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Autre facette de QatarGate, un franco-algérien condamné à mort.

La discrimination en France de l’argent qui pèse sur la diplomatie.

jeudi 28 septembre 2023, par Jaco

C’est par conférence de presse à Paris que les avocats de la défense de l’homme d’affaires franco-algérien, Tayeb Benabderrahman, ont révélé la lettre officielle adressée par le Qatar, en juillet dernier, à la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lui indiquant la sentence de mort. L’indifférence a été dénoncé par le média d’investigation Blast et l’AFP en a fait part aussi.

En février dernier, trois juges d’instruction parisiens ont été désignés pour examiner les accusations contenues dans une plainte déposée par Tayeb Benabderahman. Conséquences : en juillet, la maison de Nasser Al-Khelaifi, président du PSG, a été perquisitionnée. Cela n’a pas empêché que son Excellence Tamim Ben Hamad Al-Thani, le propriétaire du club de foot, soit au Parc des Princes vivre la dernière victoire sur Marseille.

Le Qatar risque de perdre le mondial de foot 2022.

Il est rare que des Français, condamnés à mort dans le monde, soient exécutés. Le droit à une protection consulaire, au titre de la convention de Vienne du 24 avril 1963, est souvent actionné. Une dizaine, pour la plupart des trafiquants de drogue pris la main dans le sac, tel Serge Atlaoui en Indonésie, ont vu leur peine appliquée. Ou bien dans les pays de Moyen-Orient, ceux impliqués dans du terrorisme.

Selon une dépêche de l’AFP, les autorités qataries ont prononcé, depuis le 31 mai 2023, la peine de mort contre cet homme d’affaires franco-algérien. L’agence française de presse a cité un responsable qatari qui dit : «  Après une longue année d’enquête et de suivi de toutes les procédures et lois en vigueur dans l’État du Qatar, Tayeb Benabderrahman et d’autres personnes ont été reconnus coupables du crime d’espionnage au profit d’un pays étranger.  »

Il a ajouté que l’intéressé «  a bénéficié du droit d’être défendu localement et internationalement tout au long de la procédure  », sans commenter la sanction elle-même. Des médias français ont posé cette question qui a le mérite de briser le silence : Emmanuel Macron lui a-t-il passé un coup de fil pour protester contre l’acharnement judiciaire dont pâtit le Français Tayeb Benabderrahman ?

Qatar et France, l’azimut des banlieues

Âgé de 42 ans, l’intéressé affirme avoir été détenu au Qatar, à partir de janvier 2020, pendant six mois puis empêché de sortir jusqu’en octobre 2020. Et dit avoir été assigné à résidence dans un hôtel. C’est là que l’argument de la séquestration est plausible.

Ses avocats ont dénoncé ce jugement ainsi que le « silence complet » maintenu par le ministère français des Affaires étrangères, malgré sa connaissance de l’affaire. Selon leurs dires et selon des démarches pour construction de cette actualité par l’Agence France-Presse, peu de réaction des autorités françaises. Et aussi des algériennes, pays dont il a aussi la nationalité.

Le ministère français des Affaires étrangères, en réponse à une question de l’Agence France-Presse, a indiqué mercredi que ses services «  n’ont reçu aucune demande de protection consulaire pour Ibn Abdul Rahman en 2020  », date à laquelle il aurait été détenu au Qatar, avant son retour en France, selon son avocat.

QATAR : PROJETS ET AMBITIONS...

En 2019, l’homme d’affaires franco-algérien s’installe au Qatar, où il entretient des relations étroites avec le Qatari Nasser Al-Khelaifi, président du club français du Paris Saint-Germain et l’un de ses proches collaborateurs. Justement, ce qui est devenu « qatargate », son affaire est liée à l’attribution de la coupe du Monde de football de 2022, à la monarchie du Golfe, qui est source de ses déboires.

Benabderahman entretenait des relations étroites avec Nasser Al-Khelaifi et l’un des assistants, de l’entourage de la famille dirigeant la principauté. Dans deux plaintes déposées à Paris en août dernier, il révèle entretenir des relations complexes et raconte sa proximité ces dernières années avec les autorités qatariennes, dont Al-Khalaifi.

Selon trois sources proches du dossier, l’homme d’affaires serait entré en conflit avec Al-Khelaifi après qu’il aurait été en possession de vidéos personnelles de ce dernier et d’éléments susceptibles de déclencher un débat sur l’octroi au Qatar du droit d’accueillir la Coupe du monde de football 2022. Procédure qui fait l’objet d’une information judiciaire à Paris.

Il est accusé d’espionnage, parce qu’il détiendrait les preuves de la manière louche, un secret gardé par polichinelle, avec laquelle la richissime principauté du golfe arabique a obtenu l’organisation de la coupe mondiale de football de 2022. L’intégrité physique du consultant est risquée, Tayeb Benabderrahman a été condamné à mort par le Qatar et s’il passerait sans que la diplomatie s’en mêle.

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Voir en ligne : Qatar

   
   

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