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Le redressement de l’Irak s’amenuise
jeudi 17 juillet 2014, par
Au fur et à mesure que le temps passe, l’EIIL prend le dessus dans les zones à cheval entre la Syrie et l’Irak. L’organisation d’Abubakr El-Baghdadi a, dans la crise syrienne depuis 2011, eu le temps de s’implanter et de s’imposer comme 1ère force de l’opposition. Si au pays du baàth des Assad la résistance de l’armée limite les ambitions des terroristes, par contre fragmenter l’Irak sur des lignes ethniques et sectaires est plus plausible.
Puisque depuis 2005, le pouvoir de Mailiki est donné à la majorité chiite, les sunnites et Kurdes se considéraient marginalisés. Et c’est ce qui a aussi grandement aidé les terroristes à gagner du terrain.
Maintenant en Irak, les recrutements de l’EIIL se font à tour de bras, notamment sur des critères sectaires. Les chiites ne sont pas pris au sein des factions criminelles islamistes. En même temps, les arsenaux repris de l’armée irakienne qui essuie une indescriptible déconfiture, arment les nouvelles chairs à canon des islamistes.
Située à 160 kilomètres (100 miles) au nord de Bagdad, la ville de Tikrit où est né Saddam Hussein, inondée de djihadistes, les autorités espéraient la récupérer en chassant les hordes qui sèment la terreur. Finalement, l’armée irakienne vient de se retirer après un assaut final donné par les djihadistes, du seul point de casernement censé être un point de ralliement aux forces pour la reconquête de la ville prise il y a quelques jours.
Avant le coucher du soleil du mardi, 16 juillet, il a été envahie par les criminels des EIIL qui n’avaient qu’à se servir des moyens et arsenaux laissés par les démis des lieux. Les troupes gouvernementales, et leurs alliés les combattants volontaires chiites, se retirèrent finalement d’un campement crucial. Tikrit est définitivement prise, après Mossoul.
Après avoir essuyé des pilonnages nourris de mortiers et des tirs de snipers, la dernière base militaire, située à quelques quatre kilomètres (2,5 miles) au sud de Tikrit, a été, en fin de compte, abandonnée aux assaillants.
Le même jour, l’élection de Salim al-Jabouri comme président du nouveau parlement était considérée comme une sortie de l’impasse en Irak. Prochainement, la candidature du Premier ministre Nouri al-Maliki pour un troisième mandat sera étudiée par cette assemblée. Ce dernier critiqué, est qualifié être au pouvoir depuis 2005, comme un gardien sans projet.
L’attaque de ce mardi a été lancée à partir de la bourgade d’Awja, la ville natale de Saddam, à quelques 8 km (5 miles) au sud de Tikrit. Elle s’est heurtée à une forte opposition, qui n’a pas tenu. TiKrit est un bastion des officiers loyalistes de l’ex-armée et des principaux dirigeants du parti Baas (ba th) proches de l’ancien dictateur exécuté. Il est souvent dit que ces derniers se sont alliés à l’EIIL et ont pris part à l’offensive du mois dernier.
Des photos publiées sur Twitter, par les partisans de « l’Etat Islamique » montrent un combattant tenant un drapeau islamiste noir, à côté d’un véhicule blindé noir. Il est précisé que l’engin avait été abandonné par une équipe militaire. Ainsi que d’autres véhicules peints pour le camouflage du désert aux alentours sont montrés, l’un d’eux brûlait.
Dans un climat de crise politique, la percée de l’EIIL dans le nord et l’ouest au cours du mois passé, n’a rien d’étonnant. Depuis le début de l’année 2014, Fallouja était prise par les les terroristes. La survie même de l’Irak en danger, alors que ses hommes politiques restent divisés sur la formation d’un gouvernement d’affronter l’insurrection.
Voir en ligne : Notre dossier : IRAK et EIIL - ISIS - DAASH
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