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15è CONTRIBUTION : dialogue avec le président, structuration ou dispersion, quel destin ?
lundi 16 décembre 2019, par
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Les manifestations comptent se poursuivre en Algérie, alors que la répression est de plus en plus croissante contre les journalistes, les avocats, les étudiants et les militants des droits de l’homme. Les millions de personnes qui protestent contre la corruption bien incrustée dans les gouvernements qui se succèdent, ont conscience de la profondeur du dévoiement des institutions et du projet national. La 1ère tàche du raïs qui prolonge le règne du passé, est répondre au peuple !
Le post-Hirak est déjà abordé avec le nouveau locataire du palais du Golf d’Alger. Et une autre Algérie est dessinée selon cet équilibriste de président. Les récalcitrants nourris les 1ers de la manne rentière des hydrocarbures, redoutent d’être jugés. Ces prédateurs risquent de restituer les biens volés, mais Tebboune n’est pas chaud pour cela. L’angoisse des corrompus est qu’ils seront ruinés. Ils sont encore insolents et n’ont rien à gagner d’une révolution, surtout si elle est paisible.
– Les Algériens choqués des violences policières à Oran...
15 décembre 2019
Depuis 1962, l’ancien régime s’est assisté d’agents de la bureaucratie. Des cadres partitionnés, selon le régionalisme et les chapelles pseudos idéologiques, se sont faits plus prédateurs et arrogants que leurs maîtres. Ils sont menacés par les catégories qui ont vécu l’exclusion et ont vu leurs enfants prendre la mer, faute de visas réguliers pour le dur exil où moult discriminations s’avèrent plus clémentes que le rejet du compatriote sur la terre des ancêtres.
Le nouveau raïs à la tête de l’Algérie, élu sans parti politique mais bien ancré au sérail, a appelé au dialogue. Ce qui app te inéluctablement les expectatifs opportunistes de l’éternelle allégeance à « Fakhamatouh ». Mais la réticence des jeunes, depuis plusieurs générations et maintes fois menées en bateau à des rivages sans lendemain, relève de l’écosystème des réseaux sociaux du Net. Elle a des concepts et des langages originaux qui la positionne dans la gamme des néo-subversifs.
La riposte de la société civile, en Algérie en 2019, est animée par de réels relents et objectifs politiques. La jeunesse algérienne, offusquée par le mépris et la violence des sbires des castes installées dans les institutions, a déjà discuté sur Internet de sa propre postérité. Avant même qu’elle est passée à l’action. Son aspiration est de ne plus subir les affabulations et les usurpations qui prêtent à l’incertitude.
– Hostilité pour l’Algérie, vise son armée, et le Hirak trinque.
14 décembre 2019
Apeurés de perdre leurs privilèges, de leur côté, les larbins du système citent la Libye et la Syrie du moche printemps, comme complication susceptible d’advenir suite aux inadvertances. Et ressurgit alors l’incontournable main étrangère, dès qu’un article de presse cite l’Algérie et la mutation qui ne la fait plus oublier dans les méandres du sous-développement. Le pays est passé au 1er plan, des citations dans les médias, pour la nature paisible d’une souriante émeute.
Quand ils ont eu pour prétexte le 5ème mandat présumé pour Bouteflika, par sa fratrie pilotant un gang de bureaucrates, les Algériens ont étalé aussi un projet démocratique ou du moins harmonieux de ses arguments. Appelé le « Hirak », mot emprunté au mouvement rifain du Maroc, le concret dessein de ce véritable mouvement social dissident, est une liquidation des anciennes pratiques de la gouvernance, devenues un malheur à un pays envié pour ses diverses ressources.
La sortie de la gestion du nationalisme qui, s’assumait en élite composée de tuteurs historiques, s’est larvé en de multitudes castes et clans voraces, conditionne le passage à une « nouvelle Algérie ». Le démantèlement de « la caste d’Al-Mouradiya » est le but de la révolte. Ils ont scandé « Makech 3ouh’da khamsa » (pas de 5ème mandat), ce qui visait, clairement et en filigrane, une seconde république qui ne soit pas présidée d’un ignorant de la libération. Finalement Tebboune est là !
Les précédentes CONTRIBUTIONS
– 14é : Critique pour que le Hirak en Algérie, ne suppose pas la détresse. 1er décembre 2019
– 13é : La diagonale du Hirak s’étire avec la durée de la confrontation en Algérie. 23 novembre 2019
– 12è : L’inconnu du vote présidentiel en Algérie, est le degré de boycott et son effet ? 4 novembre 2019
– 11è : Fourberie en Algérie : l’armée félicitée de ne pas réprimer le peuple qui la paie ! 16 ocrobre 2019
– 10è : sans consensus interne, le Hirak doute sur le compromis. 3 octobre 2019
– 9é : manifester n’est plus efficace, après 7 mois d’empathie apaisée. 24 septembre 2019
– 8è : 2 versions antagoniques : des préalables empêchent un compromis en Algérie 1er septembre 2019
– 7è : Derrière le HIRAK, la classe moyenne algérienne à l’œuvre. 21 août 2019
– 6è : L’hésitation des progressistes Algériens rend la révolution démocratique incertaine. lundi 1er juillet 2019
– 5è : Récidiver le passé ou déployer le projet national dans le millénaire ? mardi 11 juin 2019
– 4è : le mythe de "l’éradiqueur : Rab D’Zaer" corrompu par Bouteflika 30 mai 2019
– 3è : Assainissement de l’économie, début de réponse au "Hirak" en Algérie. 16 mai 2019
– 2è : La #RDN est une marche, sans répit ni conflit, du progrès 24 avril 2019
– CONTRIBUTION : Sans le beau et fort leader, les Algériens célèbrent la modernité 17 mars 2019
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Voir en ligne : Notre dossier ALGÉRIE
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