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11é CONTRIBUTION : aux juges aussi, des salaires pour surveiller les banques comme les frontières par des militaires.
mercredi 16 octobre 2019, par
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Il y a une cynique répression en Algérie qui tente de replonger le pays dans les affres des années sombres. Quand les agressions létales ont touché des progressistes, les commanditaires islamistes assumaient leurs actes. Ils ont été placés au sein de la justice pour ne pas laisser la jeunesse quitter les mosquées. Sous prétexte de traiter la corruption, des dirigeants sont jugés. Mais dans le même sillage l’oppression s’abat sur les progressistes.
Populi-Scoop a dès le début baptisé le « Hirak » en RDN (Révolution Démocratique Nationale), parce qu’il fallait une identité au mouvement social. L’impasse où s’est retrouvé ce grand pays, est une difficulté idéologique claire. Le nationalisme n’a pas fondé la démocratie dès 1988, sinon dès l’indépendance en 1962 il a douté sur les libertés. Alors l’overdose religieuse, l’obstruction des voies menant à la modernité et l’élimination de tout rapport à l’universalité.
La tension qu’entretiennent les discours de Gaïd Salah, qui tendent inefficacement à endiguer le « mouvement social » du "Hirak", donne latitude aux tribunaux de dédicacer leurs sentences. Une partie pour les corrompus et les autres pour les militants aspirants à une Algérie sans népotisme. Elle emprisonne des citoyens pour délit d’opinion, ce qui est une atteinte aux droits citoyens.
À partir du clivage social, entre les tenants du système politique qui s’effondre et la frange qui représente la société dégoutée de subir des décennies de gabegie, qui a explosé sans retour, les aspirations gagnent quelques chapitres.
De l’exigence urgente, apparue dès début 2019, de bloquer le 5ème mandat pour Bouteflika, la partie du peuple éveillé s’est responsabilisée pour l’exprimer. Elle l’a scandé dès 22 février, pour qu’elle ne subisse plus son sort. Mais initie toutes ses chances. Avec ça un gouvernement est tombé. Et une partie de la "kleptocratie" a été dénoncée.
Les prétendants candidats étaient avec le gang Bouteflika, les détenus d’opinions étaient contre.
Comme pour l’insécurité, l’institution militaire n’a toujours pas l’assurance de la population. Elle était déjà contre la 3ème et la 4ème violation de la règle constitutionnelle à 2 mandats présidentiels. Alors que les Algériens vénéraient le nain de la diplomatie tenait la tête de la nation depuis 1999. L’armée hésitait à le destituer, face à un peuple crédule, proie de populisme.
Donc le projet d’une seconde république aux paramètres clairement démocratiques reste à ériger en programme de gouvernance. En effet deux versions, de la démarche post-Bouteflika, font la course pour s’accaparer un pouvoir vacant. L’une compte redéployer l’ancien système et ses réconciliateurs. Et l’autre demande une rupture radicale avec la 1ère république.
Dans sa réplique à une sollicitation de ses concitoyens pour se porter candidat, Hamrouche trancha avec une tirade qui relève ses contradictions et celles des ignorants qui l’ont imploré : « 30 ans après, il y a encore du terrorisme ! » Il ne passe un jour sans qu’une repentance, des arrestations, des découvertes de caches d’armes, de nourritures et d’autres effets ne soient découverts par l’armée.
C’est un peu à cause de cela qu’on ne cesse guère de féliciter l’armée algérienne pour ne pas avoir tabasser les manifestants. On dit même que l’institution accompagne le peuple dans sa quête de liberté. Qui pourtant lui a apporté l’audace de déboulonner Bouteflika.
Et on n’arrête pas, avec un autre refrain de la nouvelle génération de larbins hypocrites, de remercier l’armée de surveiller les longues frontières du plus vaste pays d’Afrique qu’est l’Algérie. Alors que c’est de son devoir et la mission des hommes et des femmes qui la composent et y travaillent.
Cette façon d’être citoyen, idol trant ceux qui travaillent et sont payés pour leur métier, relève d’une épouvante malsaine. En même temps des journalistes critiques sont emprisonnés par des juges corrompus qui se font réhabilités en condamnant des dirigeants malveillants. Une dérive immorale qui défile dans des esprits pour les contrôler et les charger de vivre le destin rebutant.
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Sa question unique est : Qui après Bouteflika ?
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