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L’Egypte dépayse la fatwa, l’autorité publique face à Al-Azhar.

La fabrique des djihadistes ne rayonne plus sur Le Caire !

dimanche 26 juillet 2020, par Azouz Benhocine

La rupture avec l’islam politique, dans les pays dits arabes et musulmans, est une perspective dans l’évolution de ces sociétés qui se sentent prêtes à se séculariser. Si les populations ont tiré leçons de leurs expériences politiques et cultuelles, d’une part. D’autre part, la repentance des majorités frappées d’analphabétisme et traînées dans les méandres de tradition que la sociologie scientifique n’hésite guère de qualifier d’archaïsme, tardent à s’émanciper des dogmes à la constance rétrograde.

Ecouter l’article.

Le bras de fer entre El-Azhar et le gouvernement égyptien, pour la gestion du culte de l’islam, passe pour une séparation de la politisation du fait religieux. Dans le 1er pays dont la population a été emportée par dans le fanatisme, sous une immodérée piété prônée par la terrifiante secte des « frères musulmans », aux tentacules répandues dans le Monde, s’arracher de l’emprise de l’obscurantisme, c’est aussi se libérer de la théologie du djihad. Et ça aide toute l’humanité !

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Une mosquée, aux prétentions universitaires et théologiques, qui ne désire pas lâcher la prérogative de la « Fatwa » qui est l’avis donné selon l’inspiration islamique sur les questions de la vie quotidienne et particulière, est en confrontation directe avec le pouvoir de Sissi. Pour nombreux militants de la cause de la modernité dans le Monde musulman et de la rupture avec l’islamisme, c’est un enjeu d’envergure à changer le Monde entier.

Al-Azhar s’oppose à ce que un quelconque ministère joue un rôle dans l’émission des fatwas. Il considère intangible et inaliénable son hégémonie et dénonce cela en empiétement sur ses missions. Malgré son opposition au projet de législation lancé sur la voie de promulgation, les attentes sont enthousiastes à ce que le Parlement approuvera cette nouvelle loi dans les semaines à venir.

Ce nouveau texte est proposé par l’élu Amrou Hamroush qui a déjà, en 2017, fait une loi sur l’athéisme. Rédacteur et présentateur de ce projet, ce député a estimé en effet, il y a 3 années, que l’athéisme se répand de plus en plus ces derniers temps dans la société égyptienne et qu’il est devenu nécessaire de le contrer. Maintenant une nouvelle version sur l’emprise des islamistes.

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Quand on déplore que les textes constitutionnels de quasiment la majorité des pays dits arabes ou musulmans indiquent « religion d’Etat », pour la dernière révélation monolithique du messager Mohamed, l’œuvre est pénible et ardue. Car cela implique une uniformisation dans la suite que l’arabe soit la langue officielle et les principes de la "sharia" islamique la source principale de la législation.

La forfaiture obscurantiste prend place en l’absence d’une représentation légale de la population. Les religieux peuvent interdire un investissement économique, s’il n’est pas conforme à l’interprétation dogmatique du message. Per exemple en islam, une usine de boissons alcoolisées et même d’éthanol peut être interdite. L’Algérie a vécu cette expérience. En Egypte la prépondérance d’Al-Azhar complique la vie des gens et des activités publiques et privées.

Mais l’inéluctable progression historique ne cesse de suivre le chemin naturel, de l’encouragement des avancées transfrontalières de l’humanité. La Chambre des représentants en grande partie pro-gouvernementale a approuvé un projet de loi réglementant les activités de Dar al-Ifta, l’institution habituellement affiliée à Azhar et a la responsabilité de la publication des prescriptions religieuses.

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Le projet de loi suit son cheminement institutionnel. Il a été renvoyé au Conseil d’État pour examen avant son approbation finale par le parlement. Il vise à réorganiser le mode de fonctionnement de « Dar al-Ifta » (maison de la Fatwa), y compris le mécanisme par lequel son chef, le grand mufti, est désigné, son mandat et la durée de son mandat. Une loi, c’est le gouvernement et les élus.

Ce qui a soulevé l’ire des théologiens qui se voient évincés. En Egypte, ils sont souvent et plus prosaïquement attachés à la secte des « Frères Musulmans » laquelle est derrière moult violences et des tas d’archaïsmes virulents.

Pourtant, toute arrogance assumée, ils sont derrière les fatwas extrémistes qui émergent continuellement et densément ces dernières semaines via les chaînes de télévision par satellite et d’autres plates-formes médiatiques. Ce qui crée la confusion et sème la discorde dans la société, la ramenant aux actes de violence et aux menaces terroristes.

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Voir en ligne : Notre dossier Egypte

     
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