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Une démocratie furtive qui obsède les algériens.
jeudi 5 avril 2012, par
L’histoire contemporaine algérienne a retenu que le boycott des élections législatives de 1990, n’a pas été démenti. Parce que ce vote a été finalement annulé, pour faire éviter à l’Algérie une "AFGHANISATION" : la plongée définitive dans les violences de l’islamisme obscurantiste qui sévissent sur le Monde entier. Ils étaient rares et peu nombreux à demander à l’ANP (Armée Populaire Nationale) d’arrêter la sombre mascarade et son mortel débouchement... Pourtant cette ancienne première expérience, après le parti unique, renfermait paradoxalement les espoirs et les haines !
« €¦ramener le menteur devant la porte de sa maison €¦ » proverbe algérien ! Bouteflika et son club de dirigeants orchestré par Ouyahia, sont encore une fois devant l’Histoire : responsables €¦
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Depuis les émeutes 1988 à l’origine du pluralisme, les boycotts sont incessants. Et à chaque consultation, ils sont brandis. Le besoin de démocratie est aussi lié à la vérité des urnes, si incontournable. Cela ne convient pas à la conjoncture actuelle, et pourtant c’est par là que passe l’apprentissage du respect des choix des peuples !
Les différents discours du boycott, des élections du 10 mai en Algérie, tentent de liguer une contestation essoufflée et qui n’a pu s’ancrer dans ce qui est le Printemps Arabe de 2011. S’ils sont produits par la frange de politiciens attitrés, ils sont, copiés et collés, de l’opinion refuge et impuissante face à un régime, chaînon dernier du système qui a gouverné le demi-siècle où la souveraineté nationale a été, comme testée, la fierté...
L’idée de la seconde république avec ou sans les urnes électives
Fonder une seconde république qui romprait avec le demi-siècle d’une dictature indécente et prédatrice, est une œuvre de longue haleine. L’expérience algérienne comme pays indépendant et en quête incessante d’une imprenable démocratie, a donné un peuple indécis et imprévisible. Et qui sait se démobiliser tant pour un vote que pour son boycott.
Pathétiques et inconséquents des expériences récentes vécus par le pays, notamment depuis octobre 1988, les différents formulations qui justifient ce boycott, ne démontrent en rien de leur portée. Ils n’anticipent aucun un projet cohérent et susceptible de répondre exactement au besoin des citoyens algériens. Les boycotts tels qu’ils sont dits, n’expriment pas cette alternative irréversiblement démocratique et patriotique. Celle qui répond aux enjeux du contexte actuel prolongeant l’existence d’un Etat algérien indépendant.
Proposé à la population en vue de l’épouser, le poursuivre et le défendre, nous sommes à la diatribe au culot inégalé, quand par cet « absentéisme politique » (le boycott) il est même dit que c’est une chance pour la stabilité. Or toute mesure prise d’une telle idée, c’est bien le contraire qui peut réellement prétendre à la paix. En quoi des élections avec une classe politique quelconque, surtout elle a vu naître dernièrement des formations partisanes, peuvent-elles être comme celles annulées en 1990… Des poudrières le peuple est lassé d’ailleurs !
Un boycott contenté d’être révolté ne suffit pas pour changer de régime.
La population songe à une sortie de la spirale infernale, celle reproduisant des élections falsifiées. Toutes faites pour la mauvaise et corrompue représentation imposée à tous par la bureaucratie et les tuteurs historiques… Elle peut accéder, ou transiter, par la voie des urnes, quand se recompose le paysage des partis politiques, à une nouveauté. Aussi moindre soit-elle, la vie politique algérienne a connu une mutation avec les partis nouvellement agréés.
Et même dans l’ambiance suspecte du Nième truquage des urnes de vote et des résultats, les votants aussi moins nombreux qu’ils peuvent l’être, décideront de la composante de la future assemblée algérienne. Ils mettront encore une fois leur administration à l’épreuve de leur propre citoyenneté en aspirant à davantage de démocratie. Ils sauront si cette fois aussi, si leurs députés seront des béni oui-ouis et des pions du système rentier et impopulaire.
Le boycott tant désiré, et qui connaît l’acharnement de ses militants, est une expression de désespoir de cause. Il a ses vertus, sont-elles en adéquation avec le projet de créer vraiment un cadre de vie auquel fondamentalement les algériens aspirent ? La société a encore ce besoin de confronter ses décideurs à leur effroyable mensonge : le règne absolu. Car ces votants iront eux jusqu’au bout de la manœuvre collective pour désigner les membres de l’assemblée nationale.
L’exercice en vaut la chandelle. Un proverbe algérien dit : « …ramener le menteur devant la porte de sa maison… ». Bouteflika et son club de dirigeants orchestré par Ouyahia, sont encore une fois devant l’Histoire : responsables…
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