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Notation financière : inspiration spéculative ou alerte ?

Une veille du système financier qui monétise les emprunts.

samedi 20 avril 2013, par N.E. Tatem

Les agences de notation financière se prononcent sur les budgets des Etats, les fonds des entreprises ainsi que sur des opérations ponctuelles et localisées. Et ce, comme bon leur semble. Elles montrent une radiographie du fort l’intérieur dissimulé, d’acteurs économiques et institutionnels inhibées sous des carapaces faites de responsabilité.

Elles diffusent leurs expertises d’une manière irréversible, agaçant certains crédules, ne voyant qu’une ingérence manipulatrice. Dirigeants, experts et les communs des administrés, découvrent la solvabilité financière, souvent retranchée dans d’obscurs méandres, quand ces sujets les sujets les concernent à plus d’un titre.

Ces notations restent sérieuses, car elles sont préventives et informatives. Mais prêtent aussi au scepticisme, du fait de la concentration des agences dans les pays qui ne sont plus des puissances économiques dominantes, souvent entraînées vers la décroissance.
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Les populations se demandent souvent, si ces appréciations obéissent à des critères rigoureux ? Et si elles peuvent être émises, sans moindre recours et restrictions, pour dégrader ou rehausser la confiance ?

Quand les concernés de surendettement dangereux n’échappent point pas à ce voyeurisme inflexible, les banques réagissent aux notations. C’est le maillon des chaînes de financement et de monnaie qui considèrent ces actions opportunes, au suivi et à la sauvegarde de leurs intérêts.

Ce qui ressemble, plus simplement, à une mention donnée par un enseignant à la copie d’un collégien, est-il compris ?

Cet interventionnisme est un outil idoine au capitalisme qui a gouverné le Monde jusqu’à là. Et si de nouveaux modèles économiques focalisent la bonne santé des économies dans de nouveaux pays, on perçoit davantage des mise à l’indexe de perte de AAA "triple A" pour les USA, la France et le tout dernier du Royaume Uni.

Les populations et leurs classes politiques suscitent une obligée question : de quoi se mêlent les agences comme Fitch Ratings, Moody’s et Standard & Poor’s ? Ces 3 réalisent 94 % du chiffre d’affaires de la profession.

Dans le contexte où l’endettement des nations devenant de plus en plus faramineux et impénétrable, elles jouent un rôle de témoin s’allumant au rouge, à l’orange et au vert, avec même des couleurs en dégradé de l’une vers l’autre. Irréversible, leur constat est devenu déterminant pour lever des finances.

L’imbrication du système financier, mondialisé sous la bannière du dollar, reste lié aux échanges internationaux, dont le gros volume s’effectue à crédit. Et c’est la possibilité (ou le pouvoir) de s’acquitter de ces dettes qui permet de dresser une notation.

En 2010 sont répertoriées 150 agences de notations financières dans le monde. Mais peu ont une vocation mondiale, c’est-à-dire aptes à se prononcer sur les banques et les sociétés industrielles transnationales, ainsi que des pays souverains.

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