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Slim Lokman, intellectuel libanais tué de 4 balles à la tête.

Menacé à plusieurs reprises, l’artiste et philosophe liquidé par les "Hashashine".

jeudi 4 février 2021, par N.E. Tatem

Les liquidations physiques des intellectuels sont l’un des grands fléaux dont souffre réellement le Monde musulman. Comme disent les Algériens pour ceux qui détestent les islamistes, "la haine de soi". Car, soutiennent-ils, nous avons les nôtres parmi les adeptes de la théologie obscurantiste qui prétend être idéologie issue des dires d’Allah. Et c’est par obligation démocratique qu’il faut accepter le "fascisme vert" parmi les prétendants au pouvoir. Mais là où passe l’islam politique, la désolation...

Lokman Slim, un militant et intellectuel, connu pour ses positions critiques envers le Hezbollah, a été retrouvé mort jeudi, tué de quatre balles dans la tête, dans le sud du pays. Nous avons rapporté plusieurs crimes de ce genre où est l’islam politique. Et pour lesquels rarement les auteurs sont arrêtés. Justement c’est en Algérie que l’hécatombe de la « décennie noire » est très prenante.

Les opinions qui se sont exprimées pour cet abominable meurtre disent que « Hizbollah » est derrière la mort de cet intellectuel et éditeur qui est chiite aussi. Mais pour ses positions critiques vis-à-vis de l’islam politique en général, sa liquidation physique relève d’une pratique qui a fait ses ravages partout les connivences assurent l’expansion de l’islam politisé comme un programme d’accès au pouvoir selon la sacralité digne d’Erdogan le turc.

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Cette mort qu’un blocage de la situation de son pays, le Liban, augmentent qui durant des années a mis à genoux toutes les possibilités que ces pays qui vit depuis un demi-siècle une crise suivant une autre, qu’une seule source les alimenter. Adopter une position plus « pragmatique » vis-à-vis du Hezbollah dans le but de délivrer les esprits et la scène nationale des dangers et de l’instabilité devient une urgence.

M. Slim Lokman contribuait régulièrement au débat d’idées dans les forums, les médias et les tribunes qui lui sont données d’emprunter, avait été porté disparu depuis une journée. Les membres de sa famille ont signalé son absence. Puis son corps a été retrouvé dans le sud du pays. Il a été tué de quatre balles dans la tête, selon une source sécuritaire libanaise, information reprise par sa famille sur les réseaux sociaux.

Chiite, il était dit le dissident toléré et vivait avec sa femme allemande en plein cœur du bastion du Hezbollah de Dahiya au sud de Beyrouth.

Le bureau vide de Lokman Slim.

Originaire du sud de Beyrouth, le fief du Hezbollah, où il habitait et travaillait et est né à « Haret Hreik » en 1962. Dès 1982 il étudia en France la philosophie à la Sorbonne. Il est retourné à Beyrouth en 1988. Deux ans plus tard, il a fondé la maison d’édition Dar al Jadeed, qui publie de la littérature arabe et des essais au contenu controversé et même interdits, par la sécurité de son pays.

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On lui doit une des expositions encore en cours depuis 2008 qui pour intitulé « Missing ». Il s’agit d’un collage de photographies, consacré aux problématiques de la mémoire. La série représente des personnes portées disparues pendant la guerre civile libanaise. Il a fait du cinéma avec la création d’une boîte « Umam Productions » qui a produit plusieurs films, dont « Massaker » co-dirigé par Slim. Avec lequel il a gagné le prix Fipresci au Festival international du film de Berlin en 2005.

Farouchement hostile au parti pro-iranien, il a consacré son combat, ces trois dernières décennies, à promouvoir les valeurs laïques, notamment au sein de sa communauté, où le Hezbollah reste très populaire. Les éliminations d’intellectuels sont une pratique largement adoptée par les islamistes, même ceux qui semblent être dociles. L’imam El-Ghazali, Azhari d’Egypte qui officia en Algérie payé un million de dollars par an, est condamné dans son pays, l’Egypte, à 15 années de prison.

Le militant et intellectuel libanais Lokman Slim, connu pour ses positions critiques envers le mouvement chiite Hezbollah, a été retrouvé mort jeudi 4 février, tué par balle, dans le sud du pays...

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