquelle le tribunal d’Alger a fondé son verdict.

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Mais à cela se rajoute l’accusation de « Khabedji » (genre d’espion) que le président Tebboune lui a enjoint, pour aiguillonner la décision de justice. Laquelle est 1ère, parmi les institutions qui frappent d’une main de fer, les opposants et toutes voix discordantes. Ce qui est aberrant dans la situation actuelle de ce grand pays d’Afrique, est l’utilisation de l’appareil policier avec les hiérarchies judiciaires, ainsi que le code pénal, contre le peuple et ses expressions qui ne peuvent être démenties autrement.

Dans son documentaire, il est fait usage du triptyque comme style de raconter une histoire. C’est une présentation dont les œuvres littéraires classiques facilitent l’agencement des chapitres et même blocs même ouvrages. C’est surtout un exercice pour briser la chape de médiocrité qui ne produit rien de semblable et prise le peuple de se miroiter, afin d’observer ses défis et les revers qui tapissent ses jalons.

Le public auquel s’adresse est paradoxalement du sud de la Méditerranée, au lieu d’être une curiosité exotique en France. Car l’auditoire respire ce besoin qu’on en parle de sa genèse. Et comme il est privé du moindre souffle sur sa fraîche et frêle geste, appelée Hirak, asphyxiée par l’ordonnance despotique, de telles images rapportent une oxygénation avant que ne coagule la sève qui irrigue les esprits avides de liberté et ne sèchent les âmes aspirant au bien-être.

Il est question de la part des tenants du dogme nationaliste, quand une caméra d’une autre main étrangère qui s’immisce dans les affaires sacrées internes pour les influencer. Certaines critiques avaient déjà, avant même sa diffusion, condamné le produit médiatique comme une médiocrité. Une concurrence qui ne conforte pas leur éternelle bassesse. Or ses producteurs disent avoir eu recours à la clandestinité et à l’anonymat pour réaliser leur film.

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Les 3 chapitres découpant savamment une narration de type reportage assez classique, comme les aime le présentateur Bernard de la Villardière, relatent les facettes qui font les versions d’un vécu sûrement similaire et répété dans les pays du Maghreb.

 1- Un islamisme jouissant de connivence qui prend en otage l’enfance qui est initiée à la religion au lieu des éclairages des sciences intelligentes et des sports physiques stimulant les forces. Ici, la terreur qui s’en prend à la marmaille pour la priver à jamais du sourire.

 2- Une femme, sinon deux dont la superbe Nardjisse qui réduit une la « Youtubeuse Nour » à une poupée de plastic pour fillette surveillée. Elle est représentative de la belle société civile engagée, rebelle et émancipée. Fille d’un policier tuée par le terrorisme et comédienne, elle assume son charme et ses amitiés masculines.

 3- Et surtout la bête et méchante défaillance du service public qui trahit sa mission de servir ses administrés. Le documentaire illustre cette partie avec un jeune informaticien de Sétif ne pouvant accéder, du jour au lendemain, à l’appartement qu’il a payé et en dépit de ses qualifications de technologie.

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Un bon journaliste en Algérie qui aurait le courage d’abandonner l’impartialité qui l’éloigne des fonds des choses dont il dit le fruit de son travail, s’exile. Pour ne pas être pris par les filets de répression qui s’en prend aux citoyens et aux élites sincères et engagées, un reporter d’un recoin du pays profond se verrait convoquer par les autorités de police et jugé pour des accusations ahurissantes : atteinte à la sureté du pays, démoralisation de l’armée et appel à regroupement non-autorisé.

La censure qui frappe les principaux sites Web d’information algérien ordonnée par le gouvernement, de même que l’arbitraire qui frappe les journalistes qui ne lésinent pas de couvrir et de s’exprimer du Hirak et la grande corruption. C’est pour cela que le public est contenté que M6 mette son timbre par un doc-reportage qui met en exergue l’antagonisme entre la fille rebelle et l’école coranique, dans une absence des pouvoir publics.

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