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Les crimes des escadrons de la mort mis au compte des islamo-terroristes
mercredi 21 décembre 2011, par
Dès le départ des américains d’Irak, éclate le scandale du vice-président, Tarek al-Hachémi, dont les gardes de corps s’adonnaient au terrorisme. Un commanditaire comme généré des modèles et profils des années sombres de l’Algérie sous le GIA, GSPC et AQMI. Sunnite, reliquat du parti baàth de l’ancien régime, et pourtant du bloc laïc El-Iraqya mais perçu partisan de l’islamisme, l’implication de ce haut responsable dans de nombreux attentats ne fait aucun doute. Il est un second vice-président parmi deux, l’autre poste similaire est assuré par un chiite.
C’est dans l’œuvre mirifique et sulfureuse de Yasmina Khadra qu’apparaissent les collisions des cercles politiques, du nationalisme traditionnaliste, avec les islamistes. Plus particulièrement dans ses polars à la sauce algéroise, où l’inspecteur Lob explore les méandres de ce qui est la mafia politico-financière et ses ramifications dans la déstabilisation sociale, le crime politique ainsi que ses accointances directs avec l’islamo-terrorisme.
La télévision publique Al-Iraqiya diffusait des images montrant, selon le ministère de l’Intérieur, des gardes du corps de M. Hachémi avouant qu’ils planifiaient et commettaient des attentats. Et recevaient aussi des fonds et un soutien du vice-président. Au moins 13 des gardes du corps de M. Hachémi ont été arrêtés au cours des dernières semaines, mais on ignore combien sont toujours en détention. L’information a été rapportée par l’AFP.
Les tuteurs américains par la voix de Joe Biden ont appelé le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à résoudre, dans le dialogue la crise politique qui secoue le pays. Pour Hachémi, les aveux montrés à la télé, dit-il, est un complot de toutes pièces. Il en a appelé à la Ligue arabe pour enquêter. Cette dernière organisation est considérée dominée par les sunnites. Les blocs chiite, sunnite et kurde, sans un partage du pouvoir actuel en Irak, sont loin d’adopter un équilibre, au contraire chacun recherche de prendre plus d’autorité.
Le démenti du concerné
Irak : al-Hachémi dément avoir commandité des... par euronews-fr
En novembre 2010, M. Barzani, président de la région autonome du Kurdistan irakien, où est réfugié Hachémi, avait accueilli une réunion qui avait mis fin à neuf mois d’impasse après les législatives. Ce qui a mis en route l’actuel gouvernement d’union nationale le 21 décembre.
Le parti Iraqya avait déjà suspendu sa participation au Parlement. Une décision prise en début de semaine qui a été suivie du boycott du gouvernement ,pour protester contre la « dictature » de M. Maliki. Ce dernier accumule effectivement les postes de 1er ministre, ministre de l’intérieur et celui de la défense. Avec 82 députés, le parti Iraqiya dispose de neuf portefeuilles au gouvernement. Et est le second groupe parlementaire derrière l’Alliance nationale, coalition des partis religieux chiites (159 élus).
Avec l’éviction de l’US-army, dès le lendemain, le semblant d’institutions est tombé en panne. Les insultes visant le nouveau premier dirigeant en plein séance du gouvernement ou de l’assemblée donne l’image fidèle des nouveaux appareils étatiques. Comme tous les autres clivages, les affrontements sont liés à l’islam, dont les plus éloquents sont les éternels désaccords chiites contre sunnites.
Tellement les mésententes entre les acteurs politiques, des partis clonant des dogmes de régionalisme et de religion, sont vastes au point que les déchirements sèment l’insécurité. Les services de justice et de sécurité ont émis un mandat contre ce vice-président, au nom d’un comité judiciaire. L’intéressé se défend d’être harcelé. Cependant il accepte d’être jugé mais au Kurdistan irakien où il s’est refugié en criant au complot.
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