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Journalistes et ICIJ révèlent des sociétés Offshore liées aux banques suisses

Le plus gros paquet des montages financiers de fuite de capitaux

jeudi 4 avril 2013, par Hugo Mastréo

Ce jeudi sont présentés les premiers résultats des analyses faites sur quelques 2,5 millions de documents concernant des sociétés Offschore d’opérateurs anonymes européens principalement suisses et français. L’exposé résultant de l’exploitation de ces archives revient à l’ICIJ, un consortium indépendant d’investigation journalistique.

Déjà avec l’action de Wikileaks, révélant en 2010 environ 500 000 données de c bles de la diplomatie et la sécurité des USA, une telle pratique d’obtention d’informations par voie secrète, ou carrément le piratage informatique, avait donné le ton à l’investigation en journalisme.

Depuis la méthode est plus largement adoptée, individuellement par des journalistes, ou en communauté comme dans ce cas d’ICIJ "Consortium international des journalistes d’investigation".

Parmi les médias internationaux, au nombre de 35, qui vont exposer aujourd’hui leurs travaux, The Wahington Post, BBC, The Guardian, Le Monde, Die Süddeutsche Zeitung ou Asahi Shimbun. En Suisse, où ce déballage s’opère, trois journalistes du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung ont eu accès à l’ensemble de ces données depuis le mois de décembre.

Par ailleurs, depuis plusieurs mois, plus de quatre-vingts journalistes du monde entier ont travaillé sur cette gigantesque masse de données. Elle a été arrachée au système bancaire helvétique, dont la source qui l’a remise reste anonyme afin de lui assurer protection.

Dans un premier temps, un paquet d’informations, constitué essentiellement de fuites de données bancaires, a été transmis, il y a plus d’un an, anonymement par la poste à une adresse en Australie. Pays d’où est originaire Julian Assange qui travaille avec une équipe de 6 à 10 journalistes dans Wikileaks. Delà, le disque dur qui se trouvait à l’intérieur de ce courrier, a par la suite été envoyé à l’ICIJ. Qui n’a pas hésité partager le travail avec des journalistes de plus de 40 pays.

Il s’agit essentiellement de données, évalués à 2,5 millions, contenant des contrats et des fax numérisés, des copies de passeports, des e-mails, de la correspondance bancaire et de nombreux autres documents. Ils sont issus de deux sociétés spécialisées dans les domiciliations offshore : Commonwealth Trust Limited, à Tortola, dans les Îles Vierges britanniques et Portcullis Trustnet.

Basée à Singapour, cette dernière est active dans une douzaine de juridictions, comme elle est parmi les plus opaques du monde. Les journalistes ont eu à mettre en contexte ces informations qui portent sur des montages financiers internationaux, souvent complexes et très secrets.

Au total, il est question de 122 000 entités (sociétés, trusts, compagnies, entreprises etc.) Celles-ci sont reliées à plus de 130 000 personnes dans 140 pays. Près de 12 000 intermédiaires ont contribué à créer ces entités, le plus souvent pour le compte de leurs clients. Une partie de ces sociétés offshore et de ces trusts, a clairement servi à placer des avoirs à l’abri des autorités fiscales.

Sont concernés, 300 personnes et 70 sociétés : {{Voir image}} Une vingtaine de banques suisses et nombreux intermédiaires financiers. Ils ont tous passé commande de plusieurs milliers de sociétés offshores, destinées principalement à abriter les comptes de leurs clients étrangers.

C’est du 7 et 14 avril que Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung dévoileront les détails de cette affaire. Puis de plusieurs autres dans leurs prochaines éditions.
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Voir en ligne : Notre grand dossier : la corruption dans le Monde entier

   
   

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