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Russie et Chine associées pour réaliser une infrastructure sur la Lune.

Les projets antérieurs jugés trop américains, la course spatiale se recentre.

jeudi 11 mars 2021, par Hugo Mastréo

C’était comme une carte à jouer dans la course du retour à la Lune. Laquelle est perçue maintenant qu’avec la réalisation d’une infrastructure sur ce stellite naturelle de notre planète. Les Russes abandonnent les Etats-Unis et la coopération antérieure qui s’est concrétisée avec la continuité de l’ISS. Cet objet artificiel placés en orbite terrestre est la plus grande réalisation humaine du genre, son coût, estimé à près de 115 milliards de dollars américains, ne cesse de coûter encore. D’où l’idée de s’installer sur l’astre lunaire...

L’avancée innovatrice de la Chine qui a eu la géniale idée d’envoyer un engin sur la face cachée de la lune, a eu aussi un effet déclencheur d’une flopée d’intéressements au satellite naturel de la Terre. Un accord Russie-Chine donne le feu vert au développement conjoint de leur propre station spatiale lunaire, idée qui était originellement uniquement celle de Pékin.

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On savait dans les milieux des médias et des scientifiques de l’exploration du ciel que la Russie gardait jalousement ses projets spatiaux. L’agence spatiale militaro-civile russe a investi dans de nouvelles infrastructures, en dépit du manque de financements. Mais les partager était inconnu. Telle sa nouvelle contribution dans cette association ne surprend pas, mais marque une évolution du regain d’intérêt pour des missions avec équipage à destination de la Lune.

Si la Chine privilégie cette collaboration avec la Russie, elle a également eu des entretiens avec l’agence spatiale française CNES dont la coopération spatiale bilatérale n’est pas remise en cause, selon ce communiqué. Parmi les échanges sur la science du climat, Zhang Kejian de Pékin et le chef de l’espace français Jean-Yves Le Gall ont également discuté des autres domaines concernant la Lune et Mars, d’après la même déclaration.

Cet accord Russie-Chine donne le feu vert au développement conjoint de leur propre station spatiale lunaire. Le chantier s’imagine par «  …la planification, la démonstration, la conception, le développement, la mise en œuvre et l’exploitation de projets et de stations de recherche scientifique, y compris la promotion de travaux communs avec la communauté aérospatiale internationale…  », relate le communiqué l’Administration spatiale nationale chinoise.

Dernièrement un clivage est apparu sur la scène internationale qui s’adonne à la conquête spatiale. La porte-parole de la NASA, Monica Witt, a fait une déclaration qui dénote la rupture. Elle a dit que «  … que Roscosmos a informé la NASA qu’elle ne souhaitait pas faire partie du partenariat Gateway pour le moment, ils ont proposé de continuer à explorer l’interopérabilité et nous nous félicitons d’une telle discussion . »

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Les responsables de la NASA et de Roscosmos ont poursuivi leurs discussions pour travailler sur Gateway, le projet de station orbitale américaine. Les États-Unis gardent espoirs que la Russie accepterait éventuellement de fournir un sas - un élément qui serait installé vers 2028, sur l’ISS dont elle a la charge. Mais après que la Russie et la Chine aient annoncé leur lune accord, la NASA est censée chercher d’autres solution.

Alors même que le chef du programme spatial russe, Dmitry Rogozin, critiquait publiquement le programme Artemis de la NASA, cette coopération sino-russe éloigne les américains de la perspective d’un retour rapide sur la lune. La planification de Gateway pour le lancement de la pièce en 2028 « reste inchangée », cependant elle est encore sans soutien de l’ISS.

C’est même la raison de la défection de la Russie du programme américain. La Russie a rapidement tourné son attention vers les ambitions lunaires de la Chine. La coopération avec la Chine est devenue l’une des « grandes priorités » de la Russie l’année dernière, a déclaré le porte-parole. La NASA a cité son protocole d’accord russo-américain concernant la coopération dans le cadre du projet Gateway, pour fournir un module de sas pour l’équipage. Mais après avoir étudié le document du projet, la participation de la partie russe a jugé irréalisable le compromis.

Photo de Liu Debin : VCG via Getty Images.

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